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Le marché du livre en ligne et la loi Lang

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Publié le 18 novembre 2011
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Le marché des livres en ligne ne cesse de croître et la crise économique ne semble pas avoir eu d’impact sur cette croissance qui fut de l’ordre de 10,5% en 2009. Cette année-là, les librairies en ligne représentaient 7% de la vente totale des livres en France contre seulement 3% en 2005. Cette part devrait logiquement continuer d’augmenter.


Ce marché est, de plus, extrêmement concurrentiel. Si les sites Amazon.fr et Fnac.com se taillent, pour l’instant, la part du lion, de nouvelles entreprises s’implantent sur le marché, telles que Chapitre.com, Priceminister.com, Abebooks.fr[1]… Internet faisant l’objet d’une régulation moindre, il ne faut pas s’étonner de voir fleurir un tel climat concurrentiel.

Par ailleurs, la vente de livres en ligne apporte de nombreux avantages : 


-          l’absence de déplacements, coûteux en temps, vers les librairies « physiques » (si tant est qu’on la chance d’habiter dans une ville où se trouvent de telles librairies).

-          Certains considèrent que, sur Internet, on perd le plaisir de feuilleter un livre et qu’on a ainsi tendance à acheter n’importe quel ouvrage sans se renseigner au préalable ? Pas de problème ! Google Books et Amazon ont prévu des systèmes de feuilletage en ligne. Au moins, les acheteurs les plus maniaques savent que le livre qu’ils ont acheté n’a pas été tripatouillé par d’autres utilisateurs.

-          La possibilité de trouver des livres rares et épuisés.

-          La popularisation du marché de l’occasion. Ce marché avait déjà été judicieusement exploité par la librairie Gibert Joseph mais, là encore, il fallait « se bousculer au portillon » pour obtenir la denrée recherchée et « doubler » les autres acheteurs. Quant aux petites librairies, leur nombre est faible et leurs moyens informatiques souvent trop peu développés pour que le client espère trouver, en un clic de souris du libraire, la perle rare.

-          Enfin, Internet est un bon moyen, pour ces petits libraires, de reprendre quelques parts de marché, leur présence sur les sites de vente en ligne étant assez importante.

Le marché global du livre (Internet inclus) pourrait être encore plus dynamique si la législation française sur le prix unique du livre était abolie. En effet, selon cette loi, plus communément appelée « loi Lang », chaque livre a un prix fixé par l’éditeur ou par l’importateur qui est imposé à tous les détaillants.

Cette loi viole donc les principes centenaires du juste prix, selon lesquels, tout simplement, le prix le plus juste est celui sur lequel s’accordent le vendeur et l’acheteur, sans intervention coercitive extérieure. La justification donnée par Jack Lang était que le livre n’est pas un « produit marchand banalisé ». Bref, rien d’autre qu’une assertion péremptoire sans fondement d’un détracteur de l’économie de marché, dont la loi a lésé un certain nombre de personnes :

-          Tout d’abord, les consommateurs, qui trouvent que les livres sont beaucoup trop chers en France, en comparaison avec le Royaume-Uni où ce marché est beaucoup plus dynamique depuis la suppression, en 1995, des réglementations relatives au prix unique.

-          L’édition, elle-même, ne sort pas toujours gagnante des effets de cette loi puisque, comme le précise le député, Jean Dionis du Séjour, 100 millions de livres invendus seraient détruits chaque année, en partie du fait de la rigidité extrême de la loi Lang. Ces mêmes éditeurs souffrent encore plus, aujourd’hui, de ces prix uniques puisque la « popularisation » du marché de l’occasion permise par Internet détourne les acheteurs du marché du neuf.

À plusieurs reprises – la dernière datant de 2008 – Michel-Édouard Leclerc, président des centres de distribution éponyme, tenta de faire minimiser la portée de cette loi, fût-ce par la voie juridictionnelle. On ne peut pas dire que cela a fonctionné comme il l’aurait souhaité. Internet aurait dû, de facto, rendre ce texte désuet. Bien au contraire, nos politiciens, toujours à contre-courant de l’évolution économique, ont même cru bon, récemment, de préjudicier au marché du livre numérique en lui transposant les mêmes règles que celles applicables aux livres physiques.

Certains, plus à gauche, proposent même, de manière démagogique, un prix unique de la culture sans se soucier des conséquences sur les finances publiques : en effet, le sieur Montebourg souhaitait que les citoyens français s’acquittent d’un droit d’accès aux institutions culturelles publiques (théâtre, danse, musée, expos…) inférieur à 10 euros. Ce projet – qui restera sans doute mort-né suite à son élimination de la course à la primaire socialiste – demeurait flou, le candidat socialiste étant plus intéressé par son élection que par une explication détaillée des mécanismes de ce plan de prix unique de la culture.

La « révolution technologique » permise par le Net n’a donc pas encore permis de bousculer la législation sur le prix unique du livre, les politiciens souhaitant même l’extension de ses principes à d’autres services culturels.

 

 



[1] Cette entreprise-ci a, certes, été rachetée par Amazon mais conserve un fonctionnement indépendant.

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