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Les
apologistes du système actuel tendent à louer sa «
flexibilité ». En réalité, cet argument
n’est rien de plus qu’un argument en faveur de
l’interventionnisme économique, dans l’histoire a
prouvé maintes et maintes fois qu’il ne peut fonctionner sur le
long terme.
Un autre argument que l’on entend souvent est le suivant : « si
l’économie croît, la quantité d’argent en
circulation doit faire de même », comme si cela était tout
à fait évident. En fait, la plupart des gens qui entendent cela
pensent que c’est un truisme. En réalité, augmenter la
masse monétaire ne produit absolument aucun bénéfice
pour l’ensemble de la société. L’important, ce
n’est pas la quantité d’argent que l’on
possède sur son compte en banque, mais c’est ce que cet argent
peut acheter. L’expérience de John Law n’a-t-elle pas
prouvé cela au-delà de tout questionnement ?
Il n’est pas complètement certains qu’une économie
moderne de marché libre choisirait l’or comme monnaie. En fait,
l’important n’est pas de savoir ce qui serait choisi comme
monnaie. Ce qui est important, c’est que cette décision quant au
choix de la monnaie soit prise volontairement par les actions collectives des
acteurs du marché.
Cela dit, il semble très probable qu’une économie moderne
de marché libre considère que la période historique
d’essais et d’erreurs qui a mené à
l’utilisation des métaux précieux comme monnaie a produit
un résultat satisfaisant. Après tout, nous savons que
l’or s’échange sur le marché comme si
c’était de l’argent. Pour vous en convaincre, vous pouvez
relire mon article : Préjugés
sur l’or.
Dans un marché libre comportant une masse monétaire
relativement stable, l’offre et la demande d’argent restererait soumise à des fluctuations similaires
à celles que connaissent les autres biens, en fonction des
préférences temporelles. Le taux d’intérêt
de ce marché libre signalerait correctement et à tout moment
aux entrepreneurs ce qu’étaient les préférences
temporelles à un moment donné, leur permettant d’allouer
des capitaux de la manière la plus efficace.
A l’opposé, un système de monnaie fiduciaire avec des
taux d’intérêt régulés par une agence de
planification économique centralisée et bureaucratique envoit constamment de mauvais signaux aux entrepreneurs
quant à la demande future attendue et le coût réel du
capital, et encourage ainsi les mauvais investissements.
Les phases au cours desquelles le crédit augmente et les mauvais
investissements prolifèrent sont connus sous le nom de « boom
économique », et tout le monde les aime. Lorsqu’arrive la
phase de liquidation, connue également sous le nom de « fiasco
», peu de gens ont conscience que le boom précédent en
est la cause. Alors, les gens se mettent à réclamer davantage
d’interventions monétaires et fiscales, ce qui rallonge et
aggrave le malaise, en maintenant artificiellement en vie les capitaux mal
investis.
D’un autre côté, le marché libre tend à
baisser constamment le prix des biens et des services avec le temps. Ceci est
le résultat logique de l’amélioration de la
productivité. C’est pour cela que la doctrine largement
acceptée selon laquelle nous « avons besoin d’enfler la
masse monétaire afin de permettre la croissance
économique » est un mensonge pur et simple.
La monnaie fiduciaire décrétée par le gouvernement ne
fonctionne tout simplement pas sur le long terme. Les preuves empiriques
abondent : chaque monnaie fiduciaire de l’histoire s’est
effondrée, à l’exception de celle
d’aujourd’hui, qui ne s’est pas effondrée pour le moment.
Cependant, le système actuel de monnaie fiduciaire est conçu de
manière plus ingénieuse que ses prédécesseurs, et
possède une quantité bien plus importante de richesses
réelles accumulées d’où il peut tirer sa
subsistance, il y a donc des chances pour qu’il subsiste relativement
longtemps, au moins aussi longtemps que les systèmes de monnaie
fiduciaire existeront.
Combien de temps celui-ci peut-il durer ?
Bernanke nous l’indique :
« Il marchera aussi longtemps que ça ».
Dans
un vrai marché libre, la monnaie fiduciaire ne verrait jamais le jour.
Et c’est pour cela que Greenspan a tort. Les gouvernements ne peuvent
créer quelque chose « bon
comme de l’or ». L’histoire nous montre clairement que
seul le métal jaune peut faire l’affaire.
Mish
GlobalEconomicAnalysis.blogspot.com
ish's
Global Economic Trend Analysis
Réflexions sur de débat de
l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur
l’or, l’argent, les monnaies, les taux
d’intérêts et les politiques monétaires affectant
les marchés mondiaux.
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