Il est regrettable et épuisant de courir après tous les poncifs. Et en matière économique, ils foisonnent.
La classe politique, les médias et les « experts » nous répètent sans cesse, et sans douter une seconde, que la T.V.A. est un impôt (plus précisément une taxe) injuste car elle frappe pareillement les ménages riches et les ménages les plus pauvres.
Mais c’est le propre d’une loi républicaine : elle est juste car elle s’applique pareillement à tout le monde que l’on soit riche ou pauvre. Personne n’est au-dessus, ou au-dessous, des lois que l'on soit président de la république ou simple employé.
En fait, la T.V.A. est une « flat tax », c’est-à-dire un prélèvement proportionnel (et non progressif) conforme à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, laquelle a posé pour principe fondateur que tout citoyen, qui bénéficie du bien public, doit contribuer au financement de ce même bien public, en proportion de ses moyens.
Imaginons un taux de flat tax à 10 %.
Les ménages riches, qui consomment des biens de luxe valant 1000, paieront 100 en taxe tandis que les ménages plus modestes, qui consomment des biens de consommation courants valant 100, paieront 10.
Rien n’est plus juste et conforme à la Constitution de 1789. Les prélèvements obligatoires, qui permettent de faire rentrer de l’argent dans le budget de l’Etat, ont pour objectif de financer le bien public nécessaire, pas de punir les riches, ou plutôt ceux qui doivent travailler pour vivre.
A moins que l’on considère qu’au nom de la « justice sociale », qui est une perversion de l’Etat de droit basé sur la justice républicaine, il faille faire payer plus ceux qui gagne plus. Mais, si je dois payer plus cher le pain ou l’électricité parce que je travaille, pourquoi alors travailler ? |