Il
est bon, de temps à autres, de se rappeler ce qui est vraiment important dans
la vie. C’est pourquoi je me pencherai ici sur le plus grand discours de tous
les temps, que nous devons à Charlie Chaplin, le plus grand acteur de cinéma
muet de tous les temps. Les passages les plus frappants de son discours, qui
sont encore valables aujourd’hui, sont les suivants :
« Et notre bonne Terre est riche et peut subvenir à tous, et
notre vie pourrait être libre et magnifique, mais nous avons dévié de notre
chemin. La cupidité s’est emparée de l'âme de l'Homme, a barricadé le monde
entier derrière un mur de haine, nous a fait entrer lentement dans la misère
et le carnage. Nous sommes allés plus vite, mais nous nous sommes enfermés en
nous-mêmes. La machinerie productrice d'abondance nous a laissés dans le
besoin. Notre savoir nous a rendus cyniques. Froids et cruels. Nous
réfléchissons trop et ne pensons plus assez. Plus que de la machinerie, nous
avons besoin d'humanité. Plus que de l'intelligence, nous avons besoin de
gentillesse et de douceur. Sans ces qualités, la vie se fera violente et tout
sera perdu.
« À ceux qui peuvent m'entendre, je dis "Ne
perdez pas espoir". La misère dans laquelle nous sommes maintenant
plongés n'est que le trépas de la cupidité, l'amertume d'Hommes qui craignent
le progrès de l'humanité. La haine des hommes passera, les dictateurs
mourront, et le pouvoir qu'ils ont arraché au peuple retournera au peuple. Et
tant que les hommes mourront, la liberté ne périra pas. »
Voici
ce que nous dit Wikipédia de lui :
Charlie Chaplin est arrivé à Los Angeles, antre de
Keystone Studio, au début du mois de décembre 1913. Il a fait face à une
série de controverses dans les années 1940, autant sur le plan professionnel
que personnel, qui a énormément affecté sa popularité aux Etats-Unis. La
première a été l’expression nouvelle de sa pensée politique. Profondément
marqué par le nationalisme militariste des années 1930, Chaplin a décidé
d’intégrer sa vision à son œuvre : « Comment aurais-je pu me
laisser emporter dans fantaisies et romances alors que faisait rage la folie
de l’affreux Adolf Hitler ? »
Il a choisi de tourner Le Dictateur – une attaque satirique au
fascisme, et son film le plus ouvertement politique. Il existe a des liens
très solides entre Chaplin et le dictateur Allemand, qui sont nés à quatre
jours d’intervalle et ont été élevés dans des circonstances similaires. Il a
été noté qu’Hitler portait la même moustache que Chaplin, et c’est leur
ressemblance physique qui a formé les bases du film de Chaplin. Chaplin a
passé deux ans à écrire son scripte et a commencé à filmer en septembre 1939.
Il s’est résigné à utiliser le dialogue, en partie parce qu’il n’avait pas
d’autre choix mais aussi parce qu’il était conscient que c’était là le
meilleur moyen de diffuser un message politique. Faire d’Hitler une comédie
était vu comme très controversé, mais l’indépendance financière de Chaplin
lui a permis de prendre ce risque. « J’étais déterminé, a-t-il plus tard
écrit. Nous nous devons de rire au nez d’Hitler ». Chaplin a remplacé le
Clochard par un Barbier Juif en référence au fait que le parti Nazi pensait
de lui qu’il était un Juif. Il joue aussi le rôle du dictateur,
« Adenoid Hynkel », une parodie d’Hitler qui selon Maland révèle la
mégalomanie, le narcissisme, le besoin de dominer et de dédain pour la vie humaine
caractéristiques du dictateur Allemand.
Il a fallu un an pour produire Le Dictateur, qui fut
diffusé pour la première fois en octobre 1940. Le film a fait l’objet de
beaucoup de publicité, et le New York Times l’a acclamé comme étant « le
film le plus attendu de l’année ». Il fut l’un des plus gros succès de
l’époque. Les critiques se montrèrent en revanche moins enthousiastes. Bien
que beaucoup d’entre eux pensaient que le film était courageux et valait
d’être vu, beaucoup en considéraient la fin inappropriée. Chaplin a conclu
son film par un discours de six minutes lors duquel il regarde vers la caméra
et professe son opinion personnelle. Le monologue a fait l’objet de débats et
continue à ce jour d’attirer l’attention. Maland identifie ce discours comme
le début du déclin de la popularité de Chaplin, et écrit : « Plus
aucun de sesadmirateurs ne sera capable de dissocier la dimension politique
de l’image de Charles Spencer Chaplin ». Le Dictateur a reçu cinq
nominations aux Academy Awards, dont Meilleure Image, Meilleur Script et
Meilleur Acteur.
Chaplin a décidé de tourner la première
mondiale de son film Les Feux de la Rampe à Londres, où se passe le film.
Alors qu’il quittait Los Angeles, il a dit avoir le pressentiment qu’il ne
reviendrait pas. A New York, il embarqua le 18 septembre 1952 à bord du RMS
Queen Elizabeth avec sa famille. Le jour suivant, l’avocat général James P. McGranery
réviqua le droit d’entrée de Chaplin et décréta qu'il aurait à se soumettre à
un entretien quant à son opinion politique et son comportement moral s’il
désirait un jour revenir aux Etats-Unis. En juin 1947, le membre du Congrès
du Mississippi John E. Rankin tenu ces propos devant la Chambre:
« Chaplin a refusé de devenir un citoyen américain.
Sa vie à Hollywood s’est déroulée au détriment de la morale américaine. S’il
est déporté, son image déplorable pourra être maintenue loin des regards de
la jeunesse des Etats-Unis. Nous devons nous en débarrasser. »
Ce
qui est remarquable est que le discours de Chaplin à la fin du film Le Dictateur
est encore d’actualité aujourd’hui, sinon plus qu’alors. A l’époque, Chaplin
a été critiqué pour avoir prêché la vérité, de la même manière que
l’administration Obama diabolise ceux qui la dénoncent puis les persécutent
après leur avoir promis sa protection. L’administration Obama a persécuté
plus de dénonciateurs en moins de huit ans que l’ensemble des administrations
qui l’ont précédé. C’est pour cette raison, à une heure où dire la vérité est
devenu un acte révolutionnaire, qu’il est nécessaire de répandre la parole du
Dictateur.