La FED a acheté des
actifs à des prix bien plus élevés que les prix de
marché, augmentant ainsi la base monétaire. La théorie est que, lorsque
l’économie repartira, elle revendra ces actifs et drainera la
liquidité qu’elle a injecté dans
le marché.
Le problème avec cette
théorie est que la monnaie est présentée comme une sorte
de soutien temporaire destiné à supporter
l’économie pendant cette période difficile. Mais la réalité est tout
autre : la crise économique et une fausse structure de prix sont
absolument inséparables.
La crise économique n’a pour seul objectif que d’ajuster
des prix qui ont perdu tout contact avec la réalité
précisément à cause de l’expansion du
crédit réalisée par les banques centrales.
La nature d’une expansion
économique fondée sur un crédit trop abondant est que le
prix relatif de certaines classes d’actifs comme l’immobilier,
les crédit hypothécaires et toute la panoplie de produits
financiers qui sont sortis de la fabrique financière qu’est Wall
Street, sont artificiellement devenus beaucoup trop
élevés. Cette
distorsion des prix a causé une mauvaise allocation des capitaux sur
une échelle massive : beaucoup trop de financiers liés
à l’immobilier, beaucoup trop de notaires, de courtiers,
d’agents immobiliers, de sociétés de construction et
surtout beaucoup trop de maisons.
Les prix de ces actifs ne pouvaient pas être soutenus au sens
qu’ils ne reflètent pas un équilibre naturel entre la
rareté de l’épargne et la préférence des
consommateurs.
La crise s’est produite
lorsque les prix de ces actifs ont arrêté de
s’écarter de leur prix d’équilibre et ont
commencé à retourner vers leur valeur fondamentale. L’ajustement de ces prix conduit
à un redéploiement des facteurs de production, emploi et
capital vers des activités économiques réelles et non
pas vers des dépenses artificielles.
Pour que la crise se termine, il est indispensable que les prix soient aient
pu s’ajuster et que les réallocations du travail et du capital
se soient produites.
Mais l’objectif des achats
d’actifs par la FED est précisément de s’opposer
à une modification de la structure des prix en achetant des actifs au
dessus de leur valeur de marché (qui peut être de zéro).
Il n’est pas possible de supporter
une structure de prix « de manière temporaire »,
« jusqu’à ce que la crise soit
terminée », et ensuite de retirer l’argent,
précisément parce que la nature de la crise est
inséparable de la fausseté des prix des actifs.
Si les injections de liquidités
devaient être « épongées » les
ajustements de prix relatifs, et donc le processus d’ajustement
(« la crise »), reprendraient leur cours naturel.
Peter Schiff
résume le problème simplement : ils veulent éponger
l’excès de crédit du système mais maintenir les
prix de l’immobilier à un niveau où ils n’ont pu
arriver que grâce à un excès de crédit.
Robert Blumen
Robert Blumen est contributeur à 24hGold.com. Les vues présentées sont les
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