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Cours Or & Argent

Les Etats-Unis sont-ils une nation unie par Dieu ?

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Lew Rockwell
Extrait des Archives : publié le 17 mars 2015
1540 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Rubrique : Article du Jour

Les Américains appartiennent-ils à une nation ? Peut-être devrais-je formuler la question ainsi : La « République qu’ils défendent » est-elle réellement une « nation indivisible » ? Existe-t-il réellement une nation américaine ?

Je ne le pense pas. Je suppose qu’il s’agit d’une fiction politique, d’un mythe qui vise à soutenir le gouvernement. Je suis d’avis que si nous observions de près la définition de nation, nous découvririons qu’elle est toujours liée à l’idée de gouvernement. Il n’existe rien de plus que des tentatives d’accepter, et donc de défendre (de rationaliser) le gouvernement. Les définitions du terme « nation » sont des excuses pour justifier la présence de gouvernements. C’est-à-dire qu’une fois que nous acceptons l’idée qu’un peuple représente une nation, nous devons aussi accepter le fait que ce peuple ait un gouvernement, et que c’est ce gouvernement qui définit ce peuple en tant que nation. C’est un rapport circulaire. C’est une conceptualisation qui empêche tout individu de remettre en question les idées de bases impliquées. Je remets en question ces idées.

Existe-t-il une nation américaine, et quelles sont les caractéristiques de ses membres qui la définissent ? Si de telles caractéristiques existent réellement, impliquent-elles un gouvernement que tout membre est forcé d’accepter ?

Je suis d’avis que ceux qui soutiennent l’idée d’une nation pour un gouvernement exprimée dans le Serment manquent de nous apporter une idée claire des caractéristiques partagées par chaque habitant de ce sol et qui en fait une nation. Ayant manqué de satisfaire à cette tâche, ils ne nous expliquent pas non plus pourquoi cette supposée nation doit avoir un gouvernement, et encore moins un gouvernement du genre de celui que nous avons aujourd’hui, un gros gouvernement, paternel et puissant.

Les gouvernements de toutes tailles, et notamment les plus élargis, soutiennent l’idée que les Américains forment une nation indivisible. Cette idée est l’un des fondements de l’idée qu’il doive y avoir une série de lois gouvernementale imposée à tous ceux qui vivent au sein de certaines frontières territoriales. Cette conclusion dérive de trois autres présomptions. La première est l’idée que tout individu vivant au sein de ces frontières soit un membre de la nation en question. La deuxième est l’idée que, d’une manière ou d’une autre, cette appartenance donne vie à l’amalgame de tous les individus du territoire, et que cet amalgame soit synonyme d’une approbation face à l’existence d’un gouvernement. La troisième idée est que cette nation ait des désirs, des besoins, des objectifs et des aspirations identifiables.

Il existe une quatrième idée que ceux qui soutiennent le gouvernement défendent et invoquent, et qui est le fait que les dirigeants intellectuels et gouvernementaux puissent identifier les attentes et les désirs du peuple. Non seulement peuvent-ils les identifier, ils peuvent également mettre en place des lois pour aider les gens à les réaliser.

Prenons par exemple Cass Sunstein, un membre articulé de l’établissement, qui écrit que « l’objectif de Roosevelt était de donner une nouvelle vie aux aspirations qui définissent la nation ».

C’est idées sont au mieux fragiles, infondées et injustifiées. Au pire, elles sont erronées, fallacieuses et cruellement trompeuses, et divertissent une quantité significative d’énergie vers des fins contre-productives et dysfonctionnelles.

Qu’est-ce donc qu’une nation ? C’est que nous appelons en mathématiques un ensemble. Un ensemble est défini par des membres qui possèdent des propriétés connues. Voici ce que Wikipédia nous dit de la nation : diverses propriétés peuvent identifier une nation. « Des peuples qui partagent une langue, une culture, une ethnicité ou une histoire commune ». En revanche, aucune d’entre elle ne suffit à définir l’idée d’un peuple américain. Beaucoup de non-américains parlent anglais. Les Américains sont des gens de nombreuses ethnicités et origines. Chaque personne a sa propre histoire, personnelle et familiale. Nous ne pouvons inférer un gouvernement aux Américains sur le principe qu’ils aient une histoire commune, qui en elle-même est de nature politique et ne se traduit pas par une définition circulaire du mot nation. Et nous ne pouvons inférer un gouvernement de la culture ou d’une langue.

La définition donnée au mot nation par le dictionnaire en ligne Merriam-Webster est circulaire et n’a aucune valeur aux yeux de ceux qui chercheraient à comprendre comment un gouvernement dérive d’une nation. Elle nous dit qu’un « vaste territoire est contrôlé par son propre gouvernement ». Elle ajoute également qu’une nation est « une nationalité politiquement organisée ». Rien de plus circulaire. Une nation est donc un groupe politiquement organisé. Wikipédia dit aussi ceci : « Le XVIIIe siècle a apporté une altération à la signification du mot nation, qui est alors devenu le terme utilisé en référence à un groupe possédant un gouvernement souverain reconnaissable et des frontières physiques. Cette nouvelle définition s’aligne plus avec le concept d’Etat-nation ».

Si je demandais quelles propriétés les membres d’un certain groupe possèdent dans un ensemble appelé nation, on me répondrait donc qu’ils vivent tous au sein d’un territoire défini contrôlé par un gouvernement.

Accepter l’idée que les Américains forment une nation est, selon le concept actuel, accepter qu’ils aient un même gouvernement. Gouvernement dont les lois parlent légitimement pour la nation. Ce qui nous mène ensuite aux autres présomptions que j’ai déjà soulignées : vous êtes automatiquement membre de cette nation du fait de votre localisation au sein d’un territoire particulier. Vous êtes rattaché à un groupe et devez accepter son gouvernement. Ce groupe a des aspirations qui dépassent les vôtres. Les dirigeants du gouvernement identifient vos espoirs et désirs et établit des lois pour vous aider à les réaliser.

Pour porter encore plus loin cet ensemble de présomptions, nous pouvons dire que ce que vous êtes et ce que vous possédez ne vous appartient pas. Vous ne faites pas simplement qu’interagir avec les autres membres de votre nation. Vous êtes tous unis sous un gouvernement, vous êtes interdépendants les uns des autres. Vous acceptez les taxes. Vous acceptez les lois. Elles définissent votre liberté. Vous n’êtes pas un Homme. Vous êtes un membre. Vous vivez au sein d’une nation, et sous un gouvernement. Vous devez payer des taxes. Si vous ne vous pliez pas aux règles, vous serez à la fois pauvre et non-libre. Voici ce qu’a écrit Cass Sunstein :

« Dans quel sens l’argent qui se trouve dans nos poches et nos comptes en banque est-il le nôtre ? L’avons-nous gagné de nos efforts autonomes ? Aurions-nous pu en hériter sans l’assistance de la Cour des successions ? Aurions-nous pu l’épargner sans l’assistance des régulateurs bancaires ? Pourrions-nous le dépenser en l’absence des fonctionnaires qui coordonnent les efforts et rassemblent les ressources de la communauté dans laquelle nous vivons ? Sans taxes, il n’y aurait pas de liberté. Sans taxes, il n’y aurait pas de propriété. Sans taxes, très peu d’entre nous auraient des actifs qui vaudraient d’être protégés. Il est absolument faux que certaines personnes puissent jouir de leurs droits sans imposer un fardeau sur le reste du public. Il n’y a pas de liberté sans dépendance ».

Mais que sait le professeur Sunstein de ceux qui m’ont aidés dans la vie, de ce à quoi je suis parvenu tout seul, du rôle que d’autres ont pu jouer, qu’ils soient famille, amis ou ennemis, étrangers, personnes décédées au travers de leurs livres et articles, ou fonctionnaires publics ? Qui est-il pour décrété savoir quelles taxes je paie et ce que j’obtiens en retour ? Comment sait-il ce que je possède et qui n’aurait pu être mien en l’absence d’un gouvernement ? Comment détermine-t-il le fardeau que j’impose aux autres ? Comment sait-il que j’apporte quoi que ce soit aux autres ?

Il continue cependant de dire savoir des choses dont il ne peut pas possiblement avoir la connaissance, et le savoir suffisamment bien pour décréter que je sois moi-aussi un MEMBRE de cette communauté (qui ici signifie nation) de laquelle il parle. Il ne sait plus ce qu’est être un HOMME, et réduit la vie d’un Homme à sa dépendance au gouvernement.

La prochaine fois, il viendra me dire comment je dois vivre. Si ce n’est pas déjà ce qu’il fait :

« Le droit à la propriété privée, la liberté d’expression, l’immunité face aux abus policiers, la liberté contractuelle et la liberté de religion – de la même manière que le droit à la sécurité sociale et aux coupons repas – sont financés par les contribuables et les services sociaux établis par le gouvernement pour améliorer le bien-être individuel et collectif ».

Mon bien-être individuel est amélioré, me dit-il, par l’état-providence. Le 10 mai 2006, il écrivait encore ceci :

Je n’ai nullement mentionné comment ce territoire a été formé, puisque le faire impliquerait un certain nombre de facteurs. Le premier est la guerre. Si une nation s’identifie par son gouvernement territorial et les gens qui peuplent l’intérieur de ses frontières, la guerre n’est-elle pas dans une majorité de cas le facteur le plus important pour l’apparition de ces frontières par lesquelles sont définies les nations ? Pourquoi donc prêter serment à un tel résultat politique, et pourquoi en devenir membre ? Comment une telle attitude peut-elle être conciliée avec l’idée de prêter volontairement serment à des valeurs en lesquelles on croit et qui n’ont rien à voir avec une carte politique et un gouvernement ?

 

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Michael S. Rozeff est l’auteur de plusieurs livres sur l’empire américain. Il publie régulièrement ses idées et articles sur www.LewRockwell.com.
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