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Un peu
d'optimisme pour le week end. Ce que les politiques ne peuvent accomplir, la
société civile le fera.
Il y a quelques
temps, je postai une note sur
ce que nous promettait le progrès technologique
pour résoudre les problèmes que nous nous posons aujourd'hui.
Quelques temps auparavant, je m'émerveillais, il n'y a pas d'autre
mot,, devant les perspectives exceptionnelles qu'offrait la maîtrise de
la filière hydrogène. Toutefois, je soulignais la
nécessité de ruptures technologiques, dont on ne sait par
définition pas si elles se produiront demain ou dans 30 ans, pour
permettre la production de piles de faible et moyenne puissance à des
coûts raisonnables.
Il semblerait que
ces ruptures technologiques soient de plus en plus proche: des chercheurs
australiens semblent avoir réussi à créer un polymère capable de
substituer au très coûteux platine dans
les piles à combustible à hydrogène. Aujourd'hui, la
rareté et la fragilité des matériaux utilisés
dans les prototypes BMW, Honda, ou autres roulant à l'hydrogène
rendent les piles à combustible hors de prix. Les polymères ne
craindraient pas les atmosphères chargées en monoxyde de
carbone et permettraient de diviser le prix des électrodes par au
moins 10.
De telles
électrodes à base de polymères conducteurs pourraient en
outre contribuer à renforcer les progrès dans le domaine des
batteries, ce qui pourrait accélérer les progrès dans le
domaine des véhicules totalement électriques... Entre autres.
Il est encore
trop tôt pour savoir quand ces découvertes de laboratoire
pourront atteindre un stade de développement industriel, ou pour
parier sur une date de disparition des actuels moteurs à essence, mais
les amoureux de belles mécaniques, de culasses multisoupapes et
d'injections directes doivent s'y faire: malgré l'énergie et
l'intelligence que les constructeurs consacrent à son
amélioration, le moteur à hydrocarbures est en phase terminale
en tant que principale source de propulsion terrestre.
Moins de
pollution (Nox, SO2, monoxyde de carbone, microparticules...), forte
réduction de la dépendance envers le pétrole, source
d'énergie géopolitiquement complexe... Et plus moyen, pour ceux
qui prétendent gouverner nos vies, de prendre pour prétexte les
rejets de CO2 pour remettre en cause les acquis de la mobilité
individuelle ! Vive le progrès, et les
sociétés qui le permettent.
Mais cette
découverte n'est peut être rien à côté de celles d'un laboratoire du MIT
qui aurait (je parle au conditionnel, tant cela paraît énorme)
trouvé le moyen d'utiliser l'énergie solaire pour activer une
réaction de séparation de l'hydorgène et de
l'oxygène de l'eau, et ce, à température ambiante et en
atmosphère normale ! La toute première application serait
évidemment de stocker une partie de l'électricité
produite par les énergies dites renouvelables, et notamment le
solaire, dans une pile à combustible simple, pour à nouveau
libérer l'énergie quand le soleil ne brille pas. Le
solaire pourrait ainsi passer du rang d'énergie sympathique mais
mineure, à celui d'énergie majeure, au moins au niveau des
usages domestiques nécessitant des puissances faibles ou moyennes.
La fondation Chesonis
(du nom de son fondateur), qui a sponsorisé cette recherche du MIT,
entend travailler en priorité sur cet axe de développement.
Mais un tel pas de géant dans les technologies de stockage de
l'énergie électrique a sans doute bien d'autres applications.
On surestime toujours la portée à court terme des inventions,
alors que l'on en sous-estime a contrario les implications à long
terme.
Là encore,
du laboratoire à l'industrialisation, quelques années seront
nécessaires. Mais des barrières technologiques majeures sont
peut être en train de céder, pour le plus grand bien de
l'humanité. Et les problèmes dont les prophètes de
l'apocalypse affirment qu'ils menacent l'avenir de
l'humanité n'en seront bientôt plus.
Vivement demain !
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
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