Les
moteurs de la création de richesse se sont éteints dans notre
monde développé. Ils ont été assassinés,
décennie après décennie, par les milliers de coups que
lui ont porté les fonctionnaires, les banquiers et le capitalisme de
copinage. Dans la mesure où il n’y a plus de revenus
réels et de création de richesse, la planche à billets et
l’endettement s’y sont substitués afin de préserver
une illusion de croissance. Aujourd’hui, alors que tous
ceux qui ont tenté de créer des digues contre Dame Nature sont
en train d’en comprendre sa puissance, le voile est sur le point
d’être levé sur cette illusion. Lorsque nous sortirons de
notre torpeur pour nous trouver confrontés à la
réalité, nous assisterons à une pagaille sans nom, dont
le film Matrix sera la parfaite métaphore.
Les
Etats-Unis sont une nation post-constitutionnelle. La Constitution a
été mise à mort par les hommes de Washington et leurs
banquiers, avec l’aide d’un système judiciaire corrompu
ayant failli à protéger les citoyens Américains contre l’avidité
de ceux qui les dirigent. Les hommes du gouvernement étaient bien
connus des Pères Fondateurs des Etats-Unis ; et la sagesse, la
prévoyance, et les libertés personnelles permettant à la
préservation de patrimoine ayant été
intégrés à la Constitution afin que les
Américains puissent s’en protéger sont désormais
systématiquement omises par les écoles entre les mains
desquelles ils placent le futur de leurs enfants. Si tous étaient
tenus informés de ces leçons de l’Histoire, les folies
d’aujourd’hui ne seraient pas laissées impunies.
Manquant
à comprendre l’Histoire, nos élites, nos fonctionnaires
et nos banquiers d’aujourd’hui sont sur le point de la
répéter. Les gouvernements les en encouragent, puisque cela
leur permet de tirer profit des bulles sur le crédit, puis du rachat
d’actifs au secteur privé à des prix réduits
après que ces bulles aient explosé.
Nous
assistons donc à une épique bataille opposant Mère
Nature et Darwin aux banquiers centraux et aux hommes les plus puissants de
notre monde. Le monde développé passe peu à peu du
côté obscur, alors que les politiques ayant été
mises en pratique au fil des décennies se mêlent les unes aux
autres pour créer la tempête qui continuera de souffler sur
notre activité économique et notre liberté jusqu’à
ce qu’il n’en reste plus rien.
Le
désendettement dont nous entendons tant parler n’a pas encore
été entamé. Les trillions de dollars de dettes
impayables n’ont, à l’échelle globale, pas
été réduites. Au sein des dix économies les plus
développées, le futur immédiat des emprunteurs et de
leurs créditeurs n’est qu’un immense bain de sang. Prenez
le temps de jeter un œil sur les graphiques ci-dessous, le premier est
issu du plus récent rapport McKinsey, le second est issu d’un
rapport de Bloomberg et fait état des swaps de défaut de
crédit ayant été mis en place ces sept dernières
années :
20% de cette monnaie ne sera jamais
remboursée
Le niveau de risque des swaps de
défaut de crédit augmente de 1000% depuis 2007 pour passer
à 10000%
Aucun des pays du G7 prsents sur ces graphiques ne prévoit de
réduire les dépenses de son secteur public. Les fonds
empruntés sont utilisés pour la consommation et les prestations
sociales. Tout ce que ces nations désirent, c’est pouvoir
dépenser à leur guise et emprunter toujours plus, mais les
marchés commencent peu à peu à s’y opposer, par
exemple lorsque les ratings des Etats sont révisés à la
baisse. Aucun de ces pays n’a investi dans des projets permettant une
rentabilité dans le futru. Les
prêteurs commencent aujourd’hui à poser des questions aux
pays qui n’ont pas de planche à billets, Grèce, Portugal,
Espagne. Bientôt, ils
interrogeront ceux qui en ont une.
La
plus importante opportunité de l’Histoire se présente
aujourd’hui aux yeux des investisseurs avertis. Pour les autres, la fin
est proche. Une grande majorité des baby-boomers partiront à la
retraite sans leurs actions, obligations et pensions. Leur patrimoine est
conservé sous la forme de papier, et finira par atteindre sa valeur
intrinsèque, c’est-à-dire zéro. Il est
étayé par des montagnes de papier sans aucune valeur : par
exemple, la plupart des banques Américaines et continentales
achètent des dettes souveraines, ne se protègent pas
d’éventuels défauts ou moins-values, et utilisent des
effets de levier de 10 fois ou plus (jusqu’à 30 fois). Que
se passerait-il si cette pression haussière sur les prix venait
à se tarif ? Appliquez ce même effet de levier aux actions,
aux obligations et aux biens immobiliers, et imaginez ce qui ce passerait si l’effet de levier
disparaissait. Vous aurez alors
une petite idée de la manière dont les actifs mal
évalués peuvent s’effondrer.
Nous
sommes sur le point d’assister au plus important transfert de richesses
de l’Histoire, des mains de ceux qui ont placé leurs fonds dans
des actifs financiers vers les mains de ceux qui ne leur font pas confiance.
Le
socialisme/progressisme a toujours échoué en tant que
modèle économique et sociétal. Il est l’exemple
même de la ‘propagation de la pauvreté à grande
échelle’, et a au cours de plusieurs décennies
été remplacé par le capitalisme et la liberté.
Nous vivons maintenant à une époque digne des livres 1984 et Animal Farm, écrits par George
Orwell. Le socialisme est désormais appelé capitalisme, la
centralisation est appelée marché libre, l’épargne
et l’investissement sont considérés comme étant
diaboliques, et dépendre du gouvernement est perçu comme une
vertu. Pour les imbéciles qui contrôlent les isoloirs, ce qui
est en bas est en haut, et ce qui est noir est blanc. Aux Etats-Unis, il y a
plus d’électeurs que de personnes qui travaillent pour gagner
leur vie.
Dans
les économies socialistes, les élites se nourrissent des éléments
productifs de la société afin de ‘venir en aide au
secteur public’. Ils consommeront et dépenseront tout ce
qu’ils pourront, jusqu’à et y compris nos espoirs de
production future. Tels des armées de criquets dévorant tout
sur leur passage, ils rongeront jusqu’aux racines de leurs propres
sociétés, ainsi que les graines destinées à la
prochaine moisson. Voici ce à quoi doivent s’attendre les
économies du monde développé.
‘Lorsque les
citoyens réaliseront qu’ils peuvent voter pour obtenir plus
d’argent, l’abolition de la République aura sonné.
La Constitution finira par échouer, comme toute autre chose, et
c’est la corruption générale qui la mènera
à sa perte’ ~
Benjamin Franklin.
Les
fonctionnaires, élites, banquiers et capitalistes s’approprient
peu à peu le patrimoine du secteur public. Ce dernier n’est
autre que leur bouffon, qui a bêtement cru à leurs belles
paroles. C’est une forme terrible de cannibalisme qui finira par
ôter la vie à la création de richesse. Regardez
simplement la manière dont les marxistes/socialistes progressistes de
la Maison Blanche ont appauvri les citoyens du secteur privé, dont les
vies ont été lentement ruinées par les personnes
à qui ils avaient accordé leur confiance.
Les
richesses du monde développé ont été
dilapidées par les fonctionnaires et leurs maîtres, -
l’industrie bancaire-, et remplacées par un capitalisme de
copinage sclérosé, par des Etats-providence socialistes dont
les citoyens ont été transformés en ce que Lénine
aimait à appeler des idiots utiles. Alors que l’épargne
que nos parents avait placée auprès
des banques gagnait de la valeur, ce processus s’est vu inversé
en août 1971, lorsque Nixon a radicalement changé la nature de
la monnaie, un fait que très peu à l’époque n’avaient
été en mesure de réaliser.
Les
citoyens d’aujourd’hui ne sont rien de plus que des serfs du
Moyen-Âge – des esclaves de la dette au service du gouvernement et
des banques -, dans la mesure où la devise grâce à
laquelle ils sont rémunérés perd sans cesse de son
pouvoir d’achat. Le recours au crédit comme moyen de
préservation de leur niveau de vie les a transformés en
esclaves de la dette. L’utilisation de la devise comme véhicule
de protection de capital n’est aujourd’hui rien de plus
qu’un canular cruel. La monnaie a suivi la voie empruntée jadis par
le Dodo de Maurice, la voie de l’extinction.
Theodore “Ty” Andros
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