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Cours Or & Argent

Les totalitaires et leurs frontières ouvertes

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lewRockwell
Publié le 09 octobre 2017
1492 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Université de l'or

« Ceux qui défendent le multiculturalisme… réalisent que pour transformer les sociétés occidentales en bureaucraties féministes et multiraciales strictement règlementées, il leur faudra d’abord détruire ces sociétés. »

–Frank Ellis

Dès l’établissement de son administration, le président Bill Clinton a décrété que l’ « ère du gros gouvernement est terminée ». Il a ensuite fait tout ce qui était en son pouvoir pour nous prouver que ces paroles n’avaient été qu’un mensonge supplémentaire. Dès l’établissement de son administration, la chancelière allemande Angela Merkel, autrefois responsable de la jeunesse communiste en Allemagne de l’Est, a décrété que « le multiculturalisme a été un échec ». Elle a ensuite fait tout ce qui était en son pouvoir pour nous prouver que ce n’était là qu’un mensonge, en invitant notamment des millions d’immigrants musulmans venus du Tiers-Monde à venir s’installer dans son pays, en leur offrant des subventions et des cours d’éducation sexuelle, et en menaçant, censurant et intimidant quiconque a osé critiquer ses politiques.

Barack Obama en a fait de même, d’une manière toutefois plus discrète, en manquant d’établir des contrôles aux frontières, ce qui a permis à des millions de paysans du Tiers-Monde d’envahir son pays. Le parti républicain n’a rien fait pour interférer dans tout cela. Les résidents des petites villes de l’Amérique rurale ne sont pas toujours satisfaits lorsque des milliers de receveurs d’aides sociales venus du Tiers-Monde sont installés dans leurs quartiers, accompagnés par les menaces du gouvernement fédéral s’ils décidaient de s’en plaindre.

Et tout cela a été officiellement légitimé par un pape gauchiste ennemi du capitalisme et partisan de Castro, âme sœur idéologique des Merkel et des Obama du monde, et complice de leurs projets de transformation fondamentale de leurs sociétés (ce qui, au passage, revient à la rhétorique marxiste traditionnelle).

Ce désir de transformation fondamentale de la société est également partagé par les forces du politiquement correct des médias, des universités, de la télévision et de la culture populaire en général, dont le nouveau dieu est le multiculturalisme. S’opposer à leurs plans de transformation fondamentale de la société signifie être immédiatement qualifié de raciste, de sexiste, d’homophobe, et j’en passe.

Il est évident que l’objectif d’Angela Merkel, et l’objectif de tous les gauchistes d’Europe, est de détruire la culture allemande (et européenne), ainsi que les institutions de la civilisation occidentale. Ils se moquent de ce qui viendra remplacer les principes de la civilisation occidentale qui ont évolué au fil des siècles, parce que leurs croyances ne se dressent qu’envers le racisme, le sexisme et l’exploitation capitaliste. Ils sont les arrière-petits-fils et arrière–petites-filles de Lénine et de Marx. Comme l’a un jour écrit l’intellectuel britannique Frank Ellis, « le politiquement correct d’aujourd’hui est le descendant direct de la terreur et de la propagande communiste », avec ses « exigences linguistiques rigides, ses règles de pensée et de comportement, et son traitement de ceux qui les violent comme s’ils étaient des déséquilibrés mentaux ».

Le grand rêve de Barack Obama et des autres gauchistes américains est l’européanisation de l’Amérique et sa transformation fondamentale en une société totalitaire au sein de laquelle l’Etat contrôle tous les aspects du comportement humain par la menace, la censure et la propagande, sans la violence des générations passées de totalitaires. En cas d’échec, et cet échec sera inévitable, ils se tourneront vers l’emprisonnement de leurs dissidents – ou pire encore. Ils le feront en citant des précédents, comme la suspension illégale de l’Habeas Corpus par Lincoln, et son emprisonnement de milliers de dissidents politiques des Etats du nord. Les Américains qui s’opposeront à de telles décisions seront qualifiés de racistes ennemis de Lincoln. L’emprisonnement de masse de Japonais-Américains dans des camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale a aussi été une solution « honorable » employée par le gouvernement afin d’éradiquer ses opposants, tout comme le Sedition Act de la première guerre mondiale, qui lui a permis d’emprisonner des gens pour des « crimes » tels qu’avoir lu la déclaration des droits en public ou s’être opposés à la circonscription militaire.

Tout a commencé avec la loi sur l’immigration de 1965 qui a drastiquement réduit les quotas d’immigration européenne tout en augmentant les quotas d’immigration en provenance du Tiers-Monde. Pour Ted Kennedy et les libéraux des années 1960, c’était là une politique de l’assiette au beurre : ils voulaient une vaste expansion de l’Etat-providence, combinée à l’importation de millions de paysans venus du Tiers-Monde, qui pourraient vivre de leurs chèques sociaux et assurer leur réélection perpétuelle.

Le mouvement environnementaliste a toujours été favorable à tout cela, parce qu’il s’oppose au développement économique et à la prospérité du Tiers-Monde, qu’il perçoit comme des synonymes de pollution et de dégradation environnementale. Et ce malgré le fait que les pays les plus riches du monde soient bien plus propres par comparaison. Donnez-leur des subventions, ou amenez-les ici pour qu’ils puissent vivre des aides sociales, nous disent-ils, mais ne les laissez pas développer leur propre pays. Nous n’en obtiendrons que plus de pollution et plus d’exploitation économique. Voilà ce que nous répètent les gourous environnementalistes depuis des décennies.

La gauche socialiste a toujours défendu l’ouverture des frontières comme un moyen de parvenir à une redistribution internationale des revenus. Elle ne défend pas l’ouverture des frontières parce qu’elle encourage la croissance du capitalisme. Si elle ne peut pas convaincre le gouvernement américain d’envoyer toujours plus de chèques d’aides au Tiers-Monde, alors elle fait tout pour faire venir le Tiers-Monde jusqu’à elle. Son projet a déjà échoué, dans le sens où une majorité des immigrants venus du Tiers-Monde trouvent un emploi et deviennent des membres productifs de la société plutôt que de vivre indéfiniment des aides sociales et de devenir les parasites tant désirés par la gauche.

Un autre groupe d’intérêt en faveur de l’ouverture des frontières consiste en les corporations américaines qui souhaitent obtenir de la main d’œuvre moins chère sans avoir à déplacer des usines dans d’autres pays. Elles préfèrent que la main d’œuvre peu chère vienne à elles, plutôt que de rapprocher leurs usines de la main d’œuvre peu chère.

Mais les multiculturalistes d’aujourd’hui sont bien différents. Ils sont une espèce particulièrement insidieuse, totalitaire et machiavélique. Ils ne perçoivent pas uniquement l’ouverture des frontières comme un moyen d’élire plus de démocrates, ou de mettre fin au développement économique dans les pays les plus pauvres, ou de pouvoir acheter des jeans de moins en moins chers. Ils perçoivent l’importation de dizaines de milliers d’immigrants venus de cultures étrangères comme une arme de guerre contre la civilisation occidentale elle-même. Tout a commencé il y a une trentaine d’années, à l’époque de l’effondrement global du socialisme. L’une des premières salves de cette guerre a été l’arrivée de l’odieux Jesse Jackson à l’Université de Stanford, accompagné d’un groupe d’étudiants, qui chantaient tous en cœur « ho hé, ho hé, la civilisation occidentale doit s’en aller ». L’Université de Stanford a abandonné l’enseignement obligatoire de la civilisation occidentale en 1988, et des centaines d’autres universités ont suivi son exemple. Les étudiants de Stanford n’ont depuis plus rien appris de la littérature, de la culture et des institutions occidentales, si ce n’est leur dénonciation politiquement correcte par des « enseignants » en études féminines. On les bombarde désormais des soi-disant vertus de la diversité, on leur fait sans cesse la promotion d’égalités de toutes sortes. Les musiques de rap les plus vulgaires sont dîtes avoir une valeur culturelle égale à la Bible ou aux écrits de Shakespeare.

Et à peu près au même moment, la famille Bass, au Texas, a fait un don de 20 millions de dollars à l’Université de Yale, dans le but de la voir financer des professeurs de civilisation occidentale. La famille Bass a été prise de court quand la faculté a protesté avec tant de véhémence que Yale a dû lui rendre son argent.

L’importation de millions d’immigrants aux cultures qui nous sont étrangères peut être mieux comprise comme le résultat naturel de décennies de planification par la gauche marxiste, les communistes et leur progéniture intellectuelle, qui ne cherchent qu’à détruire la civilisation occidentale. Ils se moquent complètement de ce par quoi elle sera remplacée, tant qu’ils pourront en tirer un contrôle de plus en plus totalitaire de la société – tout, depuis l’interdiction de la possession d’armes à feu jusqu’à la règlementation des entreprises, la prise de contrôle de l’éducation, le financement de chirurgies de changement de sexe, et les mandats gouvernementaux qui déterminent qui a le droit d’utiliser quels toilettes.

Les nouvelles hordes d’immigrants venus du Tiers-Monde sont supposés être des « soldats » de cette guerre, qui apporteront aux multiculturalistes le soutien politique qui leur est nécessaire, parce que : 1) ils seront achetés avec leurs chèques d’aides sociales, et 2) ils continueront d’ignorer l’importance de la société libre et des idées de la civilisation occidentale qui la soutiennent, en raison notamment de la PC-isation de l’éducation. C’est du moins ce qui est prévu. Laisserons-nous ces néo-communistes détruire notre pays et notre civilisation ?

 

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Thomas DiLorenzo est économiste et professeur au Loyola College du Maryland. Il est l'auteur de 10 livres sur l'histoire américaine, les politiques antitrust et l'interventionnisme de l'état dans l'économie en général.
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