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Le retour des sauveurs de dernier recours

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Publié le 22 juin 2012
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Résumé de la situation. Nommé premier ministre, Antonis Samaras poursuit la formation d’un gouvernement dont le mandat est de renégocier un plan de sauvetage qui de toute façon n’est plus sur ses rails. Tout en le soutenant sans y envoyer de ténors, le Pasok et Dima font le service minimum, augurant mal de la poursuite de l’expérience. Le nouveau ministre des finances grec est attendu de pied ferme à Bruxelles, où il n’est question que d’accorder au mieux une rallonge de calendrier. « Ouvrir une négociation serait une stratégie très périlleuse ayant un impact sur les pays qui appliquent calmement des réformes », a averti Jens Weidmann de la Bundesbank.


A Chypre, le gouvernement tente de sauver ses banques, durement éprouvées par la restructuration de la dette grecque, en négociant un nouveau prêt avec la Russie et en demandant aux Européens à bénéficier d’un sauvetage sur un modèle espagnol qui fait jurisprudence alors qu’il n’est pas encore conclu, c’est à dire réservé aux banques et sans être assorti d’autres condition que celles les concernant.


Les officiels espagnols se refusent jusqu’au tout dernier moment à demander à bénéficier d’un plan de sauvetage, dans l’espoir d’échapper à de nouvelles coupes budgétaires qui leur seraient imposées en contrepartie, alors que des manifestations syndicales ont hier envahi les rues des grandes villes du pays, et que le gouvernement a perdu toute crédibilité dans son sauvetage prioritaire des banques. Le suspens devrait être partiellement levé aujourd’hui à l’occasion d’une réunion de l’Eurogroupe (qui réunit les ministres des finances de la zone euro), une fois connus les résultats du premier audit des banques espagnoles. Mais il restera le gros morceau à venir, car un montant de 400 à 500 milliards d’euros serait nécessaire si l’on voulait que l’Espagne puisse se passer du marché des capitaux durant les trois années à venir…


La crise s’est étendue à l’Italie, où Mario Monti est désormais contesté après avoir essuyé une nouvelle rebuffade d’Angela Merkel. Celle-ci a refusé que le FESF puisse acheter directement de la dette souveraine pour en détendre le taux. Une disposition pourtant adoptée il y a plus d’un an et dont Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE, considère « comme un mystère » qu’elle ne soit pas mise à profit…


Le mystère en question ne va pas tarder à être dissipé, à chaud comme il convient. Faut-il s’attendre à ce que la BCE intervienne comme sauveur en dernier recours ? Elle est restée ostensiblement l’arme au pied depuis février afin de forcer les gouvernements à prendre leurs responsabilités. Pas convaincue non plus de la portée de nouvelles mesures de sa part, comme le reconnaît Benoit Coeuré. Évoquant prudemment une baisse du principal taux directeur de la BCE, toujours inchangé à 1%, celui-ci considère que « au regard de la crise actuelle, cela pourrait peut-être être utile dans une certaine mesure mais, comme tout ce que nous faisons en ce moment, cela ne résoudra certainement pas les problèmes fondamentaux ».


La Banque d’Angleterre et la Fed s’acheminent quant à elles vers la reprise en grand de leurs opérations de création monétaire et d’injections de liquidités, comme en témoignent les minutes de la réunion des 6 et 7 juin de la première et le communiqué du Comité de politique monétaire de la Fed d’hier mercredi. Dans un premier temps, la Banque d’Angleterre a lancé un programme mensuel de 5 milliards de livres de prêts aux banques et la seconde a décidé de poursuivre son opération « Twist » qui consiste à échanger les 267 milliards de dollars de titres de la dette américaine à courte maturité (moins de trois ans) qu’elle détient encore contre des titres à longue maturité de six à trente ans. Une bonne manière de retirer du marché des capitaux cette dette de longue durée.


Financer une dette que l’on ne parvient pas à résorber en créant de nouvelles dettes, et financer celles-ci grâce à la création monétaire semble être la seule voie qui reste de disponible. On peut appeler cela échappatoire ou expédient et se rappeler que cela a déjà été tenté sans succès. La relance d’une croissance permettant de faciliter le désendettement reste du domaine de l’invocation. La machine à fabriquer de la dette qui en est à la source ne redémarre toujours pas, car son moteur est toujours en panne.




Billet rédigé par François Leclerc


Son livre, Les CHRONIQUES DE LA GRANDE PERDITION vient de paraître


Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.


 

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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