Les déposants internationaux
qui ont placé leur épargne nationale auprès de la Fed et du gouvernement des
Etats-Unis ont toujours pensé que lorsqu’ils demanderaient le retour de ce
qui leur appartient, la Fed ouvrirait ses coffres, irait chercher leurs
actifs et les leurs enverrait sur le champ.
C’est exactement là ce à quoi
s’attendait l’Allemagne l’an dernier quand elle demandait à la Réserve
fédérale le retour d’un cinquième de ses réserves d’or. Mais les choses se
sont immédiatement corsées. La Fed a annoncé que l’or de l’Allemagne lui
serait retourné… sous sept ans.
La réponse donnée à la demande
de l’Allemagne a attiré les regards, et beaucoup se sont demandé ce que la
Fed avait fait de ses réserves d’or. Mais ce n’est pas le seul signal
d’alarme à avoir été déclenché. Les pressions publiques ont atteint des
niveaux tels que la Fed a été forcée de maintenir la confiance envers ses
opérations et de commencer à envoyer de l’or à l’Allemagne. Sauf que l’or qui
lui a été retourné n’était pas de l’or allemand. Les cargaisons ne contenait aucune barre originale, et l’or envoyé aurait
été récemment fondu.
Ces révélations sont
bouleversantes et vont au cœur des problèmes auxquels font face les Etats-Unis
aujourd’hui. Le système tel qu’il existe actuellement n’est qu’une vaste
obligation papier.
Dans cet entretien avec Future
Money Trends, Brien Lunden,
PDG de Jefferson Financial, parle de l’or allemand, de ce qu’il se passe à la
Fed et de ce que font les autres banques centrales. Brien
parle également de la position du marché de l’or aujourd’hui et de ce que
nous devrions en attendre ces prochaines années, et de la manière dont des
sociétés minières comme Brazil Resources
tirent avantage des évènements actuels.
(Transcription
et entretien ici)
Pour ce qui est du
fait que le rapatriement de l’or Allemand prendra sept ans, il ne s’agit là
que d’une admission que l’or n’est plus où il devrait se trouver.
…
Cela signifie bel et bien que
l’or Allemand n’est plus dans le coffre de la Fed dans lequel il a été déposé
après la seconde guerre mondiale. Les barres envoyées à l’Allemagne ne sont
pas celles qu’elle avait autrefois déposées. Tout
laisse à penser que l’or ait été utilisé pour d’autres raisons.
…
Le secret qui se cache
derrière tout ça est qu’une importante part des réserves d’or des banques
centrales, dont celles des Etats-Unis, n’existe plus sous leur forme
originale. Elles existent sous formes d’obligations, d’obligations papier,
émises par les mêmes banques qui ont été refinancées en 2008 par la Réserve
fédérale.
L’or n’est plus là, et ce que
personne n’ose avouer est qu’il a été remplacé par des obligations, et que
ces obligations représentent de l’or prêté à des prix bien plus faibles que
les prix actuels.
La Fed, au travers de ses
récentes actions, a essentiellement admis que l’or déposé dans ses coffres ne
s’y trouvent plus. De la même manière que le
gouvernement refuse de se montrer transparent face aux citoyens américains,
la Fed a résisté aux appels d’audits par des tiers-partis impartiaux.
Il semblerait que le système
tout entier opère désormais sur la base d’obligations. Que ce soit les
consommateurs, les banques, la Fed et même le gouvernement des Etats-Unis.
Tous les dollars échangés ne sont rien de plus que des morceaux de papier
sans valeur, parce que compte tenu de l’opacité de la Fed, les réserves
physiques supposées soutenir la devise ont déjà été dépensées.
Pensez-vous que j’ai tort de
penser ainsi ?
Si vous placiez des fonds chez
un ami qui vous aurait promis de vous les rendre à tout moment, et qu’une
fois que vous lui demandiez vos sous, il vous demanderait d’attendre quelques
années, que penseriez-vous ? Que votre ami a votre monnaie sur lui, ou
qu’il l’a utilisée à ses propres fins et ne sait pas vraiment quand il pourra
vous la rendre ?
Notre économie de consommation
et la fiabilité de notre nation reposent sur la confiance. Il a fallu des
décennies pour que les Etats-Unis gagnent la confiance de la communauté
internationale. Il n’a fallu que quelques années pour qu’elle soit perdue.
Il ne se passera pas bien
longtemps avant que les créditeurs des Etats-Unis et les investisseurs
internationaux ne décident de débrancher la machine.