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La révolution des voitures sans chauffeur fera disparaître 4 millions d’emplois

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Publié le 14 novembre 2016
1064 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Mais nous n’y sommes pas préparés.

Tesla a récemment fait la une suite au premier accident causé par son système d’autopilotage, qui a manqué de détecter un camion semi-remorque venu se placer juste devant le véhicule sans chauffeur. Mais il arrive aussi que des humains manquent de voir certains objets, et des accidents mortels se produisent souvent qui impliquent des chauffeurs de chair et d’os. L’année dernière, 38.300 personnes ont été tuées dans des accidents de la route aux Etats-Unis, soit 8% de plus qu’en 2014, et 4,4 millions ont été suffisamment blessées pour nécessiter une attention médicale.

D’autres fabricants ont des systèmes similaires, voir plus développés que celui de Tesla, mais ils se montrent plus conservateurs dans leur publicité et dans ce qu’ils laissent faire les conducteurs.

Mardi dernier, Ford, pour annoncer son projet de développement de taxis sans chauffeur, a transporté des journalistes à bord de ses véhicules autonomes. Son service de taxis sera d’abord disponible dans les grandes villes telles que New York et Detroit, et se limitera initialement aux villes.

Uber teste actuellement deux douzaines de Ford Fusion partiellement autonomes à Pittsburgh, ce qui ne devrait pas être sans causer d’accidents. Là où il y a des véhicules en marche, il y a toujours des accidents.

Ford a opté pour ce projet parce que c’est ce que lui impose l’avenir. Et parce qu’il y a de l’argent à se faire. La société s’attend à des marges de profit de 20% sur ces services, ce qui est bien plus que les marges de ses autres activités. Les ventes de véhicules autonomes pourraient représenter 20% de ses ventes aux Etats-Unis d’ici la fin de la décennie.

GM et d’autres fabricants automobiles ont des projets similaires. Google, Apple et d’autres sociétés s’aventurent aussi sur le terrain, non pas en fabricant les voitures – dont tout le monde se moque – mais en en développement les logiciels, les détecteurs, les services de navigation et les interfaces « passagers » (puisqu’il n’y aura plus de « conducteurs »). Tout le monde y met son grain de sel. De grosses sommes de monnaie affluent sur le secteur.

Il y aura des délais, des contretemps et des accidents. Beaucoup demanderont à ce que tout s’arrête. Et d’autres refuseront de monter à bord de ces voitures. Il n’en est pas moins qu’elles représentent l’avenir.

Quand je remplacerai mon véhicule par un autre susceptible de conduire tout seul et de m’emmener en toute sécurité jusqu’à ma destination – un jour qui ne peut pas arriver assez vite – mon action n’aura pas de gros impact sur l’économie.

Mais ce qui se passera sur le secteur sera une version plus restreinte de la révolution industrielle : les chauffeurs professionnels disparaîtront.

Et la magnitude du problème est à en couper le souffle. Voici combien de personnes travaillent dans ce domaine aux Etats-Unis :

  • 1,8 million de conducteurs de camions semi-remorque ou de long courrier en 2014, un nombre qui gonfle en moyenne de 4% par an, et dont le salaire médian était de 40.600 dollars par an en 2015. A ce rythme, nous devrions avoir 1,94 millions de chauffeurs de long courrier d’ici la fin de l’année.
  • 1,33 million de chauffeurs-livreurs en 2014, un nombre qui gonfle en moyenne de 4% par an, et dont le salaire médian était de 27.800 dollars en 2015. Ils collectent et livrent de petits paquets ou commandes au sein d’une ville ou d’une région, conduisent des camions de 11 tonnes ou moins, généralement entre un centre de distribution et les domiciles de particuliers. A ce taux, ils devraient être 1,44 million d’ici la fin de l’année.
  • 233.700 chauffeurs de taxi et autres chauffeurs en 2014, un nombre qui gonfle de 13% par an. Leur salaire médian est de 23.510 dollars. Un sur cinq travaille à temps partiel. Ce nombre de prend pas en compte les chauffeurs utilisés par Uber, Lyft et autres.
  • Plus de 500.000 chauffeurs Uber, Lyft et autres. Ce chiffre est une estimation pour les Etats-Unis. Le secteur est en pleine expansion : le nombre de chauffeurs Uber a doublé en 2015 pour passer à 327.000. La moitié de ces chauffeurs travaille quinze heures par semaine ou moins.

D’ici la fin 2016, nous pourrions avoir aux Etats-Unis plus de 4,1 millions de personnes qui conduisent pour gagner leur vie. Plus de 3,5 millions le font à temps-plein.

Mais pour les sociétés du secteur, le coût représenté par ces chauffeurs, depuis leurs salaires jusqu’aux charges, représente le plus gros de leurs dépenses. Sans oublier que des chauffeurs peuvent tomber malades, ont besoin de vacances et ne peuvent pas conduire 24 heures par jour, sept jour sur sept.

Uber a annoncé avoir perdu 1,68 milliards de dollars au cours des trois premiers trimestres de 2015. C’est beaucoup d’argent. Et une majorité de ce drain pourrait disparaître si la société n’avait plus à payer de chauffeurs.

Les compagnies de transport et de livraison savent qu’automatiser le processus de conduite pourrait leur faire économiser de très grosses sommes. Et les plus importantes cherchent toutes à le faire.

Aucune n’emploiera uniquement que des camions autonomes dès l’année prochaine. La transition prendra quelques temps. Mais compte tenu des ressources investies sur la recherche, elle ne prendra pas tant que temps que ça. D’ici quelques années, de gros chiffres devraient commencer à apparaître.

Qu’arrivera-t-il ensuite ? Que feront les 3,5 millions de professionnels qui auront perdu leur travail ? Certains prendront leur retraite d’ici là. Mais le secteur représente encore une grosse opportunité pour ceux qui n’ont aucun diplôme et souhaitent travailler dur. Cette opportunité finira bientôt par disparaître.

Et que vont faire les employés à temps partiel du secteur ? Comment pourront-ils complémenter leurs revenus pour maintenir leurs dépenses, qui sont si critiques pour l’économie ?

4 millions d’emplois est un chiffre énorme. Tous ces gens ne pourront pas se tourner vers le développement de logiciels. Il n’y a pas assez de place pour eux dans les usines. Même le secteur du fast-food est automatisé, comme beaucoup d’autres emplois dans l’actualité et les médias. Tout pourrait se passer bien plus rapidement que ne le pense la société. Et personne n’en parle.

Ce développement technologique et ces réductions de coûts pourraient expliquer pourquoi certains directeurs sont si baissiers sur les emplois au sein de leur propre compagnie. Lisez ceci : The Chilling Thing CEOs of Corporate America Said about Jobs






 

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