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Étant donné que
les banques centrales de Suisse et du Japon interviennent pour tenter
d’empêcher l’appréciation supplémentaire du
franc suisse et du yen japonais contre les autres principales monnaies, la
relation euro/dollar US
n’en devient que plus importante pour la
détermination des fluctuations des marchés. Chaque fois que
l’euro/USD baisse, actions, matières premières et
métaux précieux (exprimés en USD mais pas dans les
autres monnaies) chutent. Chaque fois que l’euro/dollar US monte,
c’est le contraire qui se produit. Puisque la corrélation des
principaux actifs a atteint un niveau étonnamment élevé,
sans considération des éléments fondamentaux
différents qui, en temps normal, affectent chacun de ces actifs.
Dès lors la question qui se pose est d’essayer d’anticiper
quel va être le prochain mouvement significatif de l’euro/dollar
US. Techniquement, en se basant sur le dollar US index, le prochain
mouvement du dollar US devrait être à la hausse. Mais la
saisonnalité habituelle de la monnaie US en novembre et
décembre plaide au contraire pour qu’il baisse, au moins jusqu’en
fin d’année; cette saisonnalité étant
renforcée par les nombreuses interventions de la BCE qui achète
à tour de bras les obligations en euros des PIIGS. Comme personne ne
sait évidemment ce qui va se produire, il est
préférable de conserver ses actifs pour partie en dollars US et
pour partie en CHF, en excluant le plus possible l’euro, afin de pas
courir de risque de change.
Quant à l’or et
l’argent-métal, qui nous intéressent principalement, une
cassure nette de leurs résistances respectives vers 1.810 et 36
dollars US l’once les pousserait plus haut. En cas contraire, ils
pourraient rebaisser vers 1.700 et 32. Entretemps, il est
préférable de rester avec les engagements les plus faibles
voire sans engagement du tout, avec le plus de cash possible, sauf sur
l’or en euros et en CHF qui reste favorablement orienté. Idem
pour les marchés d’actions qui peuvent aussi bien monter encore
que rechuter.
Ainsi le DAX constitue une
tête épaules baissière qui devrait le propulser beaucoup
plus bas tant que la résistance vers 6.400 ne sera pas cassée
à la hausse.
La situation dans la zone euro
reste catastrophique. D’une
part, parce que les plans de rigueur la conduisent à la
récession et donc à l’accroissement des dépenses
publiques qu’il s’agit au contraire de progressivement diminuer
en mettant en place les conditions nécessaires au retour de la
croissance économique, via le rétablissement de la confiance
qui passe selon nous par une période initiale troublée pendant
laquelle l’euro serait abandonné par la plupart des Etats qui
sont étouffés par lui et qui doivent faire défaut sur
une partie notable de leurs dettes. D’autre part, parce que les appels
irresponsables à faire acheter par la BCE plus encore
d’obligations d’Etat des pays de ladite zone en situation de quasi
faillite entrainerait une forte inflation au plus mauvais moment, mais aussi
une nouvelle bulle des actifs financiers destinée à
éclater ultérieurement courant 2012 en faisant de nouveaux
dégâts très graves. Enfin, parce que la pression de
l’Allemagne pour débarquer les responsables politiques
élus qui ne lui convienne plus (Papandreou, Berlusconi, etc.), en les
remplaçant par des technocrates serviles sans légitimité
politique (Papademos, Monti, etc.) -se comportant
en pro-consuls de l’Union européenne
dans leurs pays vassalisés par Berlin-, conduira au désastre
puisque ces derniers ne pourront pas imposer à leurs peuples de se
serrer encore plus la ceinture pour satisfaire les exigences dominatrices
germaniques et des marchés financiers schizophrènes, sans compter
qu’il s’agit-là d’un déni complet de
démocratie. A l’évidence, l’euro aura conduit
non seulement au surendettement étatique mais encore à
l’explosion politique et sociale de l’Union européenne
dans laquelle la “dictature éclairée” du
Super-État fédéral hyper-centralisé mastodonte,
du style de celui décrit par George Orwell qu’il soit
communiste, pseudo-capitaliste ou fasciste, avance à grands pas. Alors
que, tout au contraire, l’avenir et l’efficacité comme le
souhait des individus, qu’il s’agisse des organisations
politiques ou économiques, réside dans la
décentralisation, la proximité et la participation directe du
citoyen-électeur ou du consommateur-producteur aux affaires qui les
concernent. La construction européenne actuelle,
créée par une petite oligarchie pour elle-même, est
morte. Et il faut la recommencer à partir des États-Nations,
pas en la laissant dériver sans fin vers le fédéralisme.
http://www.telos-eu.com/fr/article/plan-fillo...e-a-ou-triple-0
–
http://www.atlantico.fr/decryptage/modele-...auser-220787.ht
–
http://www.zerohedge.com/news/actually-...ting-hyperinfla
–
http://fr.finance.yahoo.com/actualit...873150.html?x=0
–
http://www.zerohedge.com/news/bar...point-no-return
–
http://www.dailyfx.com/forex/t...m_in_Place.html
–
IMPORTANT
A LIRE
http://www.bloomberg.com/ne...ebt-debate.html
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Le dollar US index forme une tête épaule inversée haussière
(avec un croisement à la hausse des moyennes des 200 et 50 jours) dont
l’objectif minimum est de 79.
L’euro/dollar US forme une tête épaule baissière
(avec un croisement à la baisse des moyennes des 200 et 50 jours) dont
l’objectif minimum est de 1,32 -exactement symétrique du dollar
US index en sens inverse-.
Articles
Au
point où la crise de l’euro est arrivée, avec
l’explosion à la hausse des taux d’intérêt
des Etats européens (comme de l’Italie et autres PIIGS mais
aussi bientôt de la France) qui risque d’entrainer le
défaut de certains d’entre-eux, la
faillite de grandes banques internationales qu’il faudra nationaliser
et la chute des bourses mondiales, il est probable que les USA et la Chine
vont vraisemblablement exercer de très fortes pressions sur
l’Allemagne et la BCE pour qu’elles acceptent de mettre en place
une gigantesque opération de rachat puis de monétisation des
dettes étatiques européennes. Ce qui entrainerait l’hyper-inflation en Europe (un scénario à la
Weimar bis), qui n’est évidemment pas à souhaiter, et une
très forte baisse de l’euro contre les principales monnaies.
Faute de quoi, la zone euro imploserait à chaud et l’Allemagne
devrait s’en extraire en laissant une hécatombe
économique derrière elle, un scénario alternatif qui
n’est pas réjouissant non plus parce que signifiant la fin de la
construction politique européenne dans son ensemble. Le piège
de l’euro, qui était une hérésie monétaire
et économique dès son début, est en train de se
refermer… Faute d’en être sorti à temps avant que la
catastrophe se produise, ce que Merkel et Sarkozy
n’ont toujours pas compris.
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100013198/america-and-china-must-crush-germany-into-submission/
A 1.803 USD l’once,
l’or a atteint une forte résistance qu’il ne devrait pas
franchir prochainement. Il devrait se replier vers 1.750 voire vers 1.710
puis rebondir à nouveau vers la fin novembre 2011 pour attaquer les
1.803, les casser et monter vers 1.921 (son plus haut de septembre 2011). Le
panorama est similaire pour l’argent-métal en USD. En revanche,
l’or et l’argent-métal restent fortement orientés
à la hausse en euros et en francs suisses, sans correction notable
à court terme prévisible. Étant donné que
l’euro et le franc suisse rechutent contre le US.
L’or en euros (graphique
ci-dessous) comme en francs suisses reste très haussier.
Pierre
Leconte
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publié ici
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