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Cours Or & Argent

Le change légal rend la planification impossible

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Publié le 08 novembre 2014
1101 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Il existe encore beaucoup de confusion concernant l’intérêt du bénéfices du change légal. J’ai lu certains articles écrits par des gens qui généralement semblent en connaître assez long en matière d’économie, selon lesquels le change légal force les marchands à accepter le dollar sous peine d’emprisonnement. J’ai récemment écrit un court article pour Forbes, qui clarifie la manière dont fonctionnent les lois sur le change légal aux Etats-Unis.

Les lois sur le change légal n’ont rien à voir avec les marchands. Si vous voulez vendre des steak-frites dans votre restaurant pour de l’argent, vous avez le droit de le faire. Malheureusement, le système de taxation décourage vos clients potentiels, comme je l’ai expliqué dans un autre article.

Les lois sur le change légal prennent pour cible celui qui paie. Elles donnent au débiteur le droit de rembourser sa dette en dollars. Dans la pratique, cela signifie que si vous prêtez de l’or, votre débiteur obtient une option put à vos dépends. Si le prix de l’or grimpe, il peut choisir de vous rembourser en dollars. S’il baisse, il sera très heureux de vous rembourser en or. Le prêteur se retrouve perdant.

La relation entre le prêteur et l’emprunteur offre un bénéfice mutuel, sans quoi elle n’existerait pas. Les parties échangent du capital et des revenus, et créent ainsi du capital et des revenus nouveaux. Le gouvernement n’est pas satisfait de cette union heureuse et vient mettre le canon de son revolver sur la tempe du prêteur. Son droit de demander à son partenaire commercial d’honorer leur accord signé se trouve violé.

Parce que personne n’accepterait de prêter de l’or sous de telles circonstances, l’or est relégué à l’activité de spéculation et d’accumulation. Voilà qui porte un coup dur aux épargnants, parce que le meilleur moyen d’épargner est de prêter en échange d’un intérêt. Les épargnants se retrouvent obligés de choisir entre accumuler de l’or sans rien en tirer ou posséder des dollars pour en tirer les miettes de rendements laissées derrière elle par la Fed.

S’il n’y a pas de prêt pour l’or, qu’est-ce qui le remplace ?

La Fed est supposée prendre des décisions de crédit afin d’optimiser deux variables. Premièrement, le taux d’emploi ne doit être ni trop élevé ni trop faible. Deuxièmement, les prix à la consommation ne doivent augmenter ni trop rapidement ni trop lentement. La Fed n’a pas les moyens de prévoir l’état de l’emploi et les prix, et ne peut encore moins les contrôler.

La plupart de ceux qui critiquent la Fed se concentrent sur la masse monétaire. Existe-t-il trop de monnaie, ou pas assez ? Le taux d’augmentation est-il trop élevé ou trop bas ? Les politiques monétaires sont-elles trop laxistes ou trop sévères ? Les débats constructifs sont perdus au milieu de ce marasme.

Si vous achetez des bons du trésor, alors vous savez que vous prêtez au gouvernement. Vous rendez possibles les dépenses sociales, et des activités comme la spéculation immobilière.

Et si vous ne le faites pas ? Si vous placez de l’argent en banque, vous financez les achats de bons du trésor de votre banque. Vous savez, ou devriez savoir, que cet argent est prêté.

Mais supposons que vous ne placiez même pas votre argent en banque et que vous le gardiez chez vous, sous votre matelas. Vous prêtez encore. Le dollar est le papier de crédit de la Fed. Vous financez les activités de la Fed, qui consistent en l’achat de bons du trésor et d’autres obligations.

Vous êtes le prêteur.

Tous ceux qui veulent obtenir des dollars apportent de la demande sur le marché – en d’autres termes, ils enchérissent sur le dollar. Avec quoi le font-ils ? Avec leur force de travail, avec des biens tangibles, et avec des terres. Tous les actifs sont aujourd’hui échangeables contre des dollars, bien que la plupart des gens observent les choses à l’envers. Ils pensent que les actifs sont offerts à la vente pour un juste prix.

Dans tous les cas, cette enchère universelle sur le dollar offre du crédit à la Fed. En plaçant des richesses entre les mains de la Fed, tout le monde lui offre son épargne à prêter.

Oubliez les conséquences pour les prix à la consommation. Il y a d’autres implications bien plus sérieuses. Plutôt que d’avoir une relation délicate et mutuelle entre le prêteur et l’emprunteur, nous avons une Fed qui utilise l’épargne des gens. Le déluge indiscriminé de crédit généré par la Fed n’est pas un substitut pour la réflexion individuelle, la planification et le prêt.

La conséquence en est une destruction incalculable.

Les lois sur le change légal ne sont pas une enfreinte à la capacité d’effectuer des transactions ici et là, mais à quelque chose de plus subtil et de tout aussi important. Elles détruisent la capacité de planifier sur le long terme, de se préparer au passage du temps. Le temps est universel. Nous travaillons tous pendant notre vie adulte, parce que nous savons qu’un jour nous vieillirons et n’en seront plus capables. Pour prévoir l’arrivée de ce jour, nous épargnons et prêtons notre épargne pour en tirer des intérêts.

L’emprunt est aussi lié au passage du temps. Un entrepreneur veut lancer son entreprise tant qu’il en a l’opportunité et l’énergie. C’est pourquoi il accepte de payer des intérêts grâce à ses profits.

Pour ce qui est des prêts, l’emprunteur obtient de l’argent immédiatement, mais le prêteur récupère son dû plus tard. Le temps fait partie intégrante de la transaction, puisqu’une des deux parties accepte d’être payée plus tard.

Sur le marché libre, tout est question d’épargnant et d’entrepreneur. Sur le système bancaire central, les lois de change légal s’en prennent au marché libre à la manière d’un poison. Elles privent l’épargnant de ses droits et permettent à la Fed de s’emparer de ce qui lui appartient et de saper ses projets de retraite.

Mais la Fed abuse également les entrepreneurs. Elle les pousse à emprunter à taux faible, et à la manière de Lucy frappant la balle de football sous le pied de Charlie Brown, diminue une fois de plus les taux d’intérêts, ce qui baisse la marge de profit de l’entrepreneur et fait baisser son capital.

Les lois de change légal vous privent de votre capacité à prévoir votre avenir. Elles remplacent des centaines de millions de décisions individuelles par un tuyau d’arrosage géant qui crache des eaux usées à l’aveuglette. Peu importe que le débit en soit augmenté ou réduit, le déluge de crédit de la Fed n’est en rien équivalent à la planification individuelle et aux emprunts qui auraient lieu si nous avions un marché libre.


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Keith Weiner est un entrepreneur dans les nouvelles technologies et président du Gold Standard Institute. Il s’est spécialisé dans l’analyse des métaux précieux et travaille à la promotion d’un retour à un véritable étalon or.
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