Une nouvelle fois, SciencePo, l’anciennement vénérable institution, fait parler d’elle dans l’actualité.
Ainsi, le procès qui impliquait son ancien directeur pour violences conjugales arrive à son terme et la presse relate que le procureur de la République en charge du dossier a requis six mois de prison avec sursis contre le prévenu.
L’affaire est symptomatique à plusieurs titres.
D’une part, l’établissement traîne depuis des années ces scandales à répétition qui lui donnent une image particulièrement contrastée. On se rappellera ainsi des frasques de Descoings et des polémiques qui occupèrent les médias et l’établissement sur les 10 dernières années.
D’autre part, cette histoire de violences conjugales tombe fort mal pour une école qui s’est rapidement placée comme un véritable fer de lance de tous les mouvements sociaux les plus « progressistes » nous venant d’outre-Atlantique, depuis le néo-féminisme de combat jusqu’à ses pires dérives comme le wokisme, qui s’y est installé en maître et avec lui, tout le discours gauchiste qui infecte le paysage politique français.
Dans ce cadre, on ne peut avoir d’un côté un dirigeant à la main leste sur son épouse et de l’autre son école qui prône sinon l’envoi des mâles préférablement blancs dans des camps de rééducation, mais au moins le féminisme le plus agressif à base d’écriture inclusive, de pronoms et de non-mixité militante.
C’est d’ailleurs ce gauchisme exacerbé qui explique l’occupation de l’établissement par un petit nombre d’étudiants et quelques frais imports de renforts pro-palestiniens en début d’année comme le relate ce bref article de Wikipédia, dont l’existence en anglais mais pas en français en dit long sur la capacité des Wikipedionautes francophones, largement acquis aux causes justement poussées par la fine fleur de SciencePo, à prendre du recul sur ce genre d’événements…
Un précédent billet revenait en détail à la fois sur cette occupation et sur l’infiltration toxique de l’institution par des gauchistes de la pire espèce.
Tout ceci impose bien sûr de se poser quelques questions à propos de la direction prise par l’école et sur les tendances qu’elle pourrait impulser, mais cela pourrait encore avoir un impact contrôlable sur la société en général. Malheureusement, cette infiltration ne se traduit pas seulement par quelques amphithéâtres bloqués, des violences conjugales ou des discours à tendance marxiste en écriture inclusive.
Très concrètement, ces dérives observées se traduisent à présent dans des vies brisées.
En effet, cette intersectionnalité grotesque qui mêle des militants néo-féministes, LGBT ou carrément wokes à des individus farouchement opposés à toutes les revendications féministes (même les plus sobres) à commencer par les islamistes et ce militantisme pro-marxiste finissent par s’exprimer dans le monde réel avec un aplomb voire une force que certains pourraient qualifier de fasciste sans dénaturer le mot ; le témoignage d’un étudiant de SciencePo illustre assez bien l’ampleur du problème :
[le groupe de néo-féministes du campus] met également à disposition des étudiants des formulaires de dénonciation anonyme en ligne. Au moindre signalement, ses membres mettent immédiatement en garde les amis des accusés et livrent leurs noms à la meute militante qui, sans jamais s’embarrasser de vérifier les faits, organise méthodiquement leur exclusion sociale. (…) les accusés sont impuissants, condamnés à subir chaque jour les regards accusateurs et infamants de leurs camarades et à finir leurs études seuls, isolés, dans la honte et l’opprobre. À Sciences Po comme au Far West, on pend d’abord, on juge ensuite.
L’étudiant décrit ensuite comment un terrible faux pas de sa part l’aura ostracisé de la Cour des bien-pensants et jeté en pâture aux néo-féministes de l’établissement. Son témoignage se conclut par l’observation d’ailleurs corroborée par l’actualité que la direction semble avoir elle-même pris parti pour ce militantisme toxique (« Sciences Po se range lâchement du côté des fauteurs de troubles, des harceleurs et des calomniateurs ») et, pire, « n’hésite pas à souffler sur les braises »…
Et ce qui se passe à SciencePo finit par arriver, assez rapidement, dans le reste de la société, les syndicats, les partis politiques, les médias servant de courroie de relai à ces mouvements toxiques et ces tendances extrémistes : comme les élèves qui sortent de cette école sont ceux qu’on retrouve à présent un peu partout dans les strates supérieures de la société, c’est-à-dire aux directions d’entreprises privées et publiques, et surtout dans les institutions républicaines ou les partis politiques, la dégradation générale est visible de tous.
C’est notamment vrai dans les partis politiques, qui sont les plus perméables aux idées les plus sordides que ces tendances remuent.
Ainsi, les connexions entre SciencePo, les milices qui y sévissent et, par exemple, le parti EELV sont si nombreuses qu’on ne devra donc pas s’étonner de découvrir dans la presse les déboires de Julien Bayou, qui avait été accusé en mars dernier par sa compagne de « harcèlement moral et abus frauduleux de l’état de faiblesse ».
À l’époque, les journaux français s’étaient volontiers ouverts aux allégations d’Anaïs Leleux, militante féministe qui a milité au sein d’Amnesty International, du collectif #Noustoutes et fondé le cercle de réflexion Pourvoir féministe, qui reprochait alors « des violences psychologiques » à son ancien compagnon qui lui a « fait croire qu’elle était folle ».
Le parti écologiste n’avait pas traîné pour réagir en qualifiant « d’extrêmement graves » les faits rapportés par la militante, qui avait alors poussé sans ambiguïté à quitter son parti et démissionner du groupe parlementaire celui qui était alors député mais qui s’était déjà mis en retrait de la coprésidence du groupe écologiste à l’Assemblée et avait démissionné du poste de secrétaire national d’EELV en 2022, suite à des allégations de violences psychologiques relayées par nulle autre que Sandrine Rousseau.
Les enquêteurs diligentés par le parti pour faire toute la lumière sur les accusations de Leleux viennent de rendre leur conclusion, assez simple : faute de preuve, l’enquête est clause.
Apparemment, le mâle blanc cis de plus de 40 ans est un fourbe qui ne laisse aucune trace de ses méfaits… Ou, alternativement, il ne devait pas suffisamment plaire dans le cadre de ses activités professionnelles, politiques ou familiales et a été accusé, sans éléments tangibles, par des personnes ayant fort bien compris toute la puissance de ce genre d’accusations, surtout actuellement.
On l’aura compris : ce qui se passe actuellement, notamment dans les partis, les associations, les établissements les plus progressistes (voire « woke ») donne une excellente idée de ce qui nous attend tous si nous laissons faire ce genre de milices agressives et extrémistes. Le poison collectiviste s’est infiltré partout, les délires marxistes et néo féministe veulent s’imposer partout, si possible à coup de procès, staliniens évidemment et par la force autrement.
Ni la justice, ni l’équité ne semblent animer ces mouvements qui cherchent avant tout le pouvoir et, pour certains, une revanche voire une voie de vengeance sur les problèmes que leurs insuffisances et leurs lacunes leur ont causé.
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