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Cours Or & Argent

Obligations : deux nouvelles étapes de franchies : Suisse et Mexique

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Publié le 11 avril 2015
952 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Deux évènements clés se sont produits pour la première fois cette semaine : les rendements des obligations souveraines suisses sur dix ans sont devenus négatifs, et le Mexique a émis des obligations sur cent ans libellées en euros.

Voici un extrait de Swiss, Mexican Bond Deals Represent Milestones for Debt :

Jusqu’à mercredi dernier, aucun pays n’avait encore vendu de dette sur dix ans pouvant rapporter aux investisseurs moins de zéro pourcent. Et aucun pays n’avait encore émis d’obligations en euros sur dcent ans.

Mais dans le dernier épisode de l’ère de l’argent facile, la Suisse a vendu mercredi des obligations sur dix ans dont la conservation coûte de l’argent aux investisseurs, alors que le Mexique a, dans le cadre d’une transaction sans précédent, emprunté des euros qu’il a promis de rembourser dans un siècle – au taux de 4,2%.

Ces deux étapes reflètent l’environnement extraordinaire dans lequel se trouve l’Europe aujourd’hui.

La Réserve fédérale s’apprête à laisser grimper ses taux d’intérêt, et la BCE les force à la baisse. La Banque nationale suisse, qui ne souhaite qu’empêcher sa devise de grimper face à celle de ses voisins européens, a elle aussi forcé ses taux d’intérêt en-dessous de zéro.

La conséquence en est une étrange collection de phénomènes monétaires : la BCE a commencé à faire payer les banques commerciales pour conserver de l’argent sur les dépôts. La banque centrale du Danemark a imprimé des couronnes pour mitiger les flux de capitaux entrants. Même l’Espagne, qui autrefois était au bord de l’effondrement fiscal, est capable de vendre des bons du Trésor qui rapportent aux investisseurs moins qu’elles ne leur coûtent.

Au mois de janvier, la banque centrale suisse, inquiète des conséquences de ses achats de gros volumes d’euros qui visaient à supprimer la hausse du franc, a annulé le plafond imposé à sa devise et fait passer les taux d’intérêt à -0,75%. Les marchés des changes ont été plongés dans la tourmente. Puisque placer de l’argent sur des dépôts n’est pas gratuit, les taux négatifs modestes des nouvelles obligations sur dix ans restent marginalement attrayants. Une situation similaire se présente en zone euro, où la BCE a fixé ses taux de dépôt à -0,2% et acheté des obligations.

 

Le Mexique a décidé de vendre des obligations sur cent ans principalement pour étendre la maturité de sa dette, mais aussi pour élargir sa présence sur le marché de la zone euro, a expliqué Alejandro Díaz de León, responsable du crédit public au Ministère mexicain des finances. « En offrant à la dette une maturité exceptionnellement longue, le Mexique consolide sa place en tant qu’émetteur largement accepté. »

La vente a permis au Mexique de satisfaire ses besoins de financements en termes de marchés de capitaux pour l’année 2015, et a eu lieu dans le cadre de la réduction de ses dépenses par le gouvernement du pays en raison de la baisse du prix du pétrole et de l’aggravation potentielle de la conjoncture financière dans le futur – notamment lorsque la Fed fera grimper ses taux d’intérêt.

Jim Esposito, co-directeur des finances globales chez Goldman Sachs, qui a travaillé dans le cadre de la vente, a expliqué que la demande avait été « dominée par les gestionnaires monétaires européens », mais aussi par certains acheteurs américains.

 

Des risques colossaux

L’euro existera-t-il encore dans cent ans ?

Même s’il existait encore, quels pays l’utiliseraient ? La valeur de l’euro pourrait varier grandement si la réponse à cette question était l’Europe périphérique, à l’exclusion de l’Allemagne ou encore de l’Autriche. Le Mexique a pris un gros risque.

Mais si le peso grimpait face à l’euro, alors le Mexique sortirait gagnant.

Euro et pesos mexicains



Analyse du risque

En avril 2001, un euro permettait d’acheter 7,7 pesos. Aujourd’hui, un euro permet d’acheter 16,1 pesos. C’est un déclin de 52%. Si le Mexique avait établi cette transaction en 2001, il aurait déjà perdu 52% suite aux seules fluctuations de devises. Et puisque les taux d’intérêt sont plus bas aujourd’hui, il aurait également perdu davantage en termes d’intérêts.

Emettre de la dette ou accepter la dette de pays étrangers est une décision risquée. Voyez par exemple les citoyens de Pologne, de Hongrie ou de République tchèque, qui ont contracté des prêts immobiliers en francs suisses. Beaucoup vont perdre leur maison parce que le remboursement de leur prêt a flambé en parallèle au franc suisse.

En 2009, un euro permettait d’acheter 20 pesos mexicains. Il est difficile de croire que le peso ne retombera pas jusqu’à un niveau similaire, disons 25 pesos pour un euro. Une telle fluctuation de valeur forcerait le Mexique à perdre 36% sur les mouvements des devises.

Je n’ai aucun moyen de prévoir dans quel sens se dirigera le peso, du moins sur la période impartie. Je ne fais que souligner ici le risque lié aux devises. Il existe également un risque lié aux taux d’intérêt, mais celui-ci a l’avantage d’être défini.

Cet accord ne dépend que des fluctuations de devises.

Le plus gros risque encouru est une dissolution de la zone euro. Si l’Allemagne quittait l’euro (ce qu’elle devrait selon moi faire, mais ne fera certainement pas), le Mexique en sortirait gagnant puisque l’euro chuterait face au peso. Si la Grèce, le Portugal et l’Espagne quittaient la zone euro, l’euro pourrait en revanche se renforcer après une période de volatilité.

Vers des obligations sur mille ans ?

Puisque des pays peuvent émettre des obligations sur cent ans libellées en devises étrangères, pourquoi ne pas émettre des obligations sur mille ans, ou encore perpétuelles ?

Après tout, aucun pays n’a jamais eu l’intention de rembourser sa dette. La dette globale ne cesse jamais de gonfler.

Une crise des devises approche, mais très peu la voient venir.

 

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Réflexions sur de débat de l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur l’or, l’argent, les monnaies, les taux d’intérêts et les politiques monétaires affectant les marchés mondiaux.
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"emprunté des euros qu’il a promis de rembourser dans un siècle"

- Il serait anormal que l'euro existât encore dans un siècle.
- La comparaison de valeur entre des £ ou des $ de 1915 avec ceux de 2015 nous laisse entrevoir ce qu'il peut advenir au pouvoir d'achat d'une monnaie fiat qui ne disparaît pas.
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C'est bon pour l'Or tout ça .
Ils ont raison enfin de compte, personne ne remboursera et ils le savent, d'autres feront forcément de même dans les mois à venir.
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Dans une transaction, il faut être deux.

J'aimerais savoir qui sont les acheteurs de ces obligs à 100 ans.
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La commission de courtage était bonne ....peut importe sur quel cheval on mise il faut bien employer les liquidités...

L oblig Suisse à 10 ans -0.055% par an à été sursouscrit une fois....
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Quel est l'avantage d'acheter une oblig suisse en chf à -0,1% par rapport à l'achat de billets de chf qui gargdent leur valeur faciale ?
La suspicion de noirceur de l'argent papier comparée à l'odeur de sainteté des oblig ?

Un connaisseur des fous pour m'expliquer ?
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Quel est l'avantage d'acheter une oblig suisse en chf à -0,1% par rapport à l'achat de billets de chf qui gargdent leur valeur faciale ? La suspicion de noirceur de l'argent papier comparée à l'odeur de sainteté des oblig ? Un connaisseur des fous pour  Lire la suite
Pâris - 17/04/2015 à 10:52 GMT
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