Peut-être n’est-ce
qu’une coïncidence. Ou peut-être est-ce une campagne de
propagande lancée par le gouvernement Britannique et la banque
d’Angleterre pour apaiser l’inquiétude autour de la
souscription excédentaire, des prêts et des swaps auxquels
seraient soumises les réserves d’or des banques centrales
Occidentales.
Il y a quelques jours, la
banque d’Angleterre invitait le journaliste Brady Haran
et le professeur de chimie de l’Université de Nottingham Martyn Poliakoff à visiter ses coffres. Lors de sa
visite, le professeur Poliakoff a tenu un discours fascinant dans lequel il
discute des qualités remarquables de l’or. (Bien entendu, sa
qualité la plus remarquable, poliment omise par le professeur,
pourrait être sa capacité à se démultiplier
indéfiniment entre les mains d’une banque centrale – comme
s’il était une monnaie ordinaire). Le rapport du Guardian, ainsi
qu’une vidéo de la visite, sont disponibles ici :
http://www.guardian.co.uk/science/grrlscienti...t/2012/dec/10/1
Et voilà
qu’aujourd’hui, la banque accueillait la Reine Elizabeth II en
personne, ce qui a bien entendu fait sensation de part et d’autre du
Royaume-Uni.
L’article du Telegraph
est disponible ici :
http://www.telegraph.co.uk/news/newsvideo/...742780/Queen...
Et vous trouverez celui de
l’Evening Standard ici :
http://www.standard.co.uk/news/uk/dont-...ilips-advice...
Mais peut-être
l’article le plus intéressant est-il celui du Daily Mail,
accompagné du plus grand nombre de photos et fardé d’un
titre qui pourrait apparaître au premier abord comme étant une
blague mais qui en réalité pose une question cruciale
n’ayant jamais été officiellement abordée :
quelle part de cet or nous appartient ?
http://www.dailymail.co.uk/news/arti...d-Queen-insp...
Une question cruciale, en
effet. Pas plus tard que l’année dernière, la banque
d’Angleterre insistait sur le caractère confidentiel de ses activités
sur le marché de l’or, dont ses prêts en or qui selon la
banque auraient pris fin en 2007, ses opérations de swaps au sujet
desquelles la banque n’a pas souhaité s’exprimer, ainsi
que ses transactions impliquant d’autres banques centrales dont
l’or est supposé se trouver dans ses coffres.
http://www.gata.org/node/10778
Bien entendu, nous ne pouvons
pas nous attendre à ce que la Reine soit au courant de tels détails.
Elle n’a certainement pas passé sa vie à étudier
l’économie mais à taper amicalement sur
l’épaule du gouvernement Britannique. Lorsqu’elle
s’est retrouvée promenée au travers des coffres de la
banque d’Angleterre, elle n’a fait que son travail en acceptant
les réponses les plus superficielles et condescendantes des
employés de la banque à ses questions concernant les causes du
désastre pesant actuellement sur le système financier mondial.
Il n’en est pas moins qu’ils l’ont laissé voir
l’or – ou si ce n’est le leur, celui de quelqu’un
d’autre.
Si seulement la Reine pouvait
recevoir une invitation à visiter Fort Knox. Ces plaisantins
Australiens pourraient-ils être tentés de se faire passer une
dernière fois pour la Reine et d’appeler le Département
du Trésor ? Ou le secrétaire Geithner
risquerait-t-il de se suicider ?
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