C’est une excellente
chose que les sociétés minières accroissent leur production et
réduisent leurs coûts, nous apprend l’investisseur privé Olivier Tielens.
Malheureusement, sur le marché actuel, les producteurs ne tirent pas un prix
intéressant de leur or et de leur argent. Dans un entretien avec The Gold
Report, Olivier Tielens défend l’idée que les investisseurs qui investissent
dans des sociétés d’exploration qui font des découvertes peuvent réaliser des
profits immédiats et tout à fait significatifs. Il mentionne également quatre
sociétés minières « Junior » tout à fait susceptibles
d’être réévaluées à la hausse en 2015.
The Gold Report: Après avoir flirté avec un prix de 1.300 dollars par once en
janvier, l’or vient de nouveau de plonger jusqu’aux alentours 1.200 dollars.
Que s’est-il passé ?
Olivier Tielens: Les forces
déflationnistes mènent encore le jeu. Il y a 50% de chances que nous voyons
apparaître un nouveau record à la baisse, qui serait très probablement le
dernier, et 50% de chances que l’or s’échange dans une fourchette étroite
tout au long de 2015.
TGR: Il y a quelques années,
le prix de l’or a fortement augmenté après que la Réserve fédérale des
Etats-Unis a lancé son premier programme de quantitative easing (QE). Depuis
lors, de plus récents programmes de QE lancés par la Fed et, plus récemment,
les programmes de QE de la Banque du Japon et de la BCE ont échoué à faire
gonfler le prix de l’or. Pourquoi ?
OT: Le QE ne fonctionne pas.
L’Europe est en dépression. La vélocité de la monnaie continue de diminuer et
est plus basse aujourd’hui qu’elle ne l’a été depuis des décennies. Les gens
accumulent de l’argent, et c’est une attitude déflationniste. Les taux
d’intérêt zéro voire négatifs se maintiennent, ce qui pourrait venir en aide
à l’or, puisque même si l’or ne verse pas d’intérêts, ceux qui en possèdent
ne perdent pas d’argent en le conservant.
Une inflation se présentera dès que baissera la confiance dans
les banques centrales. Les investisseurs voudront ensuite quitter le dollar
en faveur de l’or. Quand est-ce que cela se produira ? Personne ne peut
le dire, mais une telle situation se présente toujours comme un voleur au
milieu de la nuit. Nous pourrions également faire face à un nouvel évènement
de type « Cygne noir », mais c’est moins probable qu’en 2008, parce
que les pouvoirs en place en ont tiré des leçons, et qu’il y a aujourd’hui
énormément de liquidités dans le système.
TGR: Le QE et les taux
d’intérêt zéro ne font pas grimper l’or, mais ils sont fortement corrélés
avec la croissance enregistrée sur les marchés boursiers. Le S&P 500
continue d’enregistrer des records. Combien de temps cela pourra t-il encore
durer ?
OT : Je peux concevoir de voir le Dow Jones atteindre 30.000
points. Toutes ces liquidités devront trouver un endroit où aller. Pour ce
qui concerne les indices boursiers les plus larges, je reste pour le moment
haussier.
TGR: Si nous n’avons pas
encore vu le prix plancher de l’or physique, en va-t-il de même pour les
actions aurifères ?
OT: Les deux vont main dans
la main. J’ai dit le mois dernier, lors de la Vancouver
Resource Investment Conference, que je n’étais pas particulièrement impressionné par les gains
enregistrés par les actions aurifères depuis les ventes de vendues à perte au
mois de Décembre, et ce pour des raisons fiscales. L’un des meilleurs
indicateurs de ces 14 dernières années, depuis le début du marché haussier, a
été la hausse du prix des actions aurifères, qui a toujours précédé une
hausse du prix de l’or physique. Si nous avions atteint un prix plancher, les
actions des producteurs d’or auraient dû enregistrer de bien meilleures
performances à la hausse.
Ceci dit, le prix de l’or a augmenté. Et les marges des
producteurs d’or augmentent pour deux raisons. La première, c’est que le prix
du pétrole a été divisé par deux. La deuxième est que toutes les devises ont
chuté face au dollar, et qu’une majorité de l’or du monde est produit hors des
Etats-Unis.
TGR: Le ratio or-argent, qui a
pendant plusieurs années été de 65, a récemment avancé pour se rapprocher de
80. Il est ensuite redescendu pour passer à 71. Quelles sont les perspectives
d’avenir de l’argent, et comment devrait évoluer le ratio ?
OT: Pour ce qui est de
l’argent, je suis haussier. Bien évidemment, une majorité des haussiers sont
aussi haussiers sur les autres métaux précieux. Mais je pense que nous sommes
sur le point de voir naître une bulle sur l’or, et lorsque l’or deviendra trop
cher, les investisseurs se tourneront vers l’argent.
Une autre raison d’être haussier sur l’argent est qu’il est à
la fois un métal monétaire et un métal industriel. 55 à 60% de l’argent
produit est acheté à des fins industrielles. Et la demande industrielle est
relativement inélastique, puisque le coût de l’argent comme composant de
produit électronique ne représente qu’une moindre proportion du coût de
production total.
Nous devrions nous attendre à voir grimper la demande en
argent en tant que métal industriel sur certains segments du marché. Le ratio
de 55% d’application industrielle de l’argent se maintiendra pendant un
certain temps, ce qui ne laissera pas beaucoup de marge à la demande en
investissement lorsque cette dernière se développera.
TGR: Nous avons pensé pendant
plusieurs années que les investisseurs institutionnels ne s’intéressaient pas
à l’or et à l’argent. La situation a-t-elle changé ?
OT: J’ai co-organisé ce
mois-ci à Bruxelles une conférence pour la Fédération belge des analystes financiers.
Plusieurs gestionnaires d’actifs et économistes de banques et
maisons de courtage ont été conviés. James
Turk,
de chez GoldMoney, est venu de Londres. Nous avons accueilli des gens qui ont
énormément d’argent. En Europe, 99% des investisseurs n’ont jamais intégré le
marché de l’or ; ils ne le comprennent pas. Nous avons reçu de très bons
commentaires suite à la conférence, et avons pu obtenir de nombreux entretiens
avec des magazines économiques et financiers.
Depuis lors, de nombreuses banques ont dit vouloir ajouter
l’or sur le programme d’allocation d’actif. Je devrais rencontrer un certain
nombre d’économistes en chef et directeurs de banques au cours de ces
prochaines semaines. Ils cherchent à en savoir plus, et j’aimerai les voir
préparés à la prochaine poussée à la hausse. L’or a besoin d’acheteurs à
1.200 dollars comme à 2.000 dollars. Et sur le long terme, je pense que son
prix sera bien plus élevé que ça.
TGR: Les gestionnaires
d’argent en Europe ne sont donc plus tant opposés que cela à l’or
physique, mais qu’en est-il des actions aurifères ?
OT: Je pense que nous devrons
attendre la prochaine hausse des actions aurifères pour que les investisseurs
européens s’intéressent. Les financiers grand public avec lesquels je me suis
entretenu se pencheront certainement sur une ou deux grosses sociétés et une
ou deux sociétés de redevances minières, habituellement Franco-Nevada Corp.
(FNV:TSX; FNV:NYSE) et Silver
Wheaton Corp. (SLW:TSX; SLW:NYSE)
Les financiers canadiens sont différents. Vous avez pu le voir
en termes de couverture par les analystes. Une majorité des producteurs sont
couverts par les banques et maisons de courtage canadiennes. En Europe, la
couverture est restreinte à 5 ou 10 actions sur les métaux précieux, et
juste en raison de la demande de certains clients. Les investisseurs
européens vivent dans un cocon, mais la situation devrait changer lorsque
l’or fera son entrée dans les médias grand public.
TGR: Je me suis aperçu qu’un
certain nombre des sociétés que vous suivez génèrent des projets.
Qu’appréciez-vous dans ce modèle ?
OT: C’est une question de
risque et de gain. Les générateurs de projets ont des partenaires, dans le cadre
de joint-ventures (JV), qui dépensent de l’argent et font le dur travail
qu’est l’avancement de projets. Le risque est ainsi réparti sur une série de
découvertes potentielles, et dans certains cas, sur plusieurs juridictions
minières. Une majorité des générateurs de projets ont de l’argent, et des
structures d’actions restreintes, ce qui signifie qu’elles peuvent lever des
fonds sans trop de dilution.
TGR: Quels sont vont
générateurs de projets favoris ?
OT: Midland Exploration Inc.
(MD:TSX.V), Strategic
Metals Ltd. (SMD:TSX.V) et Riverside Resources Inc.
(RRI:TSX.V).
Commençons par Midland. Il s’agit d’une société bien gérée qui
a de l’argent en caisse, accès à des financements même sur le marché actuel,
et 10 projets en Joint Venture actifs, ce qui est remarquable. Midland a de
gros partenaires, comme Teck Resources Ltd. (TCK:TSX; TCK:NYSE) et Agnico
Eagle Mines Ltd. (AEM:TSX; AEM:NYSE). Elle opère au Québec, dans
d’excellentes juridictions, avec plus de 10 km de forages prévus pour cette
année, qui seront bien évidemment financés grâce à l’argent de ses
partenaires. Midland est très bien exposée à des découvertes.
TGR: Qu’aimez-vous chez
Strategic ?
Cette société dispose de l’équipe la plus expérimentée de tout
le Yukon. Elle présente une situation risque/récompense intéressante, puisque
sa capitalisation boursière est légèrement inférieure à ses liquidités. Elle
a également des intérêts auprès de certaines sociétés dérivées telles que ATAC Resources Ltd. (ATC:TSX.V), Rockhaven
Resources
Ltd. (RK:TSX.V) et Silver Range
Resources Ltd. (SNG:TSX.V).
Ces trois sociétés ont fait des
découvertes, et Strategic dispose des fonds nécessaires au maintien de sa
mise si des fonds étaient levés. Il ne s’agit pas encore d’un investissement
miracle, puisqu’elles ne produisent pas encore aux prix actuels qui demeurent
très bas, mais lorsque le marché regrimpera, les projets et les JV avec
d’autres compagnies ou sociétés dérivées que conservera Strategic prendront
beaucoup de valeur.
TGR: Qu’aimez-vous chez Riverside ?
OT: Riverside possède trois projets sur l’or
et sur l’argent au Mexique, et quatre JV au Canada. Elle a des alliances
stratégiques avec Antofagasta Plc (ANTO:LSE) et Hochschild Mining Plc
(HOC:LSE). C’est une société bien gérée qui a une bonne structure d’actions
et de l’argent en banque. Elle est probablement un peu moins active que
Strategic et Midland, mais elle présente une bonne opportunité
risque/récompense et a un bon potentiel de découverte et une bonne exposition
à une hausse éventuelle des prix de l’or et de l’argent.
TGR: Riverside Resources est au Mexique,
tout comme beaucoup d’autres sociétés que vous suivez. Qu’est-ce qui fait du
Mexique une bonne juridiction ?
OT: L’histoire du Mexique est très attachée à
l’industrie minière. Le pays dispose des ressources nécessaires : or
comme argent. Et il a aussi les hommes, l’investissement, l’infrastructure et
l’expertise nécessaires. Il y a sept ou huit ans, il y avait plus de 200
juniors minières canadiennes actives au Mexique. Nous voyons aujourd’hui
moins d’activité qu’auparavant en raison du nouveau régime de redevances,
mais il s’agit d’un problème global. Lorsque les gouvernements veulent
obtenir davantage de revenus, ils s’en prennent aux sociétés minières. Nous
avons pu le voir plus récemment avec le Guatemala et le Mexique.
TGR: Parlons maintenant de juridictions. Quelle est
votre philosophie à cet égard ?
OT: Nous cherchons à disperser les
risques liés aux pays. Nous sommes particulièrement attachés au Canada, ainsi
qu’aux Etats-Unis et à certaines parties de l’Europe. En tant qu’Européen,
j’ai moins de problème avec l’Afrique que les Canadiens. De nombreux
Canadiens ne considèreraient jamais investir sur des sociétés qui opèrent en
Afrique, et ce n’est pas l’attitude la plus raisonnable. Certains pays
africains présentent un risque qui n’est pas plus élevé que des régions
d’Amérique du sud ou d’Amérique centrale.
Malgré tout ce qu’on a pu entendre
sur le Mali, aucune mine d’or dans le pays n’a dû suspendre ses
activités ne serait-ce qu’une journée. Le Mali tire 20% de ses revenus des
activités minières, et voudrait que cette part atteigne 40% d’ici dix ans.
D’après moi, le Mali a été remis sur pieds.
Je me montre plus prudent face au
Burkina Faso, parce que contrairement au Mali, qui a deux partis centristes,
le Burkina Faso est menacé par la montée en puissance de gauchistes
extrémistes. S’ils parvenaient à prendre le pouvoir, la législation devrait
être modifiée en faveur de redevances plus importantes pour les sociétés
minières. Le secteur minier pourrait en souffrir pendant plusieurs années
avant que les nouvelles régulations soient annulées. Cela se produit assez
souvent en Afrique.
TGR: Pour en revenir au Mexique, quel est votre
producteur d’or favori dans le pays ?
OT: Je suis Timmins
Gold Corp. (TMM:TSX; TGD:NYSE.MKT) depuis assez longtemps. La société a
récemment annoncé une production record pour 2014, avec 122.000 onces d’or.
En décembre, elle a acheté Caballo Blanco à Goldcorp Inc. (G:TSX; GG:NYSE). Une
excellente décision. Si Timmins obtenait des permis d’ici l’année prochaine,
sa production pourrait augmenter de 90.000 onces par an. De surcroît,
Timmins a récemment annoncé de nouvelles découvertes sur la propriété
adjacente à sa mine San Francisco : 1,29 gramme par tonne sur 33,9
mètres, 5,52 grammes par tonne sur 10,2 mètres, et 8 grammes par tonne sur 14
mètres.
Timmins devrait donc augmenter sa
production et ses réserves, mais aussi réduire ses coûts. Voilà qui aurait
deux effets sur ses résultats. Comme je l’ai suggéré, la société a un bon
potentiel d’exploration sur ces deux propriétés, parce que seule une très
petite zone a déjà été explorée. Son portefeuille comporte huit autres
propriétés, qui lui offrent un pipeline de plusieurs années de croissance
organique. Et Timmins a déjà fait preuve de ses capacités. Les coûts totaux
de Timmins Gold devraient s’élever à 800-850 dollars par once en 2015.
Timmins a très récemment annoncé
le rachat de Newstrike Capital Inc.
(NES:TSX.V), ce qui lui offrirait d’excellentes opportunités si l’accord
était confirmé. Avec le projet Ana Paula de Newstrike, Timmins serait en
position d’accroître significativement sa production à un coût inférieur à
son coût de production actuel. Pour moi, c’est une très bonne société,
dirigée par une excellente équipe qui est parvenue à commencer à produire en
2009, juste après la crise financière, et n’a depuis enregistré que des flux
de trésorerie positifs.
TGR: Quel est votre producteur d’argent favori au
Mexique ?
OT: Great
Panther Silver Ltd. (GPR:TSX; GPL:NYSE.MKT) est un très bon
producteur. Ses récentes découvertes à San Ignacio sont excellentes, avec par
exemple les 5 grammes d’or par tonne et 194 grammes d’argent par tonne sur
13,8 mètres annoncés le 27 janvier. Il n’est pas surprenant que Great Panther
cherche à acquérir de nouveaux projets et sociétés. Et je ne doute pas
qu’elle parviendra à les mener au succès. Great Panther produit de l’argent à
16 ou 17 dollars par once. C’est cher. Mais c’est un prix qui finira par
baissier, notamment suite au développement de San Ignacio. Great Panther est
une société qui trouve toujours des solutions à ses problèmes.
TGR:
Quels producteurs observez-vous au Mexique ?
OT: J’aime particulièrement Minaurum
Gold Inc. (MGG:TSX.V). L’avantage des sociétés d’exploration est que
le prix de leurs actions ne fait pas simplement que fluctuer avec les prix de
l’or et de l’argent. Sur un marché latéral comme celui que nous avons
aujourd’hui, les plus grosses valeurs peuvent être créées grâce à de bons
résultats de forage.
Minaurum a une équipe de gestion
solide et a déjà beaucoup d’expérience au Mexique. Son directeur, Darrell
Rader, a travaillé avec IMPACT Silver Corp (IPT:TSX.V) et Energold Drilling
Corp. (EGD:TSX.V). Appartiennent aussi à sa direction Peter Megaw et David
Jones, deux des plus grands géologues du pays. Jones est connu sous le nom de
« M. Guerrero Gold Belt ». Minaurum a quatre propriétés
importantes, dont l’une a vendu des titres à Lowell Copper Ltd. (JDL:TSX.V).
L’année dernière a été un jeu de patience, mais les choses commencent
maintenant à avancer.
TGR: Observez-vous la Guerrero Gold Belt ?
OT: Oui, c’est là que se trouve le projet clé de
Minaurum, Vuelcos del Destino. Il est situé à 19 kilomètres de la mine Los
Filos, qui appartient à Goldcorp, et qui représente 16 millions d’onces d’or.
Minaurum travaille actuellement à l’obtention de permis, et j’espère que nous
en entendrons bientôt de bonnes nouvelles. Deux autres projets de la société
pourraient faire l’objet de JV.
TGR: Quelle société d’exploration mexicaine aimez-vous
particulièrement ?
OT: Je suis la société Defiance
Silver Corp. (DEF:TSX.V) depuis des années. Cette société est propriétaire
du dépôt de San Acacio, dans la région argentifère de Zacatecas, et est
actuellement en train de le forer. Defiance a publié quelques résultats de
forage le mois dernier, qui sont tout à fait significatifs. San Acacio est
une mine autrefois productrice mais qui n’avait été creusée que jusqu’à 250
mètres sous terre. Il est très probable qu’il y ait davantage de métal plus
en profondeur. La continuité de Veta Grande a un très gros potentiel, puisque
c’est un projet qui a été étendu sur 3,5 kilomètres avant d’être suspendu. Il
devrait y avoir des découvertes à faire horizontalement.
TGR: Un producteur à court-terme dont
vous seriez particulièrement amateur dans le Nevada ?
OT: Midway
Gold Corp. (MDW:TSX.V; MDW:NYSE.MKT). Son projet Pan
devrait entrer en production ce trimestre. Tout n’est bien sûr question que
de tenir ses promesses. Ce que j’aime chez cette société, c’est son pipeline
de projets. Pan a un gros potentiel d’exploration. Le projet Rock Gold se
trouve à proximité, et devrait obtenir un permis cette année. Ajoutons à cela
les 25% d’intérêts de Midway sur Spring Valley, dont 75% appartiennent à
Barrick Gold Corp. (ABX:TSX; ABX:NYSE). Voilà qui devrait fournir des onces
additionnelles dans le futur. Si Pan était développé comme prévu, le cours de
la société devrait être réévalué.
TGR: Parlons maintenant des juniors que
vous suivez hors ’Amérique du Nord.
OT: Je suis deux juniors en Amérique du
Sud et une en Afrique du Nord. Brazil Resources Inc.
(BRI:TSX.V; BRIZF:OTCQX) est dirigée par un jeune entrepreneur de talent du nom
d’Amir Adnani. La société a une série de cibles au Brésil, pour des
ressources totales de 3,9 millions d’onces
d’or.http://www.theaureport.com/pub/co/3664
Si je peux donner un conseil aux
sociétés minières aujourd’hui, c’est de rechercher des actifs, et de placer
leurs pions dans l’attente d’un nouveau marché haussier. C’est ce qu’a fait
Adnani. Il vient de lever 4,46 millions de dollars de financements
sursouscrits. Le prix des actions de Brazil Resources demeure élevé, et la société
est à la recherche de davantage d’actifs, potentiellement hors du Brésil.
Quand le marché reprendra, la société travaillera sur ses propriétés. Je suis
certain que nous avons là un futur gagnant.
TGR: Qui d’autre suivez-vous en Amérique du Sud ?
OT: Goldsource Mines
Inc. (GXS:TSX.V) est propriétaire du projet Eagle Mountain avec ses
980.000 onces d’or en Guyane. Elle possède une excellente équipe de
direction, composée des personnes qui ont crée SilverCrest Mines Inc.
(SVL:TSX.V; SVLC:NYSE.MKT). Goldsource vient de lever 7,6 millions de dollars
canadiens, et la société devrait commencer à produire dès l’été prochain. La
première année, elle devrait produire 5.600 onces, mais au cours des
deuxième, troisième et quatrième années, elle devrait porter sa production
respectivement à 14.400, 21.6àà et 28.800 onces, pour un coût total de 650
dollars par once. Il y a beaucoup d’or à Eagle Mountain, et Goldsource
devrait aussi reprendre d’autres propriétés.
TGR: Et quelle est la société d’Afrique du Nord dont
vous souhaiteriez parler ?
OT: Maya Gold & Silver Inc. (MYA:TSX.V), au Maroc. Plus de 30% de ses actions sont
localisées en Belgique, où se rendent souvent les membres de sa direction. La
compagnie produit 560.000 onces d’argent par an à Zgounder, à un coût de 8 à
10 dollars par once. Maya a un cash flow positif et devrait lever des fonds
en vue de porter sa production à 1,4 million d’onces par an.
Cette société a un certain nombre
d’autres projets potentiels au Maroc, qui est une excellente juridiction.
Pendant ses cinq premières années de production, Maya n’a payé aucune taxe.
Sa situation est unique en ce sens. Pendant la durée de vie de l’entreprise,
elle ne paie que la moitié de ses impôts sur les sociétés. Son équipe de
direction est exceptionnellement dédiée, et est allée jusqu’à prêter de
l’argent à la société. Maya vient de franchir une première étape, et nous
devrions nous attendre à d’autres bonnes nouvelles en ce qui la concerne.
TGR: 2015 sera-t-elle une bonne année pour les investisseurs
sur les juniors minières des métaux précieux ?
OT: A l’heure actuelle, j’ai beaucoup d’espoir dans
les sociétés avec des projets d’exploration, puisqu’ils offrent le plus gros
potentiel. Une hausse du niveau de production augmente la valeur au fil du
temps, mais les découvertes résultent sur des hausses de valeur
significatives et immédiates.
En partant du principe que l’or
continue à s’échanger entre 1.200 et 1.300 dollars par once, 2015 devrait
être une bonne année pour les investisseurs dans de bonne sociétés. Quand
Goldsource annoncera un cash flow positif en automne, elle devrait être
réévaluée. Quand Midway annoncera un cash flow positif après l’été
prochain, elle sera réévaluée. Si Defiance annonçait de nouvelles ressources
et de nouveaux résultats de forage aussi satisfaisants que ce qui a été
annoncé il y a un mois, elle sera réévaluée. Timmins Gold, si elle parvient à
étendre ses activités sur les dépôts à forte teneur en-dessous de sa mine
existante, obtenait des financements compétitifs pour son projet Ana Paula et
obtenait un permis pour Caballo Blanco, sera réévaluée. Si Minaurum obtenait
de bons résultats de forage sur sa propriété de la Guerrero Gold Belt,
Vuelcos del Destino, elle pourrait espérer voir grimper le prix de ses actions.
Et si Lowell Copper obtenait de bons résultats suite au forage de la
propriété de Santa Marta (pour laquelle
propriété Lowell Copper a une Joint Venture avec Minaurum), pourrait
donner lieu à la découverte d’un nouveau système à
haute teneur d'or et de cuivre.
TGR: Merci de vous être entretenu avec nous.
The Gold Report
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