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Tant que les prix du cuivre et
des principales matières premières comme le pétrole
chuteront, il n’y aura vraisemblablement pas de reprise des
marchés d’actions ni des métaux précieux (sauf de
l’or en euros qui devrait finir par évoluer en sens
opposé de l’or en dollars US puisque l’or monte
mécaniquement lorsque la monnaie dans laquelle il est exprimé
baisse et qu’il y a un gouffre de baisse à venir en face de l’euro).
L’angoisse des investisseurs ce n’est plus l’inflation mais
la récession-déflation donc les matières
premières surévaluées ont elles-aussi un gouffre de
baisse face à elles. Tant que les dirigeants de la zone euro ne se
sépareront pas des Etats en faillite comme la Grèce et
plusieurs autres, qui de toutes façons feront
à échéance plus ou moins rapprochée défaut
sur leur dette étatique, au lieu de continuer à les financer
massivement à fonds perdus, il n’y aura pas de remontée
de l’euro (le vote du FESF par le Bundestag ayant évidemment
accéléré la chute de la monnaie unique européenne
qui n’a plus aucune chance de subsister dans sa forme actuelle). La
hausse du dollar US et des US Treasury Bonds
devrait donc se poursuivre et s’amplifier (dans un contexte
d’assèchement général des liquidités en
USD) parce qu’ils restent, en dernier ressort, les deux seuls actifs
(par défaut) que les Américains et les ressortissants des BRIC,
banques centrales de ces Etats en tête, achèteront dans le chaos
actuel. D’autant que les BRIC eux aussi (la Chine en particulier)
commencent à être atteints par la crise occidentale, ce qui fait
que leurs marchés d’actions et d’obligations
n’offrent pas de solution de rechange. Mais il y a beaucoup
d’argent à gagner à la baisse des matières
premières, des actions et des monnaies. Il suffit pour cela
d’adopter des stratégies Long+Short
ainsi que nous les pratiquons. Quant à la Banque nationale suisse,
du fait de la chute accélérée de l’euro, elle va
avoir de plus en plus de difficulté à maintenir la
parité de 1,20 sur l’euro/CHF. On peut donc prévoir une
reprise graduelle du CHF contre euro et recommencer à acheter
prudemment la monnaie helvétique contre euro avec des options, tout en
restant majoritairement investi en dollars US. On restera évidemment
short S+P500 (via l’achat des SDS) et autres marchés
d’actions et long US Treasury Bonds (via
l’achat des TLT).
Notre premier objectif
de baisse de l’euro/dollar US reste au minimum 1,20 soit son plus bas
de 2010. Ce qui, en bonne logique, devrait faire chuter aussi la plupart des
marchés (actions, matières premières, etc., dont il faut
à notre avis se séparer si l’on ne l’a pas
déjà fait) sur leurs plus bas de 2010. Conserver des actifs
liquides en euros est également à déconseiller.
Tout ce qui est en train de se
produire c’est la faute des banquiers centraux et des Etats qui ont
poursuivi des politiques keynésiennes insensées dont le
quadruple résultat est: 1/ la casse du pouvoir d’achat des
monnaies fiduciaires de papier émises en quantités
illimitées, 2/ un endettement massif jamais aussi
élevé dans l’histoire, 3/ une quantité incroyable
de mauvais investissements ayant pourri les bilans de tant de banques
publiques et privées, 4/ toutes sortes de bulles d’actifs
(immobilier en Europe ou actions aux USA par exemples) qui n’auraient
jamais dû monter aux niveaux où ils sont encore parce ne
reflétant plus du tout le pouvoir d’achat réel des
populations mais seulement des pyramides spéculatives ou des
pénuries relatives temporaires. Le temps est venu du “grand
ajustement”, c’est à dire de l’implosion des bulles
financières, des institutions sur-endettées
et des mécanismes artificiels dénués de tout sens
économique et monétaire ruinant les populations (comme
l’euro), pour permettre aux économies de repartir plus tard sur
des bases assainies. Il y aura des faillites de banques et des pertes
financières massives pour les investisseurs n’ayant pas
adopté à temps des stratégies de protection. Ce sera
aussi le sauve-qui-peut des politiques, rattrapés par leur gestion
désastreuse des Etats comme par la mise à jour du mensonge et
de la corruption dans lesquels ils baignent depuis si longtemps (affaires
françaises de rétro-commissions sur les ventes d’armes
par exemple), mais qui continueront de promettre tout et son contraire pour
tenter de garder ou d’acquérir le “pouvoir”, avec le
risque d’explosion finale sociale et politique. Étant
donné que les grandes crises, comme celle que nous vivons, se terminent
généralement par des révolutions ou des guerres balayant
l’ “ordre ancien” (ou plutôt le désordre
ancien).
http://www.businessinsider.com/albert-edwards...g-to-400-2011-9
–
http://www.businessinsider.com/david-stock...-the-fed-2011-9
–
http://www.zerohedge.com/news/prominent...ding-and-800-sp
–
http://www.marketwatch.com/story/don...W_story_popular
–
http://blog.turgot.org/index.php?...3%A9an-bon-sens
Même si l’or
baisse en USD, il reste un bien meilleur placement (en valeur absolue comme
en valeur relative) que les actions, ainsi que le
montre l’effondrement de l’indice Dow Jones Industrial
des actions US par rapport à l’or depuis plus de dix ans (voir
ci-dessous). D’autant que, si le krach des actions arrive, comme nous
le prévoyons, le Dow Jones Industrial et le
S+P500 (tout comme les actions des sociétés minières)
perdront beaucoup plus target="_blank" que l’or physique.
Pierre
Leconte
Article originellement
p target="_blank"ublié ici
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