Un correspondant m’écrit à propos des ventes
d’or du FMI pour me demander qui s’intéresse encore aux
réponses vagues données par Conny Lotze, attaché de presse du FMI, aux questions
posée par Chris Powell, trésorier du GATA, en avril 2008.
Cette date coïncide étrangement avec la proposition de
vente de 403,3 tonnes d’or par le FMI et qui n’a semblé
attirer l’attention de personne. Après la réunion du G7
qui s’est tenue plus tôt cette année-là, des
milliers de références ont été faites à
cette vente éventuelle. Et puis soudainement, nous avons sombré
dans un silence de plomb, à la minute où Conny
Lotze a admis ne rien savoir ou presque des
détails spécifiques quant à l’emplacement exact
des 3217 tonnes de métal qui composent les réserves d’or
du FMI. Pourquoi le déchaînement initial a-t-il si soudainement
sombré dans le néant ? Le GATA était-il trop proche
de découvrir quelque chose ?
J’ai passé des centaines d’heures à tenter de
comprendre les réserves d’or du FMI. Permettez-moi de vous
présenter mes idées et de laisser
toute personne qui dispose de plus de connaissances que moi sur le sujet les
reprendre à son gré :
1.Le quota initial de souscription de 25% pour les pays membres du FMI
n’a jamais été qu’une garantie en or, et aucun
transfert de métal n’a jamais été entrepris, ce
qui me pousse à croire que les réserves d’or du FMI ont
été comptées deux fois, en tant que réserves
d’or appartenant au FMI et réserves d’or gagé par
les banques centrales.
2.Selon les dires, les 700 kilos
d’or reçus du Cambodge en 1992 et les 402,6 tonnes d’or
reçues en 1999-2000 en tant que remboursement pour des crédits
émis par le FMI (un total de 403,3 tonnes de métal) ont
été stockés auprès d’un dépositaire
agréé.
3.Ce dépositaire (Banque
d’Angleterre ? Fed ?) aurait ensuite prêté ces
403,3 tonnes d’or à une banque commerciale qui les a
injectées sur le marché au comptant. La banque commerciale
profite désormais des retours de sa vente d’or (dans le
même temps qu’elle paye un bail minuscule) mais a
également l’obligation ‘nominale’ de retourner son
or au dépositaire.
4.2008 arrive, et le FMI ressent le besoin de disposer de ses 403
tonnes d’or. Quel moment mal choisi pour une banque commerciale que
d’intégrer le marché au comptant pour y racheter des
centaines de tonnes d’or ! Il serait plus simple de payer le
dépositaire en liquide, qui transmettrait ensuite ces dollars au FMI.
Une perturbation du marché de l’or au comptant serait
également évitée. Le seul problème, si l’or
prêté a été vendu en 2001, est que le prix de
l’or était alors de moins de 300 dollars par once. En
conséquence, quelqu’un doit désormais enregistrer une
perte de plus de 10 milliards de dollars, au moment exact où de
nombreuses banques commerciales se retrouvent sous le radar pour
d’autres catégories de pertes – ce qui n’est en rien
un problème insurmontable grâce aux prêts de la Fed et aux
exemptions de rapports à la John Negroponte.
5.Internet est truffé de
spéculations quant à la non-conformité des banques
centrales qui, aux prix actuels, se bousculent pour l’or du FMI. Le FMI
pourrait recevoir un déluge d’offres ! Pensez aux
conséquences que cela aurait sur le marché de l’or
s’il était rendu officiel que l’or du FMI a depuis
longtemps été vendu. Les partis lésés pourraient
décider d’intégrer le marché de l’or
physique, réalisant les implications futures de la suppression du prix
de l’or. Il est temps aujourd’hui que l’attention du monde
se tourne vers l’univers opaque qu’est réellement celui
des banques centrales et de leurs réserves d’or et vers la
suppression du prix de l’or.
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