Le palladium est un des
métaux du groupe du platine (EGP) qui couvre le platine, le
ruthénium, le rhodium, l'osmium et l'iridium. Ruthénium,
iridium et osmium sont moins chers mais le palladium est plus facile à
fabriquer du fait qu’il dispose du point de fusion le plus bas des platinoïdes.
C'est aussi la moins dense et le plus résistant à l'oxydation
et à la corrosion.
Le palladium est un
métal à usages multiples mais son utilisation la plus courante
est celle de catalyseur. Le métal est essentiel dans la production de
polyester, de l'acide nitrique utilisé dans les engrais et de
l'essence à indice d'octane élevé. Le processus de Wacker exige également du palladium pour catalyser
la production d'éthanol.
Environ 45% de la demande pour
ce métal provient du marché des catalyseurs automobiles. Les
alliages de palladium dans les pots catalytiques éliminent le soufre,
l'oxyde nitreux, les hydrocarbures et les particules. La demande grandissante
de voitures dans les pays en développement couplée aux
problèmes de pollution vont faire en sorte
que le marché des pots catalytiques devraient continuer à
croître. Cela devrait compenser l'augmentation du recyclage et
prévenir la réduction des quantités de métal
utilisé dans la production.
Le palladium permet
également de supprimer d'autres produits chimiques
indésirables. Johnson Matthey cherche par
exemple à utiliser le palladium pour nettoyer le charbon des
métaux lourds et toxiques comme le mercure et l'arsenic dans le
processus de gazéification. Il est également
étudié pour ses effets dans la purification de l'eau afin
d’éliminer les composés organiques volatils comme le tétrachloroéthylène.
Comme le palladium est
hypoallergénique, il a de nombreuses applications médicales.
Les dentistes l'utilisent pour les broches, couronnes et bridges. Il est bien
toléré par l'organisme au niveau des articulations
artificielles. Isotope radioactif, le palladium-103 est formé en
«graines» et injecté dans la prostate pour traiter le
cancer. Cette technologie prometteuse est également testée pour
une utilisation dans le traitement du cancer du sein.
Les bijoutiers utilisent de
plus en plus de palladium, en particulier en Chine et au Japon. Il est plus
léger et plus dur que l'or, moins cher que le platine et il ne
s’oxyde pas.
Le palladium est un
métal idéal pour les applications électroniques. C'est
un excellent conducteur pour les condensateurs en céramique multi-couches et en placage pour les connecteurs. Le fil
de palladium produit également un son riche pour les systèmes
stéréo hauts de gamme.
Le palladium a la
propriété unique d'être en mesure d'absorber
jusqu'à 900 fois son poids en hydrogène à
température ambiante et sous pression normale. Cela permet de
sécuriser le stockage de gaz hydrogéné dans un
récipient sous pression. Ce gaz hydrogéné, couplé
à de l'oxygène, peut être utilisé pour alimenter
les piles à combustible. Ces systèmes utilisent une membrane de
palladium qui purifie l'hydrogène. Seul l'élément pur
permet cette diffusion en laissant derrière lui les autres
contaminants. Cela permet à la pile à combustible de
fonctionner mieux. Il est déjà, entre autres, utilisé
à petite échelle dans les voitures, les aéroports et les
immeubles de bureaux.
Ce métal blanc a pris
du galon en 1989 avec l'annonce faite par Pons et Fleischmann
de la fusion à température ambiante grâce à
l’utilisation d’une cathode de palladium. Après avoir
été initialement acclamé, leur travail a
été rejeté durant de nombreuses années tandis que
d'autres expérimentateurs ont été incapables de
reproduire leurs résultats. Toutefois, des études plus
récentes ont trouvé des preuves de la possibilité de
fusion nucléaire sans nécessiter de hautes températures
ou de pression. Ceci peut représenter une source de demande
potentiellement énorme de paladium.
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