Peu
d’observateurs ont tenté d’analyser le rôle que le
poids relatif de l’État dans l’économie joue dans la crise
des dettes publiques européennes.
Pourtant, de 2000
à 2010, 24 des 27 États membres de l’Union européenne (UE)
ont vu leur niveau de dépenses publiques augmenter par rapport
à leur produit intérieur brut (PIB).
Seules la Bulgarie, la Slovaquie et la Suède ont
diminué leur niveau de
dépenses publiques depuis dix ans.
Tableau 1 : Niveau des dépenses publiques des États
membres de l’UE en pourcentage du PIB, de 2000 à
2010
Source :
Eurostat, via http://www.munkhammar.org/blog/pdf/1398DR1.doc (page 5)
Beaucoup d’États
membres de l’UE, comme par exemple la France, ont fortement
augmenté leur niveau de dépenses publiques à partir de
2008-2009 afin d’essayer de contrecarrer les effets de la crise
financière.
Comme on le voit dans
le tableau 1, d’autres pays comme le Royaume-Uni et l’Irlande
n’ont pas attendu 2008 pour augmenter les dépenses de l’État :
on assiste au contraire à leur accroissement continu depuis une
décennie.
Dans une nouvelle étude émanent du Parlement
suédois (http://www.munkhammar.org/blog/pdf/1398DR1.doc),
l’évolution du niveau des
dépenses publiques des États
membres de l’UE est comparée avec les résultats économiques
des pays considérés.
Il
ressort de cette étude que l’augmentation du niveau de dépenses publiques est corrélée à une croissance économique plus faible ainsi
qu’à des déficits et des dettes publiques plus élevés.
Tableau 2 : PIB par habitant des États
membres de l’UE, de 1999 à 2010
Source :
Eurostat, via http://www.munkhammar.org/blog/pdf/1398DR1.doc (page 4)
Tableau 3:
Dette publique des États membres de l’UE en pourcentage du PIB, de 2000 à 2010
Source :
Eurostat, via http://www.munkhammar.org/blog/pdf/1398DR1.doc (page 5)
En revanche, comme on le voit dans les tableaux 2 et 3, les pays qui ont diminué la taille relative
de l’Etat dans leur économie et qui ont maintenu des finances
publiques saines durant la crise financière ont
été les champions de la reprise économique.
La croissance
économique n'est pas créée
par le gouvernement : elle est le résultat d’une plus
grande coopération entre entrepreneurs,
investisseurs et travailleurs.
Comme le montrent les
données chiffrées présentées plus haut, en
augmentant le niveau des dépenses publiques, on augmente également
le niveau d’endettement public et on retire des ressources aux créateurs
de croissance.
Renouer avec la croissance
économique et réduire le fardeau de la dette publique passe
donc par ce que la Bulgarie, la Slovaquie et la Suède font depuis dix
ans : réduire le poids relatif de l’État dans
l’économie grâce à des politiques de
libéralisation et de privatisation réfléchies et
audacieuses.
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