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La «nouvelle économie» est-elle si nouvelle?

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Chroniques en liberté
Publié le 11 mars 2019
497 mots - Temps de lecture : 1 - 1 minutes
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Rubrique : Editoriaux
Il existe un débat récurrent consistant à dénoncer la formalisation outrancière de la science économique qui traduirait l’hégémonie de la «pensée ultra-libérale». Pourtant, le besoin de mesure, de formalisation et d’abstraction de la science économique est en grande partie le résultat de la volonté de modélisation qui apparaît comme l’étape nécessaire à la planification ou à l’expérimentation de politiques économiques et de réglementations. La formalisation de la théorie économique découle de la généralisation des fondements micro-économiques à l’ensemble des branches de la science économique. Ce fut d’abord une étape majeure pour la science puisque les fondements micro-économiques renvoient au postulat essentiel de la rationalité individuelle. Mais la micro-économie elle-même a connu une évolution qui s’apparente plus à une dérive qu’à un progrès. Tout le programme de recherche actuel de la «nouvelle micro-économie» est d’établir qu’il n'est pas optimal de laisser des individus libres de prendre des décisions en fonction de leurs intérêts privés. Et toute la formalisation est orientée en ce sens. L’intention est contenue dans les hypothèses : exit la main invisible. Pour le prix Nobel Joseph Stiglitz, si elle est invisible cette fameuse main, c’est probablement qu’elle n’existe pas ! Les manuels d’économie contemporaine présentent « les défaillances du marché » comme des évidences que l’on ne saurait remettre en question, et qui rendent l’action publique autant indispensable que providentielle. La «nouvelle théorie du commerce international» s'inscrit dans cet élan pour démontrer que l’on ne saurait faire confiance au libre-échange pour obtenir des échanges internationaux harmonieux. La «nouvelle économie du travail» montre que le chômage n’est pas le résultat d’entraves au libre fonctionnement du marché. Les théoriciens ont alors inventé le concept de «chômage d’équilibre» selon lequel le chômage résulte du jeu des décisions d’agents rationnels. Il en découle qu’il n’est pas « optimal » pour la collectivité de laisser des individus rationnels s’entendre autour d’un contrat de travail librement négocié en vertu de ces imperfections concurrentielles qui aboutissent à générer du chômage. Enfin, la «nouvelle théorie de la croissance» repose sur des modèles dynamiques dits de « croissance endogène » qui font de l’Etat un «planificateur bienveillant» indispensable à la régulation d’ensemble. Loin d’assister à une hégémonie de la pensée libérale dans les milieux académiques, c’est à un retour en force des conceptions keynésiennes – relookées sous le vernis de fondements microéconomiques aussi savants que douteux – que nous assistons depuis plus de 15 ans. C’est une défaite institutionnelle majeure pour la pensée libérale alors même qu’elle triomphe sur le terrain. Les investisseurs, les entrepreneurs et les innovateurs sont d'ailleurs peu intéressés par ces développements sophistiqués, qui font plutôt le bonheur des apprentis sorciers de la régulation publique et de «l'ingénierie sociale». Cette évolution explique un désintérêt croissant des milieux d’affaires pour une science économique désincarnée au plus grand bénéfice des sciences de la gestion. Finalement, toutes ces nouvelles théories s’évertuent à renouveler la forme d’un message bien connu dans le fond, consistant à diaboliser le marché dans la même proportion qu’il angélise l’Etat.
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Jean-Louis Caccomo est Maître de Conférences en Sciences Économiques à l'Université de Perpignan. Chercheur, il est expert international spécialisé dans les questions de croissance, innovation et tourisme international. Responsable de l'atelier tourisme au GEREM (Université de Perpignan). Il est par ailleurs responsable des programmes de coopération avec Prince of Songkla University (Phuket - Thaïlande), avec l'université de Tabasco (Mexique) etavec l'université de Moroni (Comores).
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