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La légitimation de Nixon

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Publié le 04 décembre 2014
578 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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SUIVRE : Cambodge Nixon
Rubrique : Editoriaux

Il y a quarante ans, de nombreux Américains célébraient la défaite de la présidence impériale avec la résignation de Richard Nixon. Mais il devient évident aujourd’hui qu’ils ont célébré trop tôt. L’idée que se faisait Nixon des pouvoirs présidentiels, qu’il a lui-même résumés en décrétant que « lorsque le président le fait, ce n’est pas illégal », est aujourd’hui embrassée par la majorité de la classe politique. A dire vrai, les deux derniers présidents ont également abusé de leur pouvoir d’une manière digne d’en faire rougir Nixon.

L’utilisation abusive par Nixon des services fiscaux américains pour poursuivre ses opposants politiques, par exemple, était le sujet de l’un des articles de son «empêchement » votés par la Chambre des représentants. Aussi terrible que cet abus puisse puisse paraître, il n’était pas le premier à l’utiliser de cette manière, et l’administration actuelle ne fait que poursuivre cette tradition. La prise pour cibles des groupes du Tea Party a fait l’objet de toute l’attention, mais il ne s’agit pas là de la première fois que l’IRS [1] s’en est pris aux opposants politiques du président Barack Obama. L’IRS a par exemple demandé à l’une de mes organisations, Campaign for Liberty, de lui fournir des informations quant à ses principaux donateurs.

Nixon a peut-être abusé des pouvoirs fédéraux pour espionner ses ennemis, mais ses abus des libertés civiles ne pèsent pas lourd par rapport à ceux de ses successeurs. Aujourd’hui, n’importe qui peut être espionné, détenu indéfiniment ou inscrit sur une liste d’assassinat fondée sur rien de plus qu’un ordre politique. Malgré tous ses défauts, Nixon n’a jamais pris le pouvoir de demander l’assassinat ou la détention de quiconque.

Beaucoup font aujourd’hui l’apologie de la présidence impériale. L’une des raisons à cela est que de nombreux hommes politiques placent la politique partisane au-dessus de la Constitution. Ils défendent donc ouvertement, célèbrent même, l’abus de pouvoir de la branche exécutive lorsqu’il est commis par un président de leur propre parti.

Une autre raison en est le consensus bipartisan qui supporte l’Etat providence. De nombreux politiciens et intellectuels supportent une présidence impériale parce qu’ils reconnaissent le fait que la vision des Pères fondateurs d’une branche exécutive aux pouvoirs limités est incompatible avec une politique étrangère agressive. Lorsque les Républicains sont au pouvoir, les « néoconservateurs » prennent le dessus, alors que quand les Démocrates sont au pouvoir, ce sont les « interventionnistes humanitaires » qui prennent le dessus. Peu importe le parti ou le label idéologique, tous ont le même objectif – protéger la branche exécutive de la contrainte qu’est la demande de l’approbation du Congrès par le président lorsqu’il cherche à faire la guerre.

La force du consensus bipartisan repose sur l’idée que le président devrait être le seul capable de décider du déploiement de ses troupes, et est illustrée par l’échec de la tentative d’ajout d’un article concernant le « bombardement secret » du Cambodge par Nixon aux articles d’empêchement. Même lorsque seule une minorité du public supportait encore une présidence impériale, le Congrès refusait de régner sur les pouvoirs guerriers du président.

Abroger l’héritage de Nixon suggère la construction d’une nouvelle coalition bipartisane en faveur de la paix et des libertés civiles, qui rejetterait ce que l’écrivain Gene Healy appelle le « culte de la présidence » et place le respect de la Constitution au-dessus des attitudes partisanes. Il nous faut restaurer la suprématie du Congrès pour ce qui est des questions de guerre et de paix.

 



Internal Revenue Service, Ndlt

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Ron Paul est membre du Congrès Américain, où il représente le 14° District du Texas, et a la réputation d’être un des principaux défenseur des libertés. Il est l’avocat à Washington d’un gouvernent limité, d’une fiscalité très faible, de marchés libres, et d’un retour à des pratiques monétaires saines fondées sur une monnaie gagée sur un actif réel. Il fut candidat à l’élection présidentielle américaine de 2008 (http://www.ronpaul.org/)
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