Le marché qui impose ses normes aux gouvernements n’est pas anonyme. Les
principales banques dites too big to fail sont les détentrices majoritaires
des marchés financiers. C’est la raison pour laquelle, elles arrivent à
manipuler les devises et autre Libor. Observez bien, elles agissent toujours
par bande.
Plus grave est la souveraineté octroyée à ces banques sur les
dettes publiques mondiales. Elles en fabriquent -création monétaire
ex-nihilo- les crédits et imposent leurs conditions. L’arbitraire légalisé en
quelque sorte.
Le bénéfice est immédiat et double. D’une part, la banque grossit grâce à
l’argent qu’elle a créé pour l’occasion et d’autre part, elle met sous
tutelle par la finance l’ensemble de l’économie, de la société et des peuples
des Etats du monde.
Cette position dominante de durée indéterminée car légalisée
confère aux banques et à leurs dirigeants un statut de facto de suzeraineté
mondiale.
Voilà que s’ajoutent à tout ce qui précède les logiciels de
trading à haute fréquence.Leurs atouts font débat puisque leurs
opérations à la seconde sont si élevées qu’ils larguent totalement les
traders humains. Les bénéfices de leurs créateurs et de leurs détenteurs sont
incalculables.
Ces outils sont donc hautement discriminants puisque les acteurs
traditionnels et institutionnels (nos caisses de retraite) ne les détiennent
pas. Ils deviennent des proies de choix. Les uns seront toujours perdants et
les autres toujours gagnants. Donc, si la bourse devait dégringoler, devinez
qui peut provoquer le phénomène, qui va survivre et qui va couler après avoir
été soigneusement dépouillé.
Un dernier petit mot concernant les banquiers centraux et spécialement
ceux de la BNS. Ils se sont spécialisés ces dernières années dans le rachat
au prix fort des titres et devises pour maintenir à flot ce système vérolé
pour ne pas dire mafieux. C’est le fameux quantitative easing, justifié
élégamment par une « politique monétaire non conventionnelle ». Il
est en train de finir d’assécher l’économie réelle, les retraites et les
finances publiques. Car, il faut savoir que ce rachat de titres et devises a
un coût. Il se fait avec la caution des Etats dont dispose si librement les
banques centrales.
Le pillage est donc systématique et méthodique. Ne faisons donc pas les
surpris quand on découvre le taux de suicide des patrons des PME/PMI, ou des
agriculteurs à qui d’un côté on coupe les crédits et de l’autre on les
propulse sur le marché mondial des biens et services lui aussi truqué car
détenu par la haute finance.
Tout cela n’est possible que parce que les nouveaux maîtres disposent du
soutien des gouvernants, élus sur de faux programmes et un argumentaire qui
relève plus de la propagande électorale que de la réalité de terrain. C’est
ainsi que le
patron actuel de l’ « autorité » de surveillance des marchés
financiers prône la robotisation totale du trading -les fameux logiciels-
pour augmenter l’éthique! Pour lui «limiter le facteur humain dans ce secteur
réduira le potentiel de manipulation dans le futur»… Il ne parle évidemment
pas des créateurs et des détenteurs de ces logiciels.
L’article ci-dessous vous fait plonger dans l’univers glauque du trading à
haute fréquence qui use et abuse de sa prise de pouvoir et qui broie
l’humain. Sans scrupule.
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