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Cours Or & Argent

Opération fonte II - Faire des réserves pour la guerre et les mettre au coffre

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Extrait des Archives : publié le 04 mai 2009
1384 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Histoire de l'or




(…) : Première partie : comment Nixon a fait un doigt d’or au monde



“...la « guerre totale » du 20ème siècle requit tout d’abord une « guerre totale » contre les richesses détenues de manière privée...”



Cela semble être une bizarrerie de l’histoire que Washington d’après guerre soit obsédé par ses réserves d’or nationalisé –une obsession que Ian Fleming a utilisée dans son Goldfinger en 1959 – et que cette obsession arrive si tard après ce que les historiens appellent la fin de « l’Etalon Or Classique ».


En effet, les réserves des banques centrales ont presque été multipliées par cinq dans les 50 ans qui suivirent le début de la première guerre mondiale en 1914- la date traditionnellement retenue pour la fin de l’Etalon Or International.


Ce système, qui fonctionnait à peu près depuis la défaite de la France par Bismarck en 1871 et la révolte sanglante d’Ypres un demi-siècle plus tard, vit les nations équilibrer entre elles les dettes provenant des balances commerciales grâce aux lingots. L’or était la monnaie authentique, et seul l’or (et progressivement moins, l’argent) était accepté comme paiement. Et tout comme pour les transferts de fonds domestiques, la vaste majorité des paiements internationaux était réalisée par des personnes privées utilisant leur or privé et des certificats complètement couverts par l’or.


Mais tandis que les gouvernements mondiaux se mettaient à nationaliser les prestations sociales, l’assurance maladie, les retraites,  les assurances et les « sommets dirigeants » de l’industrie, leurs réserves d’or nationalisé  croissaient au même rythme. L’Etalon-or s’enfonça non seulement dans la boue de Verdun mais aussi dans les coffres détenus et contrôlés par l’Etat.


Dit d’une autre manière- comme le fit le membre du parlement Ron Paul devant la Chambre Américaine des Représentants en février 2006- « bien que la monnaie se développe naturellement sur le marché, les gouvernements élargissant leur pouvoir, supposaient un contrôle monopolistique sur la monnaie ».


Ce monopole du pouvoir n’a fait que se renforcer depuis que le papier et les photons ont remplacé complètement l’or comme moyen d’échange. Les gouvernements et leurs réseaux de filiales des banques centrales ont fixé le prix, et ainsi la valeur- de ce que nous achetons et vendons et investissons et dépensons. Et, comme ce contrôle sur la monnaie est le fait des politiciens et des bureaucrates, ce n’est pas la peine de souligner de quelle manière la montée des réserves d’or nationalisé coïncidait précisément avec la montée du nationalisme politique, du bellicisme et des contrôles étatiques qui firent éclater la première guerre mondiale avant de nous conduire aux horreurs de Nankin, Auschwitz, Stalingrad, Dresde et Hiroshima.


Un massacre ne se fait pas sans victimes après tout.


Remonter à 1875 et les réserves des banques centrales “se montaient alors à plus de 1 100 tonnes métriques “ écrivait Timothy Green dans un article de recherche pour le World Gold Council, « tandis que les pièces en circulation approchaient les 3 000 tonnes métriques ». Les citoyens privés, en d’autres termes, détenaient la plus grande partie de la richesse du monde industrialisé et l’Etalon Or International – « un symbole de pratique saine et une décoration d’honneur et de décence » selon un historien – avait fait ses débuts par défaut et non par dessein. C’était tout simplement la manière dont les individus privés, partout dans le monde, choisissaient de se faire rencontrer et d’échanger les richesses du monde. La monnaie nationalisée, à ce stade, n’était qu’une lueur dans les yeux de ceux qui seraient par la suite des technocrates et des tyrans.


Vint ensuite 1895, et “ses 6 100 tonnes métriques de stock monétaire, dont 2 750 tonnes pour les banques centrales » écrivit Green. « En 1905, la balance penchait en faveur des banques centrales qui détenaient 4 710 tonnes du stock monétaire total contre 3 916 tonnes pour les stocks privés. » A la veille de la première guerre mondiale – après la montée sur trois ans des réserves faites par le gouvernement- les Etats souverains détenaient environ 8 100 tonnes au total. »



Cette course pour nationaliser l’or s’accéléra de nouveau alors que le monde se battait -et échouait- pour rétablir l’Etalon Or après que les canons se furent tus en novembre 1918. « L’époque d’une circulation large des pièces [d’or] était finie », comme Green poursuit. « En 1929, les banques centrales possédaient environ 92% de tout l’or « monétaire ». L’impact sur la politique, la richesse et l’économie ? Cela a peu été examiné jusqu’à présent, aujourd’hui les plus ardents défenseurs de l’or s’occupent bien plus des ventes et des crédits des banques centrales que de l’or qui a jamais été entassé dans les coffres du gouvernement en premier lieu. Mais la nationalisation du stock d’or monétaire mondial vit les gouvernements s’emparer du contrôle de ce qui avait été échangé librement -et librement choisi- comme l’arbitre ultime de la richesse depuis plus de 5 000 ans.


Et ici, à BullionVault, nous ne croyons pas qu’il y ait simplement une coïncidence entre le fait que la « guerre totale » du 20ème siècle ait d’abord requis une « guerre totale » contre les richesses détenues de manière privée.



Taille des réserves d’or nationalisées



 

Quand les fusils sur le terrain se retirèrent et que les coquelicots refleurirent le nord-est de la France en 1919, le désastre économique qui suivit ne fit qu’accélérer la nationalisation de ce qui avait été jusqu’à ce moment-là entre les mains privées.


L’or fut aspiré dans les coffres du gouvernement à un rythme s’accélérant tandis que les libertés personnelles et la Liberté étaient aspirées par les gouvernements de toutes tendances –communiste, socialiste, national-socialiste et impériale. Le chômage de masse, le fascisme et le réarmement firent la course pour obtenir de l’or et le pouvoir que celui conférait sous contrôle officiel.


Aucune bureaucratie ne se saisit du contrôle de cette richesse plus vite que les Etats-Unis. Un jour funeste de 1933 –juste avant que le gouvernement Nazi à Berlin n’annexe l’or dans les coffres de la Tchécoslovaquie, de la Pologne, l’Autriche, la Belgique et de la Hollande, tout comme celui des Juifs qu’il assassinait en Europe Centrale- le gouvernement américain rendit la possession privée d’or illégale, forçant le peuple à vendre son or au Trésor sous peine de 10 000 $ d’amende ou d’emprisonnement.


Non content du tonnage qu’il avait confisqué aux citoyens américains, le Président Roosevelt dévalua ensuite le dollar, réduisant sa valeur de 20.67 $ à 35 $ l’once d’or et encourageant ainsi les détenteurs d’or étrangers à pourvoir Washington d’encore plus d’or à ce nouveau niveau de prix plus élevé. Pendant la phase finale de nationalisation des réserves d’or détenues par les personnes privées qui avait eu lieu dans les années 1930, 60% de l’or de toute nouvelle banque centrale finit dans les réserves US.


Les Etats-Unis ensuite acquirent encore plus d’or pendant la seconde guerre mondiale, le prenant des coffres-forts britanniques et soviétiques en remboursement des bateaux, tanks, nourritures, bottes, essence et avions de guerre. Leurs acquisitions d’or continuèrent aussi après la guerre, quand les « banques centrales européennes vendirent le peu d’or qu’elles détenaient encore auprès du Trésor Américain en échange de dollars extrêmement nécessaires à la reconstruction de leurs économies éprouvées. »


A marée haute, en 1949, le Trésor détenait plus de 70% de l’or nationalisé. Ainsi les Etats-Unis achevèrent une annexion quasi-totale du stock d’or monétaire mondial. Cela coïncidait avec la prédominance politique et financière mondiale de l’Amérique–une dominance qui continue aujourd’hui.


Sur le territoire métropolitain des USA, la détention privée de l’or était encore illégale jusqu’en 1974. En dehors de ce territoire, les banques centrales thésaurisaient les dollars –tout comme c’est le cas en 2008- et l’or. Les deux étaient parfaitement convertibles, car après tout, sous l’accord de Bretton Woods, seuls les ambassadeurs des banques centrales et non les citoyens privés pouvaient convertir leurs dollars en or.


John Maynard Keynes, le chef architecte de ce nouvel “Etalon Or” était si content des miracles potentiels possibles avec ce système de Dollar-or qu’il se gaussa deux fois que le métal représentait une « relique barbare », une superstition préhistorique que l’humanité ferait bien d’abandonner.


Le monde réalisa pratiquement ce fait à la fin du 20ème siècle. Mais seulement « presque ».



Conclusion : à suivre (en troisième partie)


Adrian Ash

Directeur de la Recherche

Bullionvault.com





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Correspondant à la City pour The Daily Reckoning à Londres, Adrian Ash est directeur de la recherche chez Bullionvault.com, site qui vous fournit un accès direct à l’or d'investissement, dans des chambres fortes à Zurich et à Londres
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Suis pas rassuré , je vais stocker des DVD
.
le diagnostique de Ron Paul est faux, il essaie de faire croire qu'un système républicain qui serait bien encadré "pour ne pas devenir autoritaire", afin de ne pas rendre obligatoire une devise papier est possible. C'est une illusion qui ne résiste pas à un minimum d'analyse. Un système électif induit forcément une devise papier afin de rendre possible le fonctionnement à crédit des institutions dirigées par ces élus, et donc mécaniquement leur ré-élection tant que la cavalerie se poursuit.
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