Je ne me lasse jamais de voir à quel point les gens peuvent oublier ou refaire les réalités…
Il y a une trentaine d’années, enfin un poil moins mais bon, gamin et envoyé en séjour « linguistique » où je vous confesse avoir rencontré ma femme, ce qui disons-le ne m’avait pas fondamentalement permis d’enrichir de manière visible ma connaissance de la langue de Shakespeare mais plutôt de passer d’excellents moments, nous avions eu l’occasion de tester l’accueil anglais et la « gentillesse » ainsi que la « tolérance » des locaux qui nous jetaient des pierres, nous insultaient copieusement, sans oublier la police anglaise qui, bien que fort courtoise, ne nous lâchait pas vraiment quand nous traînions dans la rue.
Je suis donc revenu de la perfide Albion certes pas tout seul, mais avec une solide méfiance concernant la « tolérance » britannique.
Les 300 000 Français qui sont à Londres, par leur présence, finiront par agacer fortement et finiront là aussi par retraverser la manche la queue entre les jambes pour la simple et bonne raison que nous sommes au début de la démondialisation et que les excès de l’ouverture seront chassés et remplacés par les excès de la fermeture, mais il est évident que c’est à cela qu’il faut se préparer tant les tensions deviennent fortes.
Et elles augmenteront avec la raréfaction du travail liée à la robotisation massive à venir dans les cinq prochaines années.
« Quelque 300 000 citoyens français résidant au Royaume-Uni se disent inquiets de leur avenir suite à la montée des violences racistes dans la foulée du Brexit.
Beaucoup de citoyens français résidant en Grande-Bretagne, y compris des spécialistes qualifiés, ont récemment fait l’objet d’une rhétorique négative ou ouvertement agressive suite au référendum sur le Brexit.
Ils se sentent comme des étrangers dans un pays où ils se sentaient auparavant comme chez eux, a déclaré devant un comité de la Chambre des Lords l’ambassadrice française à Londres, Sylvie Bermann. Et de souligner : « Ils n’étaient pas habitués à ce genre d’abus dans un pays où beaucoup d’entre eux vivaient depuis des décennies et qu’ils considèrent comme un modèle en termes de dynamisme et de respect pour les autres. »
Selon l’ambassadrice de France, certains Français considèrent désormais différemment la Grande-Bretagne et se disent prêts à réviser leurs plans dans le pays à court terme, écrit le journal The Independent.
Concernant les citoyens français basés à Londres, Sylvie Bermann a indiqué que « plusieurs d’entre eux lui ont confié qu’avant le 23 juin (date du référendum, ndlr), ils se sentaient comme des Londoniens et qu’ils sont maintenant des étrangers. » « Beaucoup expriment de la tristesse et attendent des réponses », a-t-elle ajouté.
Environ 300 000 Français vivent actuellement en Grande-Bretagne, dont les trois-quarts, soit environ 225 000 personnes, résident dans le grand Londres. Le ministère britannique de l’Intérieur indique que depuis le mois de juin, le nombre de crimes haineux a augmenté de 41 % au Royaume-Uni par rapport à l’année dernière.