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Pas de croissance infinie dans un monde fini sans avancées scientifiques majeures!

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Publié le 13 octobre 2015
1446 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Si l’on regarde les difficultés auxquelles l’humanité toute entière est confrontée, elles sont innombrables et la situation pourrait sembler sans issue.

Il y a ceux qui pensent que c’est fini. Qu’il n’y a plus de pétrole bon marché et que rien ne pourra jamais remplacer les énergies fossiles. Il y a ceux qui pensent que la science peut tout et que nous n’avons pas d’inquiétude à avoir, l’homme avec son génie naturel trouvera toutes les solutions à sa survie.

La réalité et l’avenir seront sans doute entre ces deux croyances. Oui l’homme peut beaucoup, nos capacités d’invention et d’imagination sont presque sans limite.

Nous trouverons vraisemblablement de nombreuses solutions mais il y a aussi une question fondamentale de soutenabilité. Extraire du « diesel » d’algue pour polluer encore plus notre air et nos rivières ne sera sans doute pas une idée très brillante ni très « durable ».

Alors nous devons avoir une véritable réflexion sur ce que nous voulons faire croître et décroître, le toujours plus n’est ni la solution ni la clef du bonheur. La simplicité volontaire, l’économie circulaire, la durabilité, autant de concept et d’idées qui avec notre capacité d’inventions scientifiques pourraient régler tant de problèmes.

Il ne faut pas oublier que l’économie devrait être au service de l’homme et pas l’inverse. Notre crise n’est pas seulement économique. Elle est profondément morale dans la mesure où l’être humain n’en est plus réduit qu’à sa dimension uniquement matérialiste.

En attendant, de remarquables découvertes techniques et scientifiques chaque jour repoussent les limites de notre monde fini. En voici quelques exemples. Pour le moment loin de pouvoir devenir des solutions du quotidien, car nous parlons ici de recherches fondamentales.

Charles SANNAT

Les alternatives au pétrole – découvrez cette algue permettant de produire du bio carburant à 50$ le baril

Le soleil et le vent demeurent les seules sources d’énergie évidentes pour remplacer les combustibles fossiles. Cependant, de récentes recherches soulignent que les scientifiques sont très clairement en train d’élargir leurs horizons afin de trouver d’autres futures alternatives.

Ils ont récemment mis au jour les progrès accomplis au niveau théorique, pour l’énergie nucléaire, les algues et un nouvel alliage.

Au début du mois, ils ont prouvé que la fusion thermonucléaire (le fameux projet ITER) – dont on pensait que c’était uniquement un abysse financier et une usine à controverses – sera économiquement viable.

cyanobactéries
Des efflorescences de cyanobactéries à la surface d’un étang.

Dans un autre domaine des énergies alternatives, des chercheurs ont travaillé sur la façon de cultiver des algues vertes pour produire des biocarburants en quantités énormes et à 50 $ US le baril, soit environ le coût du pétrole brut.

Ils ont même trouvé un moyen d’obtenir directement de l’électrique à partir de cyanobactéries, appelées aussi « algues bleu-vert ».

Et ils sont également parvenus à exploiter un alliage qui peut fournir une impulsion colossale d’énergie électrique lorsqu’il est frappé.

Au stade expérimental

Aucune de ces technos n’a pour l’instant dépassé le stade expérimental, mais cela témoigne de l’ingéniosité qui est en train de se déployer dans les laboratoires à travers le monde et dans les startups expérimentales.

La fusion nucléaire – qui ne doit pas être confondue avec la fission nucléaire – exploite la conversion thermonucléaire de l’hydrogène en hélium, avec peu ou pas de rejets nocifs et une généreuse libération d’énergie.

C’est cette énergie qui alimente le soleil et nourrit la vie sur notre planète. Une énergie qui est également à la base de la bombe thermonucléaire. Au cours des 60 dernières années, l’humanité a essayé de d’utiliser la fusion thermonucléaire d’une manière plus pacifique sur Terre. Les nouvelles recherches fournissent des étincelles alléchantes pour le succès de fusion nucléaire dans le domaine civil.

En plus de fonctionner, des scientifiques britanniques rapportent dans la publication Fusion Engineering and Design, que la fusion ne sera (finalement) pas trop chère.

Ils ont analysé l’ensemble des coûts d’une centrale à fusion nucléaire, de sa construction et de sa mise en route, jusqu’à son démantèlement, et l’ont finalement trouvé comparable à une centrale à fission.

Le défi de la fusion nucléaire consiste à chauffer des atomes d’hydrogène à 100 millions de degrés Celsius afin qu’ils s’assemblent pour former un noyau d’hélium. La masse du nouvel atome obtenu par la fusion est inférieure à la somme des masses des deux atomes légers. Ce n’est pas le nouvel atome obtenu qui nous intéresse mais l’énergie dégagée. Dans ce processus de fusion, une partie de la masse est transformée en énergie sous sa forme la plus simple : la chaleur. Cette perte de masse répond à la célèbre formule d’Einstein, E=mc2. Le défi, c’est de trouver un moyen d’exploiter l’énergie libérée et en même temps de faire poursuivre cette réaction.

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Un nouveau type de réacteur nucléaire, avec l’ITER.

Le réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER), actuellement en construction, à Cadarache, dans le sud de la France, pourrait d’ici une décennie confirmer les avancées théoriques. En supposant que cela fonctionne, le processus devrait être abordable. En outre, il n’y aurait pas de déchets radioactifs, pas de problèmes avec l’approvisionnement en combustible et aucun sous-produit radioactif qui pourrait être transformé en armes nucléaires.

« Évidemment, nous avons dû faire des hypothèses, mais ce que nous pouvons dire c’est que nos prédictions suggèrent que la fusion ne sera pas beaucoup plus chère que la fission », indique Damian Hampshire, du Center for Materials Physics de l’université de Durham, au Royaume-Uni.

« Le calcul du coût d’un réacteur de fusion est complexe, étant donné les variations du coût des matières premières et des taux de change. Cependant, ce travail est un grand pas dans la bonne direction », ajoute Damian Hampshire.

Le biocarburant est à l’heure actuelle principalement basé sur la conversion de produits agricoles – comme la canne à sucre ou le maïs-produits – qui servent de matières premières pour l’éthanol, qui peut être à son tour transformé en essence ou en d’autres carburants. Mais dans un monde qui meure encore de faim, ce n’est pas une solution idéale.

A la recherche d’autres substituts, les chercheurs se sont penchés sur la vie végétale microbienne dans les eaux saumâtres et les étangs comme une alternative possible, avec des résultats expérimentaux prometteurs à petite échelle.

Mais maintenant, une société israélienne appelée Univerve a été le pionnier dans la mise au point d’un système de culture qui capte plus la lumière du soleil pour accélérer la photosynthèse et obtenir des algues qui travaillent encore plus dur.

Univerve
Le système de culture d’Univerve

Dans la revue Technology, ils expliquent qu’ils diffusent de l’air à travers une structure modulaire triangulaire suspendue, avec des parois transparentes, de telle sorte que les algues peuvent obtenir l’énergie solaire et l’oxygène à partir de tous les côtés et à tout moment.

Ils promettent un avenir avec des réacteurs de 100 mètres, contenant 100 mètres cubes de « medium », c’est-à-dire d’algues. Et Il y a un bonus en prime : les algues produisent des huiles riches en oméga-3, qui pourraient aussi servir l’industrie agroalimentaire et servir d’alimentation au bétail, ainsi que de matière première pour l’industrie des biocarburants.

À Montréal, les chercheurs ont publié dans la même revue qu’ils peuvent exploiter la photosynthèse du réservoir d’algues et récupérer directement une énergie propre sous forme d’électricité.

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Une pile biologique utilisant la photosynthèse des algues.

Le procédé consiste à puiser dans les chaînes de transfert d’électrons de la plante lors de la photosynthèse, ce processus qui transforme la lumière du soleil en un tissu à base de carbone. En substance, le réservoir de cyanobactéries sert d’anode dans cette pile biologique.

Après la théorie, reste à découvrir les champs d’applications

Après en avoir démontré le principe, la prochaine étape consiste à travailler sur la façon d’obtenir une puissance commercialement utile.

Aux États-Unis, les scientifiques civils et militaires se sont à nouveau penchés sur un alliage de fer dopé au gallium. Connu depuis des décennies, cet alliage vient de montrer aujourd’hui qu’il peut produire de l’électricité.

Il a été nommé Galfenol et est décrit dans le Journal of Applied Physics comme magnétoélastique .Pressez-le ou déformez-le, et il changera de magnétisation. Collez-le dans un champ magnétique et il changera de forme.

Les scientifiques ont constaté que lorsqu’il est bloqué dans une pince pour pas qu’il puisse se déformer, et enveloppé dans du fil de cuivre, puis soumis à un impact puissant, le Galfenol génére 80 mégawatts de puissance instantanée par mètre cube. Cet alliage à la faculté de convertir l’énergie mécanique en une décharge électromagnétique.

À l’heure actuelle, comme pour ces autres avancées théoriques, il reste à en découvrir les champs d’applications. Mais les chercheurs dans ce domaine déploient une grande ingéniosité pour trouver de nouvelles sources d’énergie propres.

 

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Charles Sannat est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires Il a exercé les fonction de directeur des études économiques de la société Aucoffre.com de 2012 à 2015, et créé le Contrarien Matin un site de « décryptage quotidien, sans concession, humoristique et sarcastique de l’actualité économique ». Il a fondé en Septembre 2015 le site Insolentiae.com et se consacre depuis pleinement à ce nouveau projet éditorial.
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