Le conseiller et ami du GATA
R.M. a porté mon attention sur une série de documents selon lesquels l’implication
de la Banque d’Angleterre sur le marché de l’or serait bien plus importante
que ce que nous pourrions penser.
A l’occasion du cinquième
séminaire annuel du LBMA qui se tenait en mars 2013, le responsable clientèle
de la Banque d’Angleterre, Luke Thorn, a déclaré
que la Banque participait à trois comités du LBMA.
« Nous ne sommes pas membres du LBMA, mais nous
continuons de jouer un rôle sur le marché de Londres. Nous avons un statut d’observateur
aux comités sur la gestion, les ressources physiques et les coffres d’or du
LBMA ».
Sa déclaration est disponible
sur le site du LBMA ici :
http://www.lbma.org.uk/assets/ThornAR13Trans.pdf
Ainsi que sur le site du GATA
ici :
http://www.gata.org/files/LBMAAssayingSeminar...orn-03-2013.pdf
Lors de la conférence du LBMA
sur les métaux précieux qui se tenait à Rome en septembre dernier, le
responsable du département bancaire de la Banque d’Angleterre, Matthew Hunt,
a confirmé la participation de la Banque à deux de ces comités :
« Pour ce qui est de l’or,
bien que nous ne soyons pas actifs sur son marché, nous en possédons d’importantes
réserves, et certains membres de notre équipe participent en tant qu’observateurs
au comité de gestion du LBMA et au comité du LBMA pour les réserves d’or
physiques. Nous sommes donc de ce point de vue engagés sur le marché de l’or ».
Sa déclaration est disponible
sur le site du LBMA ici -
http://www.lbma.org.uk/assets/Speeches/Hun...%2020130930.pdf
Et sur le site du GATA ici :
http://www.gata.org/files/LBMARomeConf-...nkOfEngland.pdf
Selon Thorn,
la Banque d’Angleterre joue le rôle de dépositaire pour l’or de « nombreux
clients, comme le Trésor de Sa Majesté, les banques centrales, et certains
membres du LBMA ».
Avoir de tels clients et être « engagé »
sur un marché de marchandises place bien entendu une banque centrale dans une
situation particulière. Après tout, comme le note Thorn,
il y a d’autres coffres d’or en Angleterre que ceux de la banque centrale.
Nous pourrions nous demander pourquoi la Banque d’Angleterre maintient ce
genre d’activités, mais n’oublions pas que l’or n’est pas une simple
marchandise, mais bel et bien une monnaie naturelle et internationale que les
banques centrales cherchent à contrôler sans quoi leurs devises pourraient s’en
trouver embarrassées.