L'actualité
du scepticisme carbonique bat son plein, au point que j'ai du mal à
opérer une sélection dans l'océan de publications,
nouvelles et actualités qui devraient faire de tout homme normalement
constitué un sceptique convaincu (et
un convaincu n'est pas forcément un président cerné).
Pourtant, nos décideurs résistent encore à l'inexorable
éclatement de la vérité sur l'escroquerie climatique.
Je rappelle à ce sujet la
vidéo du professeur Vincent Courtillot postée
avant-hier, éclatante démonstration des inconséquences
du GIEC.
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Sarko et Rocco - Vous avez tous vu
la
vidéo de Sarkozy confondant l'effet de serre et le
trou dans la couche d'ozone. Je copie colle ce morceau d'anthologie :
"Le
monde va à sa perte si on continue à émettre du carbone
qui crée un trou dans la couche d'ozone et qui brise les
équilibres de la planète"
Et
oui, voilà le niveau de connaissance du dossier d'un homme qui va nous
faire supporter un agenda de taxe et de pénalités
économiques sans précédent, au nom de la
prétendue responsabilité humaine dans réchauffement
climatique. Et dire qu'aucun conseil d'administration ne peut le virer sur le
champ.
Je
ne sais pas s'il y a un trou dedans, mais il en tient une sacrée
couche, le président concerné (et je rappelle qu'un concerné n'est pas
un président vaincu).
Nicolas
Sarkozy ne fait en cela que suivre la voie de son nouvel ami, Michel
Rocard-Bonnetaxe, spécialiste des innovations
fiscales en tout genre. Vous confiez un problème
à Rocco, il vous éjacule une taxe ! Rocco, la porno-star de la
fiscalité, le goupillon confiscatoire toujours en éveil,
toujours prompt à la sodomie du contribuable inattentif, est lui aussi
une éminence scientifique sans adversité. Rappelons nous de son
interview à France Info le 28 juillet:
"Le principe, c’est que la
terre est protégée de radiations excessives du soleil par
l’effet de serre, c’est à dire une espèce de
protection nuageuse, enfin protection gazeuse qui dans
l’atmosphère est relativement opaque aux rayons du soleil. Et
quand nous émettons du gaz carbonique ou du méthane ou du
protoxyde d’azote, un truc qu’il y a dans les engrais agricoles,
on attaque ces gaz, on diminue la protection de l’effet de serre et la
planète se transforme lentement en poêle à frire. Le
résultat serait que les arrière-petits-enfants de nos
arrière-petits-enfants pourront plus vivre. La vie
s’éteindra à sept huit générations,
c’est complètement terrifiant."
Bref,
non seulement nos gouvernants nous ont concocté une panoplie de
régulations et de taxes toutes plus suicidaires les unes que les
autres, non seulement ils refusent d'envisager l'existence d'une
possibilité que le GIEC se soit trompé,
mais en plus, ils ne comprennent rien au dossier. Ecoeurant.
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Pipotron - Allez, si un
programmeur nous lit, peut-il nous concocter un pipotron climatique
Sarko-rocardien ? Quelques idées:
- "La
planète court à sa destruction si nous émettons de
l'ozone qui troue l'effet de serre au dessus de la poêle à
frire".
- "l'humanité
sera condamnée si nous continuons à trouer notre couche
avec nos rejets de gaz de serre à effet d'ozone".
- "Les
ours polaires disparaitront si nous émettons des serres d'ozone
avec nos couches".
- "le
monde court au désastre si nous continuons de supporter sans
réagir notre classe politique d'arrivistes incultes,
incompétents et malhonnêtes". etc...
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Argument
d'autorité - Après ce qui
précède, le prochain connard qui me dit que je ne suis pas
légitime pour parler de réchauffement climatique parce que
je ne suis pas climatologue, je lui en colle une, avec la
photo de Rocco et Sarko dans son derche en prime.
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Petit rappel à la population - Ce sont les
mêmes qui affirment qu'ils savent ce qu'ils font lorsqu'ils creusent le
déficit à 140 milliards, qui savent ce qu'ils vont faire du
grand emprunt, qui savent ce qu'ils font lorsqu'ils font voter par les
politiciens professionnels un traité européen pour lequel nous avions
voté non, qui savent ce qu'ils font lorsqu'ils annoncent qu'une vaste
campagne de vaccination par un vaccin non testé sérieusement
est le meilleur moyen de nous protéger d'une bonne vieille grippe.
Ayez confiance, confiance, confiance...
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Tenir compte des incertitudes - Elevons le
débat avec Jean Louis Borloo, le philosophe purmaltophile
germano-pratin. Je sais, "élévation" et
"Borloo" dans la même phrase, on frôle l'oxymore. Et
pourtant !
Je ne résiste pas au
plaisir de citer intégralement un extrait de la lettre trimestrielle
n°47 de la SCMSA
(PDF), société dirigée par Bernard Beauzamy
spécialisée dans les modèles mathématiques d'aide
à la prise de décision, mais qui ne vend pas sa soupe au GIEC,
lui. Extrait:
Un
grand moment dans la pensée humaine
Dans une lettre à Nathalie Kosciusko-Morizet, en mai 2009, Jean-Louis
Borloo écrit :
"Les
diverses formes de l'ignorance partielle (incertitude, imprécision,
incomplétude…) et les situations de risque que cela
génère ne sont pas toujours prises en compte de manière
satisfaisante dans l'évaluation des projets de l'Etat et des
collectivités territoriales.
Le souci du développement durable impose une prise en compte dynamique
de l'incertitude et de la valeur de l'information (amélioration
progressive des connaissances et des enjeux de long terme) ainsi que de
l'aversion au risque et de la façon d'appréhender les
irréversibilités".
Il est amusant de voir un ministre dont toutes les décisions reposent
sur des modèles sans fondement, dont les orientations de civilisation
sont les plus absurdes que nous ayons jamais connues en deux mille ans, qui a
transformé les scientifiques en thuriféraires et les industriels
en courtisans, qui mène des pans entiers de l'économie à
leur ruine par des taxes grotesques, il est amusant de voir ce même
ministre dire "ah
tiens, nous devrions tenir compte des incertitudes". On
croirait voir Staline écrivant à Beria, entre deux visites au
Goulag : "n'oublions
pas que l'homme est libre par essence".
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Le système de quotas
d'émissions tourne à la farce (1) - Redevenons
sérieux quelques secondes. Pour la rigolade, les eurocrates s'en
chargent très bien.
Une
assemblée d'experts (il parait) vient de s'apercevoir, il était
temps, que des schémas de restriction des émissions de carbone
trop stricts pousseraient moult industries à se délocaliser en
asie, là où aucun gouvernement n'est prêt à
adopter le moindre plan réellement contraignant de réduction
des gaz à "effet de serre".
Ils
ont donc soumis à la (grosse) commission européenne, une
liste de 164 secteurs qui seraient exemptés au
moins partiellement de l'effort de réduction de 20% des gaz à
effets de serre que l'Europe compte s'auto-infliger d'ici 2020. Ces secteurs
se verraient octroyer des "exemptions" dans le cadre du programme
d'échange de permis "ETS" censé permettre la
réduction desdites émissions. Pour en savoir plus sur le système ETS, je
vous renvoie à la note
de synthèse du correspondant de l'institut Turgot sur ces questions, Jean-Michel
Bélouve.
Parmi
les secteurs proposés, on trouve la métallurgie, les ciments,
de nombreuses industries chimiques... Les 164 secteurs représentent
aujourd'hui... 77% des émissions ! Certains secteurs oubliés
espèrent d'ailleurs pouvoir se faire inclure dans la liste d'ici 2013,
date de l'entrée en vigueur du nouveau schéma "cap and
trade" à l'européenne.
Autrement
dit, le maintien du schéma de restriction en l'état supposerait
de faire porter pratiquement sur le seul secteur de l'énergie, des
transports, et de l'immobilier, les réductions de CO2 de TOUTE la
société. Tuer de taxes et de contraintes augmentant les
coûts de construction le bâtiment aidera sûrement à
résoudre la crise du logement. Asphyxier de réglements et de taxes
l'énergie et les transports, quel beau programme pour le
développement durable... de la pauvreté et du chômage.
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Le système de quotas
d'émissions tourne à la farce (2) - Une cour de
justice européenne vient de statuer
en faveur de la Pologne et de l'Estonie dans un
procès les opposant à la commission sur les quotas
d'émissions de CO2. Le jugement établit que la commission ne
peut pas fixer arbitrairement les quotas des nations de l'union, mais
seulement examiner, négocier et entériner les
propositions des états membres. Extrait du jugement rapporté par le Times, sans
ambiguïté :
However, the European Union’s
court said that the Commission’s power of review was “very
restricted”. The Commission could reject an NAP only if it failed to
conform with criteria set out in the EU directive concerning greenhouse gas
emissions. By imposing a different quota ceiling, the Commission was
“encroaching on the exclusive competence which the directive confers on
the member states”, the court said.
Or,
la Pologne, dont la production d'énergie est très
dépendante de son charbon, et l'Estonie, pour des raisons du
même ordre, refusaient de se voir imposer des quotas contraignants: la
décision du tribunal européen les conforte, et on peut supposer
qu'ils s'auto-imposeront des quotas... Indiscernables.
La
décision du tribunal ouvre une brèche béante dans
laquelle vont s'engouffrer tous les pays de l'est qui ont peu ou prou
protesté contre la réduction des quotas, dont la
République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, et la Roumanie.
Comme le dit avec son humour ravageur le
blogueur scientifique sceptique Lubos Motl, "Voilà qui devrait faire
chuter le prix de la tonne de carbone au plus près de sa juste valeur
("fair value"), à savoir zéro euros la tonne".
Le marché des nouvelles indulgences carboniques n'est donc pas au
mieux de sa forme ces derniers mois.
Cours de la tonne de Carbone
Oh,
et pendant que nous y sommes, Silvio
Berlusconi aussi a écrit à la commission Européenne
pour renégocier les quotas de carbone attribués à
l'Italie. La victoire judiciaire de la Pologne et de l'Estonie devrait
provoquer une recrudescence de ce genre de demandes de la part de pays qui,
jusque là, se laissaient docilement conduire sur la route de la
servitude carbonique. Le marché des permis d'émissions négociables
est donc plus que jamais orienté vers le zéro absolu.
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Réaction de la commission : un
grand moment de démocratie à l'Européenne -- Quelle a
été l'attitude de la commission vis à vis de ce jugement
d'un tribunal européen ? Et bien, malgré la décision du
tribunal, sans ambiguïté, la commission, par la voix du
décidément détestable Stavros Dimas, a fait savoir que
"malgré la décision du tribunal, c'était bien la
commission qui fixerait les quotas et qu'elle n'entendait pas relever ceux de
la Pologne et de l'Estonie". En clair, "les tribunaux, on les envoie se faire mettre".
J'exagère ? Lisez plutôt cette dépêche AFP :
A top European court on Wednesday
annulled an EU attempt to limit the amount of greenhouse gases that Estonia
and Poland can let heavy industry emit.
That decision sets a precedent that
could see other countries seek to raise their emission caps and upset the
EU's emissions trading scheme. a key plank in Europe's plans for tackling
climate change.
EU Environment Commissioner Stavros
Dimas issued a statement Thursday seeking
to put a lid on events by preventing Warsaw and Tallinn from issuing extra
carbon permits to their industries.
"The EU ETS is of central
importance for combating climate change," he said.
While acknowledging that the court
ruling required the EU's executive arm to re-evaluate its decision on Poland
and Estonia he stressed that "those
countries are not allowed to issue any additional allowances beyond those
created in the EU Emissions Trading Scheme" until this
was done.
He also suggested that such a
reevaluation was unlikely to lead to any major change in carbon allowances
handed out.
"The actual 2008 emissions in
Estonia and Poland correspond closely to those anticipated in the Commission
Decisions," he said.
Dans
un état de droit, ou une Europe de droit, les décisions d'un
tribunal s'imposent à l'exécutif, celui ci pouvant seulement
éventuellement faire appel de la décision. Apparemment, ce
n'est pas tout à fait la conception de certains membres de la
commission. Il devrait exister une procédure d'impeachment contre de
tels énergumènes.
Au
fur et à mesure que l'imposture scientifique derrière la chasse
au CO2 s'imposera comme une évidence, gageons que de plus en plus de
gouvernements seront sous la pression de leurs opinions pour s'affranchir de
la stupidité tant économique qu'écologique que
constituent les quotas d'émission, et que ces états membres, quoi
qu'ils adviennent, contourneront ces quotas, voire s'assiéront dessus
sans prendre de voie détournée.
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La fausse concession Chinoise --- Sonnez hautbois,
chantez clairons et musez cornemuses ! La Chine aurait fait durant le G20,
selon notre presse, "d'importantes concessions" en vue de parvenir
à un accord à Copenhague.
A
y regarder de plus près, la
Chine s'engage seulement à réduire la
proportion d'énergies fossiles consommées d'environ 15% par
point de PIB d'ici 2020. Autrement dit, elle s'engage juste sur une
évolution très raisonnable de son efficacité
énergétique, objectif facile à atteindre puisque c'est
précisément ce que fait le monde civilisé depuis 100
ans, au fur et à mesure du progrès technologique.
Voici
par exemple, fourni par l'excellent blog canadien "antagoniste",
l'évolution du nombre de barils de pétrole nécessaires
aux USA pour obtenir, en dollars constants, 1 million de dollars de PIB:
Source: antagoniste
Et
oui, les vilains capitalistes qui, comme tout militant écologiste le
sait, ne penseraient qu'à gaspiller les ressources, ne songent en fait
qu'à en améliorer l'usage, exigence de
compétitivité oblige. Même Karl Marx l'avait
remarqué et écrit. Encore une idée reçue qu'il
faut réviser: la concurrence, ça permet d'économiser les
ressources.
Si
la Chine continnue de croitre au rythme actuel (ce dont je doute à court terme, crise oblige,
mais pas à long terme, je vous en dirai plus demain dans une note
fleuve sur l'économie chinoise), Elle va donc
continuer à accroitre ses émissions, ce qui ne me pose pas de
problème écologique, mais ce qui pourrait poser un
sérieux problème économique à l'occident si des
politiciens à cheval sur l'effet de serre (pardon, de la couche
d'ozone ;-), voulaient nous faire supporter coûte que coûte le
poids d'une réduction mondiale des émissions au milieu d'une
Chine et d'une Inde augmentant les leurs.
La
concession chinoise est donc une fausse concession, dont elle se servira pour
arracher d'autres concessions, bien réelle cette fois, aux pays
occidentaux. Comme un fond d'aide à l'investissement en
énergies vertes compris entre 0,5% et 1% du PIB des pays riches vers
les pays en développement, dont la Chine et l'Inde feront évidemment
partie. Je n'ai rien contre une compétition économique avec ces
deux pays, qui ne peut être que profitable à toutes les parties,
à condition que nous n'entrions pas dans le jeu en nous attachant des
boulets aux pieds et des menottes aux poignets.
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Pourquoi la France doit s'abstenir de
tout dispositif de réduction des émissions de CO2 -- Quand bien
même le CO2 d'origine humaine serait la cause d'une évolution du
climat dommageable pour le futur de l'humanité, ce qui est sans doute
faux, mais admettons, la France n'aurait aucun intérêt à
prendre le peloton de tête de la course à la réduction du
CO2.
Jean
Louis Garnier, chef de file de l'opposition au maire de Saint
Nazaire, publie sur son blog la liste des pays classés par tonnes de
CO2 rejetées par tête.
La
France se classe 45ème. Si on rapporte les émissions au PIB par
habitant, la France est le troisième pays le plus vertueux
après la Suisse et la Suède (en italique). J'aurais bien refait le calcul
pour toutes les nations, mais à minuit, le courage me manque...
COUNTRY
TONS OF CO2 PER CAPITA
Qatar
49.26
Kuwait
34.22
United-Arab-Emirates 32.94
Bahrain
28.62
Luxembourg
23.89
USA
18.95
Australia
17.93
Canada
16.65
Oman
16.03
Saudi-Arabia
16.03
Estonia
13.02
Finland
12.62
Kazakhstan
12.62
Singapore
12.51
Taiwan
11.93
Czech-Republic
11.16
Russia
10.94
Ireland
10.32
Netherlands
10.28
Japan
10.24
Belgium
10.17
Greenland
9.99
Israel
9.99
Denmark
9.91
South-Korea
9.8
Germany
9.77
Nor-ssb
9.59
United-Kingdom
9.04
South-Africa
8.74
Austria
8.67
Greece
8.63
Norway
8.6
Libya
8.27
Spain
7.97
Italy
7.72
New-Zealand
7.28
Iceland
7.24
Bosnia
7.13
Belarus
7.06
Malaysia
7.02
Slovakia
6.91
Ukraine
6.8
Iran
6.62
Venezuela
6.33
Bulgaria
6.22
France
6.18
Hungary
5.7
Portugal
5.67
Sweden
5.59
Switzerland
5.56
Croatia
5.3
Macedonia
5.3
China
4.64
Bon,
me direz vous, et alors ?
Et
bien, comme vous pouvez l'imaginer, il est certainement plus facile et moins
coûteux de réduire la consommation de CO2 par tête de 19
tonnes à 16 tonnes (#-15%) que de 6 tonnes à 3 tonnes (-50%),
alors que le résultat est exactement le même vis à vis de
la planète, à population égale. Le pays qui consomme 19
tonnes par tête "n'a qua", si j'ose dire, adopter les
recettes du pays qui en consomme 6, voire même celles du pays qui en
consomme 10 ou 11 si elles sont moins coûteuses. Par contre, celui qui
en consomme 6 et qui voudrait passer à 3 doit impérativement
trouver de nouvelles technologies, nécessairement très
coûteuses, voire imposer à sa population des révolutions
en terme de mode de vie, ce qui se ferait sûrement contre la
volonté de ladite population.
La
France obtiendrait donc de bien meilleurs résultats en vendant aux
pays gros consommateurs de CO2 les technologies qui lui ont permis d'abaisser
sa propre consommation, à savoir ses centrales nucléaires, ce
qu'elle fait d'ailleurs, plutôt que de se payer à grand renforts
de surcoûts supportés par les ménages et de taxes
carbones une réduction de ses émissions de toute façon
infinitésimale au plan mondial.
Je
suis habituellement contre le principe des subventions, mais nous
obtiendrions, si cela était nécessaire, de bien meilleures
réductions de CO2 mondiales en consacrant 10% de ce que nous
coûtera le Grenelle à subventionner les pays acheteurs de nos
technologies nucléaires.
Entre
deux imbécilités, je préfère encore celle qui me
coûterait le moins cher. Quand bien même l'abandon de toute
référence au CO2 dans les politiques publiques serait de loin
la seule option intelligente.
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Du côté des médias en
folie --
L'indispensable, j'ai nommé Jean Martin, revient sur le délire
glaciaire du journal Libération, qui annonçait pêle
mêle en début de semaine que les glaces polaires fondaient
à vitesse grand V, et autres signes de l'accélération du
réchauffement climatique.
D'ailleurs,
avez vous remarqué ? En ce moment, la fonte des glaces est
pratiquement le premier argument qui vient dans le propos d'un
réchauffiste qui s'offusque que vous puissiez contester le dogme du
réchauffement anthropogénique carbonifère, lorsqu'il
accepte de débattre, ce qui est rarement le cas. Je note d'ailleurs
chez moult éco-catastrophistes qu'ils se sentent de plus en plus
concernés par les sceptiques, je veux dire par là qu'ils
développent une mentalité d'assiégés.
Revenons
à Libération. Jean Martin
étrille les derniers torchons climatiques de ce
que l'on ose à peine encore appeler un journal, d'ailleurs, les
chiffres de vente confirment cette impression. Extrait:
La
dernière livraison des 19 et 20 septembre du journal Libération nous propose une page de couverture
affublée d'un grand titre " Réchauffement
Climat d'Urgence" suivi d'un article de de 3 pages subtilement
intitulé "Ainsi fond, fond, fond..." dont les textes
alarmistes proclament que "L'arctique fond plus vite que
prévu", que "Le changement climatique s'opère plus
vite que prévu" etc.
Nous
avons l'habitude... N'est-ce pas ? Mais est-ce bien vrai ?
Manque
de chance pour l'auteur, les indicateurs officiels du climat nous disent
exactement le contraire : depuis deux années
consécutives, la surface glacée de la mer arctique a
augmenté de près de 25%. L'antarctique, lui, non seulement ne
fond pas mais se trouve bien au dessus de la moyenne. Cette année, il
est encore très proche du record d'extension historique et a
augmenté depuis l'année dernière.
Ce
sont de bonnes nouvelles mais visiblement, le journaliste n'a que faire des
courbes et des mesures. Le bonnet d'âne du mois
de Septembre, fourré en poil d'ours blanc (dont la population se porte
très bien, merci) lui revient donc de droit.
Comme
à l'habitude, nous comparons ces affirmations ultra-alarmistes aux
observations officielles, ici données par les satellites. Voici ce qui
est affirmé:
" La banquise fond plus vite
que prévu".
En cette mi-septembre qui marque le minimum de l'englacement
de la mer Arctique, nous étions nombreux à nous étonner
du relatif silence des médias alarmistes de la presse mondiale quant
à la fonte des glaces polaires (le "canari dans la mine" du
réchauffement climatique, disent-ils) et il vrai que la
discrétion serait de mise.
Pourquoi ? Tout simplement parce que la mer arctique n'a pas
fait ce que beaucoup attendaient d'elle :
De fait, elle s'est renforcée par rapport à l'année
précédente qui elle-même, marquait déjà une
fonte moindre que celle qui la précédait.. au grand dam des
tenants des modèles du GIEC et des alarmistes de toute
obédience, bien sûr.
Tous
les lecteurs assidus connaissent la page "indicateurs"
de ce site qui rassemblent les données
officielles actualisables sur les grands observables du climat
(Souvenez vous qu'il faut cliquer sur les graphes pour les mettre à
jour). C'est un page indispensable pour ceux qui veulent suivre
sérieusement l'évolution du climat et s'affranchir des
multiples bobards proférés par les journalistes et leurs
émules, assez nombreux sur le WEB.
Entre
autre, on y trouve le graphe suivant qui concerne l'évolution de la
surface glacée de la mer arctique suivie, jour après jour, depuis
plusieurs années consécutives, par les satellites japonais,
dont le sérieux et la fiabilité sont incontestables. On peut
aussi utiliser les données du NSIDC US, rapporté sur la page
"indicateurs", mais les nombreux déboires de
détecteurs, subis récemment par cet organisme, incitent
à la prudence...
La suite, riche de
courbes et graphiques taillant en pièce la propagande de
Libération, est tout aussi recommandable et facile à lire. En
résumé, la fonte des glaces arctiques entre hiver et
été se situe dans son fuseau habituel, avec une
légère augmentation du minimum par rapport au point bas de 2007
et à 2008, quant à la glace antarctique, elle ne s'est jamais
aussi bien portée dans une période récente.
A noter qu'un autre blog francophone
également recommandable sur la question, que je découvre depuis
peu, papyjako,
a un article complet et récent sur la fausse fonte des glaces.
Ce blog exclusivement
consacré à la veille sceptique sur le RCA est très
complémentaire aux traditionnels Jean Martin,
Skyfal et Yves Pelletier.
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Même le GIEC n'y croit plus
? - Mojib Latif n'est pas un de ces scientifiques climato-sceptiques
de longue date, dont les réchauffistes affirment toujours sans la
moindre preuve qu'ils sont sûrement "financés par
Exxon".
Mojib Latif, d'origine pakistanaise, naturalisé Allemand, est un
scientifique de très haut niveau membre du GIEC. Ses
déclarations lors d'une conférence mondiale sur le climat
à Genève début septembre ont, c'est le moins que l'on
puisse dire, jeté un froid sur l'assistance. Selon le New Scientist,
journal habituellement alarmiste, rapporté par Jean
Martin:
"Les prévisions du changement climatique sont
proches de la sortie de route. Un des top modélisateurs du climat (NDT
: Mojib Latif, photo-ci-contre) a déclaré ce jeudi que nous
pourrions être proche d'entrer dans" "Une ou deux décennies de refroidissement
climatique"
"Les gens diront que le réchauffement climatique
disparaît" "a-t-il affirmé devant
plus de 1500 des plus grands scientifiques du climat de la planète,
réunis à la 3ème conférence mondiale du climat
à Genève."
"Je ne suis pas un des sceptiques du climat" "a
insisté Mojib Latif de l'Institut Leibniz des Sciences Marines de
l'Université de Kiehl en Allemagne."
"Cependant,
nous devons nous poser les questions dérangeantes nous-mêmes,
sinon d'autres le feront."
"Peu
de scientifiques vont aussi loin que Latif qui est un auteur du GIEC. Mais ils sont de plus en plus
nombreux à reconnaître que les pronostics à court terme
du changement climatique sont beaucoup moins assurés qu'on le pensait
auparavant."...
"
Mais plusieurs des scientifiques du climat, réunis à
Genève pour discuter de la manière dont ceci (NDT : La
prévision à 30 ans) pourrait être mené à
bien, ont reconnu
que sur ces échelles temporelles, la variabilité naturelle est,
au moins, aussi importante que le changement climatique à long terme
dû au réchauffement climatique." ...
"Latif
a prévu qu'un refroidissement climatique naturel pendant les
prochaines années, surpasserait le réchauffement anthropique.
Ce refroidissement résulterait des variations cycliques des courants
océaniques et des températures de l'Atlantique Nord qui sont
connues sous le nom de NAO (Oscillation Nord Atlantique)."
"Rompant
avec l'orthodoxie du changement climatique, il a déclaré que
les cycles NAO sont probablement responsables d'une partie du fort
réchauffement climatique que nous avons subi pendant les trois
décennies écoulées.". "Mais
de combien ? Nous ne le savons pas encore." "a-t-il dit aux
conférenciers. La NAO est entré dans une phase froide."
En
clair, Mojib Latif estime que des événements de source
naturelle (ici, des oscillations de température des océans)
sont en mesure de surpasser en importance les causes anthropogéniques
de changement des températures.
Allons bon ? Alors comme ça, le réchauffement par le CO2 ne
serait que peanuts par rapport à d'autres phénomènes
naturels ? Pour tenter de sauver la face, certains nous ressortent le coup de
la "variabilité naturelle de grande ampleur autour d'une tendance
générale haussière du fait des activités
humaines.
Mais
si des causes naturelles peuvent expliquer une variation à la baisse
des températures "contrariant" les effets imputés au
CO2, pourquoi ne pas imaginer aussi que ces phénomènes naturels
peuvent être prépondérants dans la hausse observée
entre 1970 et 1998 ?
Ajoutons que lors de la même
conférence, un expert ès modélisation du Hadley Center,
un certain Tim Stockdale, a déclaré que:
"Les
erreurs des modèles sont aussi un problème sérieux. Nous
avons un long chemin à faire pour les corriger. Elles
détériorent nos prévisions."
Et c'est maintenant qu'il s'en
aperçoit ? Mieux vaut tard que jamais, mais enfin, tout de même.
Naturellement, les médias français ont été plus
que discrets sur ces déclarations.
Pourtant, le fait que même
des membres importants du GIEC aient des doutes devrait peut être
mettre la puce à l'oreille de notre JL Borloo, supposé prendre
en compte "la dynamique de l'amélioration des connaissance et des
incertitudes" .
Je laisse le soin à des gens dont
l'activisme est le métier le soin de déterminer le moyen
d'alerter nos politiques, députés, ministres, maires, etc...
sur l'urgence qu'il y a à arrêter les conneries au nom du
réchauffisme.
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McCarthysme climatique - Mitch Taylor est
un des plus grands spécialistes de l'ours polaire en activité.
Il étudie la problématique de la préservation de cette
espèce depuis 30 ans, et compte de nombreuses publications à
son actif (59 papiers
peer reviewed en 30 ans). Pourtant, le très sérieux
"Polar Bear
Specialist Group" (!), groupe d'expert sous
l'égide du non moins sérieux "International Union for the
Conservation of Nature/Species Survival Commission", lui a
signifié qu'il serait persona non grata lors de la
prochaine conférence mondiale de ce groupe qui se tiendra en
même temps que la conférence mondiale de Copenhague sur le
réchauffement climatique, alors qu'il avait participé aux
sessions de 2001 et 2005 (la preuve).
La raison de ce rejet soudain ? Mitch
Taylor a osé signer une pétition "climato-sceptique",
et fut l'un des premiers à révéler que contrairement aux
affirmations des alarmistes, les populations d'ours polaires se portaient
très bien et avaient augmenté depuis 30 ans.
Voici un extrait
de la missive qui lui a été envoyée
par le Chairman du PBSG, un certain Andrew Derocher :
Hi
Mitch,
(...)
I do believe, as do many PBSG members,
that for the sake of polar bear conservation, views that run counter to human
induced climate change are extremely unhelpful. In this vein, your positions
and statements in the Manhattan Declaration, the Frontier Institute, and the
Science and Public Policy Institute are inconsistent with positions taken by
the PBSG.
I too was not surprised by the members
not endorsing an invitation.
Nothing I heard had to do with your
science on harvesting or your research on polar bears – it was the
positions you’ve taken on global warming that brought opposition.
(...)
Et
oui, pour avoir le droit de participer à une conférence sur la
sauvegarde des ours polaires, être spécialiste des ours polaires
compte moins que d'être un docile propagandiste de la
frénésie anti-carbonique. Ahurissant.
Accessoirement,
les trois nouveaux entrants de la conférence n'ont AUCUN papier
scientifique sur l'ours polaire à leur tableau de chasse. Les
commissaires politiques, peut-êtres ?
Aujourd'hui,
les grands
prêtres de l'intégrisme écologique
(à ne pas confondre avec les "écologues", terme
hélas disparu, désignant le scientifiques encore capables
d'étudier les questions environnementales sans arrière
pensée politique) exigent de leurs adeptes une pureté
idéologique absolue. Imaginons ce que ces personnes feraient si elles
avaient le pouvoir...
Vincent Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent
Bénard, bientôt la quarantaine, a une formation
d'ingénieur et est un ancien militant syndical de Force
Ouvrière, passé graduellement au libéralisme entre 94 et
2000, ayant fini par déduire de ses multiples expériences
personnelles et professionnelles que l'intervention de l'état ne
résolvait que rarement les problèmes de société
qu'elles prétendait combattre, mais qu'elle était au contraire
en grande partie le problème.
Vincent Bénard est Président de l'institut Hayek
(Bruxelles) et Senior Fellow de Turgot
(Paris), deux thinks tanks francophones dédiés à la
diffusion de la pensée libérale, et sympathisant des deux seuls
partis libéraux français, le PLD et AL.
Publications
:
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen",
2003, La doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec l’aimable autorisation de
Vincent Bénard – Tous droits réservés par Vincent
Bénard.
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