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Le passage des pays d’Amérique Latine à
une politique de gauche commence à avoir de sérieuses
conséquences pour les compagnies minières implantées
dans la région. En avril, le gouvernement Argentin nationalisait la
société pétrolière YPF, avant d’introduire
la semaine dernière une nouvelle loi visant à réduire les
importations des compagnies minières vers l’Argentine.
Bien que les investissements étrangers sur le secteur
minier Argentin aient atteint l’an dernier un nouveau record avec 3
milliards de dollars, cette nouvelle loi remet fortement en question les
investissements futurs. Le nouveau décret veut en effet que le
gouvernement Argentin commence à contrôler les importations
faites par les compagnies minières, ce dans l’objectif de
stimuler les réserves de devises internationales du pays ainsi que sa
balance commerciale.
A compter de ce jour, les sociétés
minières devront obtenir l’accord du gouvernement Argentin avant
de pouvoir importer le matériel dont elles ont besoin dans le cadre de
leurs activités d’exploration et de production. De plus, leurs
importations devront être rapportées aux autorités trois
mois avant que leurs commandes ne soient passées. Selon la
présidente Argentine Christina Kirchner, cette loi a pour objectif de
‘protéger’ les industries locales. En conséquence, les
sociétés minières implantées dans le pays
devront, en mesure du possible, acheter leur équipement auprès
des usines locales.
Il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour entendre
des voix se lever contre ces nouvelles mesures. L’Union
Européenne a porté plainte auprès de World Trade
Organisation, jugeant cette loi de faire suite aux politiques d’expropriation
agressives employées par le gouvernement Kirchner en 2011.
Malheureusement pour les investisseurs du secteur minier, cela
ne risque pas d’être la dernière décision en ce
sens prise par les gouvernements d’Amérique Latine.
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