La guerre pourrait être la distraction
ultime qui viendra finalement ravager une fois pour toutes le paysage
politique et briser les institutions et les centres de pouvoir. La guerre
sera la justification politique finale de l’élite financière, dans ses
derniers efforts de sauver le système.
Et beaucoup de gens se
laisseront convaincrec car elle nourrit le besoin insatiable
d’un caractère collectif – d’une identité nationale.
Les catastrophes naturelles
sont des désastres moins personnels puisqu’elles sont sans discernement.
L’idée fausse de la philosophie keynésienne grand public peut tromper la
douleur et rationaliser la reconstruction (même lorsqu’il devient évident que
des dommages significatifs auraient pu être évités. L’ouragan Katrina en est
un bon exemple).
Mais la guerre est
terrifiante. Et la terreur, politiquement parlant, est synonyme d’efficacité.
Elle suffit à maintenir l’effort politique en vie.
Jusqu’à ce que nous atteignons
un point de non-retour.
Ron Holland, de chez
theailybell.com, a récemment souligné dix raisons pour lesquelles Washington
a aujourd’hui la fièvre :
http://www.thedailybell.com/editorials/36116/...-Has-War-Fever/
- Les
guerres peuvent apporter une crise et donc une justification à
l’émission continuelle de dette souveraine et à l’expansion de la devise
pour la durée du conflit.
- La
guerre permettrait aux politiciens de blâmer la Russie et la Chine pour
la mort du dollar en tant que devise de référence internationale et pour
la crise de la dette.
- La
Réserve fédérale et son cartel bancaire global ont détruit l’économie
occidentale au travers d’une émission excessive de dette, de création
monétaire et d’emprunts. Une guerre pourrait leur permettre de porter le
blâme sur les nations ennemies pour ce qui concerne la consommation
publique.
- La
guerre permettrait aux Etats-Unis de regagner le contrôle sur l’Union
européenne, les nations européennes individuelles, et l’OTAN. A l’heure
actuelle, l’Allemagne, la France et d’autres se posent des questions
quant aux politiques employées par les Etats-Unis en Ukraine.
- La
guerre dissiperait les mouvements de sécession en Espagne comme en
Ecosse, en Grèce ou encore en Italie (qui menacent de quitter l’Union et
l’euro).
- Une
guerre permettrait aux Etats-Unis de rétablir leur contrôle sur
l’information et l’opinion des organisations médiatiques étrangères.
- Une
guerre contre la Russie et l’Iran protègerait les Etats-Unis d’une
compétition concernant le pétrole russe et iranien et les réseaux de
pipelines. Elle permettrait aussi aux Etats-Unis de prendre le contrôle
de la production pétrolière du Proche-Orient et de maintenir le système
pétrodollar pour les années à venir.
- Comme
pendant les deux guerres mondiales précédentes, une nouvelle guerre
permettrait au gouvernement américain de mettre fin aux mouvements
politiques domestiques et adversaires, à l’exception de l’opposition
approuvée et contrôlée des candidats des deux partis principaux.
- Une
victoire face aux alliés de la Chine reporterait le transfert de
puissance globale de quelques années.
- Finalement,
en période de guerre, les politiciens ont la possibilité de réduire les
libertés civiles, la liberté de la presse et le capital de leurs
citoyens, chose qui est bien plus difficile à faire en période de paix.
C’est là que se trouve la menace principale pour la majorité du peuple
américain, l’agent sous couverture des menaces terroristes inventées qui
force le peuple à vivre dans la peur et à accepter l’abolition de ses
libertés en faveur de sa sécurité – 14 ans après le 11 septembre.
J’ajouterais un onzième
point : la guerre donnerait le feu vert au gouvernement de faire ce
qu’il faudra, de quelque manière nécessaire.
Alors que nous serons
distraits par notre peur, ils passeront autant de lois que possible, et
beaucoup n’y feront rien avant que tout ait disparu. Ils s’en prendront
d’abord aux fruits les plus mûrs – les actifs électroniques (papier).
Ils nous diront d’abord que
c’est pour notre propre bien. Nous leur ferons confiance, et ils continueront
de croire en leurs propres mensonges. Nous serons encouragés à nous rendre
volontairement. Et si nous refusons de le faire, ils prendront tout l’argent
qu’il restera (ainsi que nos libertés) alors même qu’ils continueront d’en
imprimer.
C’est alors que les citoyens
se transformeront en criminels. Les troubles sociaux feront éclater des
conflits à l’échelle domestique pour nous protéger de nous-mêmes.
La guerre permet ce genre de
distractions. La guerre apporte une justification au jeu du profit, de la
devise ou de l’industrie. La guerre permet d’imprimer, et offre une raison de
dépenser.
De quoi renaîtra la vitesse de
circulation de la monnaie, dont l’effet de monétisation du déficit se
répandra sur le marché des obligations et nous mènera vers un dernier
effondrement des devises.