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Les Français, leurs entreprises et la concurrence étrangère

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Publié le 03 février 2012
577 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Quel est le point commun entre la « TVA anti-délocalisation » et la critique des 35 heures ? Dans un cas comme dans l'autre, les difficultés rencontrées par nos entreprises et leur impact sur la croissance et l'emploi sont imputés au droit du travail français. Mais attention aux malentendus : redynamiser l'économie française est une chose, vaincre la concurrence étrangère en est une autre.


En France, le débat sur la crise de l'emploi et de la croissance a ceci de particulier qu'il se confond  de manière presque systématique avec le débat sur la mondialisation. Force est de constater que les difficultés des entreprises françaises ne sont prises au sérieux que dans la mesure où elles impactent les chiffres du chômage et où on croit pouvoir y remédier en nous protégeant du monde extérieur – en l'occurrence, de la concurrence étrangère.


La TVA sociale, aussi appelée « TVA anti-délocalisation », en est la parfaite illustration. Elle consiste à alléger les charges sociales pesant sur les employeurs... pour mieux les transformer en points de TVA supplémentaire, dans l'espoir de réduire la part des importations dans la consommation totale. De toute évidence, il ne s'agit pas de faciliter la vie des entreprises françaises mais de faire front contre la concurrence étrangère. Le patron français peut, assez curieusement, remercier l'ouvrier chinois : sans ce dernier, rien ne justifierait l'allègement des charges aux yeux de l'opinion publique.


Approuvée par les uns, désapprouvée par les autres, cette tentation protectionniste n'étonne plus personne. Elle devrait pourtant, tant elle contredit les lieux communs les plus répandus sur ces atouts fondamentaux de l'entreprise française que sont la qualité, le savoir-faire et l'innovation. Si de surcroît les salariés français sont aussi productifs qu'on le prétend, qu'avons-nous à craindre des ouvriers chinois ou des plombiers polonais ?


C'est le paradoxe français : nous nous vantons d'être les seuls à pouvoir faire ce que nous faisons, mais nous craignons que d'autres le fassent à notre place et nous volent des parts de marché.


C'est absurde, mais c'est ce que répètent à longueur de temps les partenaires sociaux et, avec eux, l'ensemble de la classe politique française. D'un côté, on s'accroche aux réglementations nationales relatives au temps de travail et au salaire minimum, martelant que les entreprises françaises et leurs concurrentes étrangères ne jouent pas dans la même catégorie, et que par conséquent celles-ci n'ont pas besoin d'imiter celles-là ; de l'autre, on réclame la protection des entreprises et des emplois français face à la concurrence étrangère.


Défendre ces deux positions revient ou bien à insulter l'intelligence des Français – en expliquant que les importations ne font pas concurrence au « made in France » mais en menacent quand même la survie – ou bien à mettre en doute la capacité des consommateurs à faire la différence entre un produit de qualité fabriqué en en France et un produit de moindre qualité sorti d'une usine asiatique.  Autant dire que ce n'est pas très clair.


Ce qui est clair en revanche, c'est que les Français sont très attachés à leur « modèle social » et ne peuvent donc expliquer la stagnation et la hausse du chômage autrement que par la « concurrence déloyale » et la mondialisation. Un consensus qui, malgré les apparences, ne profite ni aux entreprises, qui en affrontant la concurrence étrangère à reculons subissent la mondialisation au lieu d'en tirer profit ; ni aux ménages, pour qui la baisse des prix induite par le libre-échange est une bénédiction.

 

 

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Nils Sinkiewicz est le principal rédacteur du blog catholique et libéral "Marché Gris", qui propose au public analyses et réflexions sur l'actualité socio-économique
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"les français sont très ATTACHES à leur modèle social"... hélas oui, et tout est là !... "lien social"... aliénation ( notamment mentale ) totale de toute une nation... asservissement généralisé, allégorie de l' esclave dont les mains sont liées ou un peu comme le pendu qui est très attaché à la corde qui le strangule...
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Bon travail - Bon élève : 16/20
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"les français sont très ATTACHES à leur modèle social"... hélas oui, et tout est là !... "lien social"... aliénation ( notamment mentale ) totale de toute une nation... asservissement généralisé, allégorie de l' esclave dont les mains sont liées ou un pe  Lire la suite
fredbob - 03/02/2012 à 10:46 GMT
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