Dans un commentaire publié
aujourd’hui (http://www.gata.org/node/16850),
Ross Norman, directeur de Sharps Pixley, a réfuté mon scepticisme quant à la
nécessité d’un mécanisme de détermination du prix de l’or tel que le fixing
de Londres, opéré par une poignée de banques d’investissement (http://www.gata.org/node/16845).
Peut-être aurais-je dû être plus
clair dès le départ. Il me semble qu’un prix valide puisse être dérivé chaque
jour des volumes d’échange, un prix qui serait alors le résultat de toutes
les opérations de négoce, et non de discussions confidentielles entre
quelques banques et Dieu sait qui d’autre.
Norman a
également dénigré le versement de 38 millions de dollars par Deutsche Bank
dans le cadre de son procès pour manipulation du marché de l’argent (voir http://www.gata.org/node/16847).
Comme l’explique Norman, ce règlement semble très faible - bien que ce soit
peut-être pour des raisons autres que celle avancée par Norman, qui pense que
la banque souhaite simplement confesser n’importe quoi à n’importe qui,
verser les amendes nécessaires et s’en retourner à ses opérations
habituelles.
Le versement semble très faible
parce que a) les avocats des plaignants étaient préparés à se montrer cléments
si la banque était la première à capituler, de la même manière que les
procureurs se montrent généralement généreux face aux défendeurs qui, les
premiers, témoignent contre leurs complices ; b) le versement imposera
de sérieuses pressions sur les autres banques accusées, auquel cas l’amende
versée par Deutsche pourrait représenter bien plus qu’une somme nominale ;
et c) le règlement de Deutsche couvre l’argent uniquement, et le procès pour
manipulation du prix de l’or n’est pas encore clos.
Pour ce qui est de l’observation
de Norman selon laquelle le GATA ferait mieux de se concentrer sur les
banques centrales plutôt que sur les banques commerciales : le GATA se
concentre sur les banques centrales depuis des années. Les banques
commerciales ne nous intéressent que parce qu’elles sont les agents des
banques centrales. Norman n’a peut-être pas lu le document que je l’ai invité
à lire il y a quelques jours --
http://www.gata.org/node/14839
-- mais le GATA s’intéresse depuis
toujours aux banques centrales. Toutes les questions que j’ai récemment
posées à Norman concernent les gouvernements et les banques centrales, et non
les banques du fixing de Londres :
http://www.gata.org/node/16839
Quoi qu’il en soit, nous sommes
redevables à Norman, qui s’est entretenu avec nous sur ces questions. C’est
rarement le cas des autres participants à l’industrie de l’or, et les
organisations financières grand public semblent vouloir éviter à tout prix
les questions liées à l’or. Espérons que cet échange n’ait pas entaché la
réputation de Norman auprès de ses collègues.