A défaut d’avoir l’arrogance de
prédire le passé, les hommes de l’état et leurs économistes préférés ne
devraient pas détruire, dénaturer, déformer ou, tout simplement, oublier les
connaissances acquises comme c’est le cas, par exemple, avec l’étude de ce
qu'on dénomme abusivement "monnaie" aujourd'hui (sigle
"C.Q.D.A.M.A.).
Il en est ainsi tant à l'étranger (cf. ce texte
d'octobre 2016) qu'en France.
1. L'oubli du passé.
D'un côté, l'usage par les gens de ce qu'on dénomme abusivement
"monnaie" aujourd'hui (sigle "C.Q.D.A.M.A.) a contribué, en
pratique, dans le passé, à organiser les échanges de choses de toute nature
entre les gens, par amoindrissement progressif du "coût des actes
d'échange".
2. Le constructivisme.
De l'autre, il y a une majorité d'économistes qui s'efforcent d'organiser leurs
études, à leur façon, et de construire en théorie les échanges de choses
entre pays, états, organisations, etc., peu entre les gens, avec des
concepts issus en grande partie de leur imagination, à savoir :
- sans faire intervenir C.Q.D.A.M.A. (c'est le cas des hommes de la
"théorie de l'équilibre économique général" qui conduit à
surestimer le coût des actes d'échange, quand on en tient compte ...) ou
- en prenant pour point de départ ce dernier (c'est le cas des hommes de
la "théorie macroéconomique" qui conduit à supposer le coût de
C.Q.D.A.M.A. égal à zéro et à sous-estimer le coût des actes d'échange, quand
on en tient compte...), subventionnés qu'ils sont par les hommes de l'état
pour agir ainsi (cf. ce texte de juin
2015).
3. Des économistes tus.
Et ainsi, les économistes dits "autrichiens" par les marxistes
depuis le XIXème siècle - économistes dont les travaux ne sont rien d'autre
que le développement logique des travaux des économistes "français"
du début du XIXème siècle (Say, Cournot, Bastiat) -, ont les pires
difficultés à faire entendre leurs propos sur les errements économiques des
hommes de l'état.
A entendre ces derniers: "vivent les 'biens et services'" !
"Vivent les 'services marchands' et les 'services non
marchands'" !
Etc. (cf. le texte précédent).
Avec ces façons de s'exprimer, l'avenir des organismes comme, par
exemple, la "Banque des règlements internationaux", le
"Fonds monétaire international" ou la "Banque centrale
européenne", qui ont été créés avec des objectifs précis qui leur ont
été donnés par les hommes de l'état et qu'ils n'ont pas atteints dans le
passé, est scellé et a de beaux jours devant lui : leurs dirigeants peuvent
continuer à faire n'importe quoi, moyennant des rémunérations qui n'ont rien
à envier, par exemple, à celles des joueurs de football, au moins en France
...
4. Les marxistes en
odeur de sainteté.
L’histoire n’a pas de sens, mais les connaissances économiques en ont une
à condition de ne pas les laisser voler par les théoriciens marxistes (cf. ce
texte
d'avril 2016).
L’accent qu’ils ont mis par le passé sur ce qu’ils dénomment
« production » et « facteur de production » (à savoir
« travail » et « capital ») est une destruction de valeur
sauf à accepter leur désir de construire un univers d’esclaves à quelques
maîtres (état et organismes de sécurité sociale).
Il faut préférer « la France des chiffres à la France des mots »
a dit le premier directeur de l’I.N.S.E.E., créé en 1946 (cf. ce texte
de février 2010, celui-ci
d’août 2010 ... ou encore celui-ci
de mars 2014), et, au moins depuis lors, mesure et comptabilisation
absurdes détruisent les connaissances économiques.
Exemplaire est la façon dont ils ont habitué les gens, tant en France qu’à
l’étranger, à ce qu’ils dénomment « produit » et qui n’est jamais
que des résultats d’actes d’échange convenus.
Ce sont des produits échangés et non pas des produits, le qualificatif
« échange » étant essentiel.
Ainsi la notion de « produit intérieur brut » est le mensonge
par excellence des hommes des comptabilités nationales (en particulier, ceux
de l’I.N.S.E.E. en France).
Il conviendrait de parler, à la place, d’échanges intérieurs brut et, par
exemple, de les comparer aux échanges extérieurs, à savoir exportations et
importations (cf. ce texte
d'août 2009).
5. Action humaine et résultats d'action humaine.
Grande différence entre les "autrichiens" et les "non
autrichiens" dans leurs travaux, les premiers mettent l'accent sur les
actions humaines alors que les seconds en restent à chercher à expliquer les
résultats observés de ces actions - de "bonnes 'matières'
marxistes" envisagées comme phénomènes économiques - et, le cas
échéant, à les prédire dans l'avenir sur la base de leur "sens de
l'Histoire" ...
6. En finir avec le matérialisme dialectique.
Malheureusement, les seconds
sont écoutés au préjudice des premiers et des gens en général.
Tout se passe comme si, contre vents et marées, le
"matérialisme dialectique" refleurissait à chaque instant.
Le cas échéant, ils le
ressortent de la physiocratie du XVIIIème siècle qu’ils présentent comme
dernière nouveauté économique du moment, et transforment, par analogie
malfaisante, offre et demande de choses en des « forces du
marché ».