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Cours Or & Argent

La généralisation des dispositions de « bail-in » à la chypriote

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Publié le 22 août 2013
657 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 17 votes, 4,8/5 ) , 2 commentaires
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Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

La résolution de la crise chypriote a mis sur le devant de la scène de nouvelles mesures de sauvetage des banques, caractérisées notamment par un gel des comptes et une décote (haircut) substantielle – voire un risque de perte quasi complète – pour les (gros) déposants. Or, au lieu d’être une exception chypriote, de telles politiques de renflouement interne (bail-in) sont dans les cartons de nombreux pouvoirs publics un peu partout dans le monde.


La Financial Services Agency japonaise serait ainsi – tel que rapporté en juin dernier – sur le point de mettre en place de nouvelles règles de renflouement interne. Celles-ci obligeraient les investisseurs à subir des pertes en cas de difficultés bancaires, comme ce fut le cas à Chypre.


Mais le Japon n’est pas le seul cas. Sur la liste (non exhaustive), figure notamment l’Union européenne, avec la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire qui touchera donc tous ses pays membres.


Ce n’est d’ailleurs pas un secret. En effet, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, évoque ouvertement le fait que la responsabilité des déposants sera engagée en cas de restructuration ou de faillite bancaire au sein de l’UE. La nouvelle proposition de directive de « redressement et résolution » des défaillances bancaires (Recovery and Resolution Directive ou RRD) stipule ainsi que le renflouement interne devrait être « appliqué à un éventail aussi large que possible d'engagements ou de passifs non garantis ». Or, si les dépôts garantis de moins de 100 000 euros sont pour l’instant exclus, tous les autres dépôts entrent précisément dans cette dernière catégorie. Tout compte bancaire dont le solde est supérieur à ce seuil minimal sera par conséquent concerné.


Un accord a été trouvé fin juin dernier par les Ministres des finances réunis pour le Conseil ECOFIN, prévoyant à cet égard « un niveau de perte minimal » obligatoire de 8% du passif total de la banque en difficulté, et touchant tous les créditeurs dont notamment les gros déposants. La directive doit encore être examinée par le Parlement européen avant la fin de l’année.


Un rapport conjoint du Fonds de garantie des dépôts américain (FDIC) et de la Banque d’Angleterre va dans le même sens et fournit un autre exemple. Il précise en effet que « les dépôts non assurés seraient traités de la même manière que les autres engagements similaires dans le processus de résolution, et il faut s’attendre à ce qu’ils soient dépréciés ». Les déposants dans ces deux pays seront par conséquent également concernés.


Enfin, les Canadiens devront eux aussi se préparer à subir le risque d’une « chypriotisation » de leurs comptes bancaires. Le plan budgétaire 2013 du gouvernement canadien propose d’établir un régime de renflouement interne, ou « recapitalisation interne » selon le terme plus courant au Canada.


Mais ce n’est pas tout. Il y a un autre virage réglementaire qui concerne les déposants, y compris les « petits ». Il consiste dans le fait que « les systèmes de garantie des dépôts sont intégrés dans la hiérarchie des créances et sont considérés comme étant de même rang que les créances non privilégiées et non garanties » (point 4.4.15. de la directive européenne RRD).


De quoi s’agit-il ?


Concrètement, cela signifie que les faibles montants d’argent liquide dont disposent les fonds nationaux de garantie – en comparaison des dépôts à assurer – ne serviront plus à indemniser les déposants en cas de faillite(s) bancaire(s). Ces montants seront désormais versés aux établissements en difficultés. À cause d’une telle disposition, les petits déposants courent, volens nolens, des risques plus importants de subir, eux aussi, des pertes.


En effet, c’est ni plus ni moins comme si le fonds d’indemnisation des accidents de la circulation se mettait à verser les montants des dommages au conducteur responsable de la collision mais insolvable, au lieu de vous les verser à vous en tant que victime. Qu’arrivera-t-il si celui-là le gaspille, en restant tout aussi insolvable ?


 

 

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Valentin Petkantchin détient un doctorat ès sciences économiques et est diplômé du Magistère média et formation économique de l’Université d’Aix-Marseille III. Il a été chercheur au Centre d’analyse économique et enseignant d’économie au sein de cette même université. Entre 2004 et 2006, il a été le directeur de la recherche de l’Institut économique de Montréal. Il est l’auteur d’un livre sur l’histoire de la pensée économique et l’œuvre d’Adam Smith, intitulé Les sentiments moraux font la richesse des nations. Il est actuellement chercheur à l’Institut économique Molinari et analyste à la société de gestion Overlord France Finance.
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Je suis très confiant dans l'avenir quand je constate que d'éminents membres de l'Institut Economique Molinari découvrent que l'eau ça mouille .

Not' bon commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, veut responsabiliser les déposants bancaires au risque de l'usage d'un compte en banque c'est à dire leur apprendre que la banque est propriétaire des dépôts , que leur relevé correspond à une créance, sans remarquer l'obligation de détenir un compte bancaire pour payer et recevoir salaire ou acheter ou vendre par exemple la maison familiale.
En France , il est interdit d'utiliser les billets de banques pour les transactions de plus de 3000 euros.

Nous n'avons donc pas le libre choix de l'utilisation du service bancaire ou du tout billet.

Le vol des dépôts par bail-in est précédé d'un viol de la constitution , de notre liberté au seul profit de la ploutocratie bancaire rothschildienne.





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J'ai découvert que (depuis toujours?) nombre de salariés allemands, touchent leur paye en fin de mois, laissent tomber tous les prélèvements automatiques dans les jours qui suivent... et vident le compte pour fonctionner tout le mois suivant en liquide.

Tous épargnent au moins un peu en papier. (l'équivalent du livret doit donner dans les 0,2%.... !) Beaucoup, en fin de mois, vont acheter quelques pièces à la boutique du coin avec le cash qui leur reste au jour de paye...

Avec moins de dépôts, les banques font moins de conneries.
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J'ai découvert que (depuis toujours?) nombre de salariés allemands, touchent leur paye en fin de mois, laissent tomber tous les prélèvements automatiques dans les jours qui suivent... et vident le compte pour fonctionner tout le mois suivant en liquide.  Lire la suite
Rüss65 - 22/08/2013 à 10:59 GMT
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