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LE COFFRE AUTOUR DUQUEL ILS TOURNENT

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Publié le 10 novembre 2014
667 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Quelle partie est en train de se jouer autour et au sein de la BCE ? Mercredi dernier, une information non attribuée faisait état de la montée du mécontentement au sein du conseil des gouverneurs. Avec comme intention présumée, au prétexte de critiquer les méthodes de son président, d’encadrer l’aggiornamento qu’il a annoncé à Jackson Hole cet été. Sans attendre, Mario Draghi annonçait dès le lendemain que le conseil des gouverneurs avait pris une décision « à l’unanimité », dans l’intention manifeste de balayer la rumeur de la veille.

Son annonce était trop vite saluée et considérée (*) comme la démentant, sans s’attarder sur une nuance essentielle : prévoir que les mesures prises et à venir pourraient aboutir à l’injection de 1.000 milliards d’euros – Mario Draghi employant le terme « expected », pour attendues – n’est pas exactement la même chose que de s’en donner formellement l’objectif ! Relativisant encore la décision qui devrait y contribuer, en voici d’ailleurs son énoncé précis : « confier aux services de la BCE et aux comités concernés de l’Eurosystème la préparation en temps et en heure de nouvelles mesures, au cas où elles s’avéreraient nécessaires ».

Il était simplement hors de question de laisser s’accréditer l’idée que la banque centrale ne dispose plus du large consensus nécessaire à toute prise de décision importante, en s’en contentant d’en prendre une qui ne mange pas de pain. Car ni les mesures permettant d’atteindre une telle augmentation de la taille du bilan de la BCE ni leur calendrier n’ont été de fait adoptés. Or, c’est bien là toute la question ! La relance de la titrisation ainsi que la nouvelle vague de prêts aux banques – désormais « conditionnés » – ne feront le compte. Pas plus que d’éventuels achats d’obligations d’entreprises, étant donné également la taille du marché, au dire des connaisseurs. Ce qui laisse toujours entier le même lancinant problème de l’achat des titres souverains…

Vendredi, au lendemain de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, une réunion des banquiers centraux était organisée à Paris par Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, occasion calculée de renforcer la position de Mario Draghi. Venus des États-Unis, du Japon, du Royaume-Uni et d’Inde, la plupart étaient là mais lui manquait à l’appel, comme si la teneur appuyée des déclarations de Janet Yellen, ainsi que de Christine Lagarde qui était invitée, était compromettante et susceptible d’expliquer son absence. Appuyée par la directrice générale du FMI, la présidente de la Fed a rappelé que « les banques centrales doivent être prêtes à utiliser tous les outils en leur possession, y compris des politiques non-conventionnelles ». Une déclaration qui rebondissait sur celle de l’OCDE de la veille, qui appelait la BCE à « étendre son soutien monétaire au-delà des mesures déjà annoncées », en précisant « cela devrait inclure un engagement à acquérir un montant notable d’actifs jusqu’à ce que l’inflation revienne sur de bons rails ». Mais de quels actifs s’agit-il donc ?

Les déclarations du Belge Luc Coene et du français Christian Noyer ont suggéré l’intensité du débat interne à la BCE. Le premier a expliqué que « il est indiqué de commencer à acheter des obligations d’État », tandis que le second estimait une telle mesure justifié « dans des circonstances extrêmes », tous les deux brisant le tabou. La BCE court après 1.000 milliards d’euros, comme Jean-Claude Juncker derrière les 300 milliards d’euros de son plan d’investissement. Voilà ce qui arrive quand on cherche à étourdir avec de grands chiffres : leur magie n’opère pas plus que celle des mots. Mario Draghi n’est plus en mesure de rejouer l’épisode précédent, lorsqu’il avait annoncé que la BCE ferait ce qu’il faut pour calmer le marché obligataire sans mettre sa menace à exécution, et y être cependant parvenu.

—–
(*) Voir par exemple le titre de l’article du Monde accolé à une photo de Mario Draghi hilare : « La BCE lâche 1.000 milliards pour la croissance européenne ».

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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Merci bien pour ces infos très intéressantes, mais quel rapport avec le titre? Les métaphores, c'est bien, sauf que quand c'est trop méta, c'est beaucoup moins fort.
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nymeo - 11/11/2014 à 14:53 GMT
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