Voici un
résumé intéressant des chroniques de la pièce de
platine par The
Atlantic.
Le fait même qu’un tel non-sens soit discuté
par les Very Serious
People démontre à quel point nos systèmes financier et
politique n’ont plus rien de raisonnable. Espérons que la Chine
et les autres appréhendent les singeries des Etats-Unis avec la
même patience.
J’ai
été frappé par cet article, et notamment par
l’idée de la paire
de baguettes aux 100 trillions de yuans.
Ce n’est pas assez
d’avoir envie d’imprimer de la monnaie pour la donner à
ses amis proches pour leur plaisir personnel. Il semblerait que l’aide
étrangère offerte à certains pays du Tiers-Monde prenne
plutôt la direction du compte en banque de leurs chefs de guerre que de
leurs citoyens. Il faut du courage pour élever sa voix face à
la corruption, au déséquilibre des structures économiques
et au copinage entre les oligarchies et les gouvernements à qui
l’on doit sa place dans la société. C’est là
qu’entre en jeu la trappe de la crédibilité.
Ce qui m'inquiète,
ce n’est pas que tant de personnes supposées intelligentes ne
comprennent pas la nature de la monnaie, parce que ce n’est en
réalité le cas que de très peu de gens. Ce qui
m’inquiète réellement, c’est que ceux qui
comprennent ce qu’il se passe semblent jouer avec la
monétisation, ce qui prouve d’un certain désespoir et
d’un manque de plan B qui devraient inquiéter fortement ceux qui
tiennent entre leurs mains leurs morceaux de papier.
Si quelque chose est en
mesure de faire descendre des millions de manifestants armés de
fourches et de torches enflammées dans les rues de Washington,
c’est bel et bien le projet de frapper une pièce de platine.
Vous pourrez écouter
ci-dessous un commentaire concernant l’état de
l’économie moderne.
Le crépuscule des
anciens régimes et des Empires embrasse de nombreuses lignes de
pensée et produit une attitude démodée et excentrique qui
prend parfois des tons entraînants.
Quant au reste du monde :
‘La question que je me suis toujours posée est pourquoi
les pays du monde continuent d’accumuler et de détenir tant
d’obligations Américaines. Selon moi, ils prennent eux-aussi
part à un schéma de type Ponzi.
Ma supposition m’a été confirmée
après que je me sois longuement entretenu avec des fonds souverains et
agences gouvernementales des quatre coins du monde. Tous ont
désiré joindre la partie, mais aujourd’hui, à
mesure que leurs économies domestiques se développent, que la
part de leurs exportations représentée par les Etats-Unis se
réduit et que leurs bons du trésor se multiplient, il
semblerait qu’ils soient tous en passe de cesser complètement
leur accumulation d’obligations Américaines.
Ce simple refus de continuer d’accumuler des bons du
Trésor aura d’importantes conséquences. Le déficit
de la balance commerciale des Etats-Unis pourrait se refermer sur eux. Je
pense que la tempête pourrait se lever très bientôt sur le
monde financier’.
Kevin Bambrough, président de Sprott, dans une interview
avec King World News ce matin.
|