En
1698 un esclave trouva un diamant brut de 410 carats (82g) dans la mine
Paritala dans la région d’Andhara Pradesh en Inde.
L’esclave vola l’énorme diamant, le dissimula dans les bandages
d’une blessure à la jambe qu’il s’était
infligée et pris la fuite vers le bord de mer.
Une
fois arrivé au port il divulgua son secret à un capitaine
anglais et lui promis la moitié de la valeur du diamant en
échange de son passage vers un pays libre. Pendant le voyage vers
Bombay, la tentation s’empara du capitaine qui assassina
l’esclave pour s’emparer du diamant. Après l’avoir
vendu à un marchant de diamants à Bombay appelé Jamchund
pour 5000$, le capitaine dilapida son argent à tout va, se pendit puis
dans un excès de remords et de délire.
En
1702 Jamchund vendit la pierre pour 100 000$ au gouverneur Thomas Pitt.
La découpe du diamant pris 2 années de travail et couta environ
25 000$. Mais un certain nombre de pierres ayant été
extraites ont rapporté plus de 35 000$ ; certaines
d’entre elles étaient taillées en roses et furent vendues
à Peter le Grand de Russie. La pierre principale, qui n’avait
qu’une très petite imperfection, est de nos jours
considérée comme l’une des pierres les plus brillantes et
de plus haute qualité de ce monde.
Ce
diamant fût taillé en un coussin brillant de 141 carats (28 g). Après
plusieurs tentatives pour le vendre à différents royaumes
d’Europe, y compris Louis XIV, il fût finalement vendu au prince
français Philippe II Duc d’Orléans en 1717 pour
135 000$ de qui il tient son nom.
Les
rois utilisèrent cette pierre de multiples façons : en
ornement pour la couronne de Louis XV lors de son couronnement en 1722, sur
une nouvelle couronne pour le sacre de Louis XVI en 1775, comme une parure
pour le chapeau de Marie-Antoinette. En 1791 sa valeur estimée
était de 480 000$.
En
1792 pendant la fureur révolutionnaire à Paris, Le
Régent fût volé avec le Hope
et le Sancy mais fût retrouvé un an plus tard. Quand
Napoléon Bonaparte arriva au pouvoir, le diamant fût
monté sur le manche de son épée jusqu’à sa
chute en 1814 où la pierre voyagea beaucoup. Après sa mort en
1821 Marie Louise emporta le Régent en Autriche, et son propre
père rapporta la pierre à la couronne de France vers 1824. Le
diamant fût alors monté successivement sur les couronnes de
Louis XVIII, Charles X et Napoléon III.
Par
chance le diamant ne fût pas vendu avec d’autres pierres
précieuses en 1887 et survit à la Deuxième Guerre
Mondiale où il fût caché derrière une pierre dans
le château de Chambord.
De
nos jours Le Régent est monté sur un diadème grec qui
fut dessiné pour l’impératrice Eugénie. Il est
conservé au Trésor Royal du Louvre où il est exposé
depuis 1887.
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