À chaque fois que la question de la
réduction des taxes est débattue à Washington, les
médias et la plupart des politiciens utilisent l’expression
« coûter au
gouvernement ». « Combien cette réduction
de taxes va-t-elle coûter au
gouvernement ? ». Voilà la question qui nous est
posée, comme si l’on s'apprêtait à commettre
quelque crime lorsque l’on envisage de réduire les taxes. Les
Américains ont tout à fait le droit de financer le gouvernement
fédéral à quelque niveau
qu’ils jugent acceptable, et s'ils choisissent, à travers leurs
représentants élus, de réduire ce niveau de financement, ils ne font en aucune manière du tort au gouvernement. Si le congrès faisait
passer une nouvelle loi qui vous ferait payer 1000 $ d’impôts de
moins chaque année,
prendriez-vous quelque chose qui appartient légitimement au gouvernement ? Où est-ce que tout
simplement, ce n’est pas le gouvernement qui vous prendrait
moins ?
Ce n’est pas vous qui coûtez de
l’argent au gouvernement, c’est le gouvernement qui vous
coûte de l’argent !
Bien sûr, il est raisonnable de demander aux
politiciens de réduire leurs dépenses lorsqu’ils
réduisent les taxes. C’est la définition du vrai
conservatisme fiscal : le gouvernement ne doit pas prélever trop de
taxes sur l’économie privée, et ne doit pas non plus trop
dépenser et contracter des déficits. C’est pour cela que
je vote contre les projets de loi de finances peu rentables qui font augmenter inexorablement les dépenses
fédérales année après année.
Je rejette la notion selon laquelle la
réduction des impôts fait du tort à
l’économie. L’économie souffre quand le
gouvernement prend de l’argent sur votre salaire, argent qu’autrement vous auriez
dépensé, économisé ou investi. Les impôts
n’engendrent jamais la prospérité. L’innovation et
la productivité dans le secteur privé sont les moteurs de notre
économie, malgré ce que nous disent les politiciens.
La réduction des impôts est ma
première priorité au Congrès. La réalité,
c’est que la plupart des Américains qui travaillent laissent
environ la moitié de leurs revenus en impôts locaux, fédéraux
et à l’État. Le « Tax Freedom Day », ou « jour de
libération fiscale », qui représente la partie de
l'année pendant laquelle vous devez travailler afin de payer le
gouvernement à tous les niveaux,
se situe aux alentours du 1er juin
pour la plupart des Américains. Imaginez que cette année, tout
le dur labeur que vous effectuerez entre janvier et la fin du mois de mai ira
au gouvernement !
Il y a une taxe en particulier qui devrait
être supprimée dès que possible : la taxe sur les
prestations de la Sécurité Sociale. Ces mêmes prestations
n'ont jamais été taxées entre les années 30 et
1984. Les traiter en tant que revenus imposables ne représente rien d'autre qu'une ruse afin de réduire
indirectement les prestations de la Sécurité Sociale. J'ai
soutenu la loi qui a révoqué avec succès une augmentation des taxes sur les prestations, qui
datait de 1993, et mon propre projet de loi, le HR 180, irait plus loin et
supprimerait toute les taxes sur la Sécurité Sociale. Nos
seniors ont payé des impôts tout au
long de leur vie afin de financer le système de la
Sécurité Sociale, il est immoral de les taxer à nouveau sur leurs prestations.
D'autres impôts divers doivent
également être réduits. Les taxes sur les augmentations de capital sont terriblement
contre-productives, et punissent ceux qui économisent et investissent.
Les taxes sur les traitements et salaires imposent un énorme fardeau fiscal sur les entreprises, et plus
particulièrement sur les petits entrepreneurs qui se trouvent dans
l'impossibilité de créer un service comptabilité. Les
taxes fédérales sur le carburant devraient être réduites
de manière radicale afin de soulager les contribuables à la
pompe. Et il est encore plus important que les dépenses
fédérales soient réduites de manière drastique
afin que tous les Américains puissent retourner travailler pour
eux-mêmes plutôt que de travailler pour payer leurs impôts.
Ron Paul
Traduit et
publié avec l’autorisation
de Ron Paul. Tous droits
réservés.
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