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Pendant la grève SNCF, vous aussi testez la grève du Vélib

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Publié le 04 mai 2018
1028 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

« En raison d’un mouvement social, le service vélib’ est actuellement très perturbé. » Cela a déjà été dit, remarqué, noté et répété : l’impossible n’est pas français. La France peut tout, et le prouve tous les jours : en matière de grève, le pays ne saura connaître aucune limite, tout peut se gréver et tout peut se retrouver paralysé par l’un ou l’autre mouvement de revendication. Y compris des vélos.

Soit, on parle dans ce cas de ces tanks à deux roues dont le déplacement n’est déjà qu’assez peu possible en temps normal mais c’est bien d’immobilisation complète qu’il s’agit ici pour nombre d’entre eux : comme en témoigne l’entête jaune fluo du site officiel des vélos en location de la Mairie de Paris, la grève les frappe de plein fouet.

On peut admirer ce qui n’est rien moins qu’une véritable performance : là où, dans n’importe quel pays, le vélo constitue une alternative crédible aux déplacements intra-urbains lorsque ces derniers sont gênés par des aménagements municipaux débilissimes ainsi que les grèves d’une certaine catégorie de paléo-syndicalistes, la France relève le défi de transformer ce qu’on pouvait croire être une solution solide en magma gluant d’impossibilités, de déceptions, de blocage et, bien évidemment, de trous dans les finances publiques.

Il faut avouer que la situation oscille entre le cocasse et le tragique.

Côté cocasse, on se rappellera que la société en charge du déploiement de ces vélos n’a pas réellement réussi à remplir son contrat. Côté tragique, on ne pourra pas oublier qu’en définitive, ces Anneries seront toutes payées par le contribuable parisien, quoi qu’il advienne.

Comme je le décrivais dans un précédent billet, l’année 2018 devait marquer la fin du contrat précédemment détenu par JCDecaux pour la mise en place et l’entretien des Vélibs dans la ville de Paris et son remplacement par celui noué avec Smovengo, suite à appel d’offre. Au moment de la signature, l’équipe municipale avait mis en avant les économies que la ville de Paris pensait réaliser grâce à cette jolie startup et ses idées innovantes.

Las. Le mois de Janvier, qui devait marquer le début du nouveau contrat avec des douzaines de stations installées pour accueillir les nouveaux vélibs, aura vu une série de problèmes qui ne sont pas allés en se résolvant, au contraire. Non seulement, la facture du précédent fournisseur de service restera à payer par le Parisien tant Vélib était déficitaire d’années en années, mais en plus, le nouveau prestataire enfile ratés sur ratés.

Jouant de malchance, Smovengo doit à présent gérer trois problèmes de front : d’un côté, l’électrification des bornes de rechargement de ses vélos électriques n’est pas complète, loin s’en faut, et de l’autre, la grève de la SNCF entraîne une hausse (logique) de l’utilisation de ces vélos qui doivent se contenter de leurs batteries, rapidement vides. Enfin et parce qu’on est en France et que finalement, rien ne marche autrement qu’ainsi, la grève de la SNCF se double d’une grève interne à la société Smovengo où une partie du personnel réclame les mêmes avantages que chez l’ancien opérateur, JCDecaux.

On pourrait aussi gloser sur l’ergonomie globale des engins de combat ou évoquer les bugs informatiques rigolos ou la confusion de certains usagers : « La signification de certains pictogrammes est loin d’être simple à deviner : que devez-vous faire quand vous voyez une tasse de café s’afficher sur le boîtier ? » Mais finalement, la conclusion serait la même : ça ne marche pas.

Au final, on a donc une flotte de vélos déchargés, des bornes inopérantes et un service extrêmement dégradé au point que la municipalité somme à présent l’entreprise de mettre en place un plan d’urgence pour sauver le concept.

À ce point du récit, il conviendrait probablement de prendre quelques jours de recul pour décider de la marche à suivre concernant ce contrat entre la ville de Paris et Smovengo dont certains évoquent le montant, autour de 600 millions d’euros, sur 15 ans.

Très manifestement, le choix de la startup montpelliéraine n’était pas vraiment judicieux, pour le dire gentiment.

Sauf à tortiller la réalité, ce choix n’incombant qu’à la municipalité elle-même, on se devra de lui faire porter une partie de la responsabilité de la déroute déjà visible, l’autre étant évidemment portée par le prestataire lui-même qui n’a manifestement pas bien mesuré l’ampleur de la tâche à mener… Ou, peut-être a-t-il tenté de faire ce que faisait son prédécesseur avec un budget inférieur ou égal, sans tenir compte du fait que ce service accumulait des pertes colossales. Or, si JCDecaux pouvait probablement les éponger en partie (l’autre étant payée par le contribuable parisien), il en va tout autrement pour la startup en question, aux marges de manœuvres bien plus étroites.

S’y ajoute très certainement l’incurie de l’équipe municipale dont il n’est plus à démontrer la nullité de ses capacités en matière de gestion des deniers publics, tout comme ses compétences en matière de gouvernance globale, qui ne font plus rire personne.

Devant ces éléments, l’opposition municipale grogne.

Sans surprise, les Mélenchonistes, avec cette lucidité caractéristique des groupes collectivistes, ont tout de suite réclamé une municipalisation rapide de cet énorme « fiasco ». On frémit déjà à l’idée que ce soit l’actuelle équipe qui récupère l’intégralité du projet ce qui achèverait de transformer ce qui est actuellement un accident industriel en véritable cataclysme d’ampleur biblique. On peut se consoler en se disant que les vélos ne sont pas directement nucléaires, mais même ainsi, la tchernobylisation de Paris n’est pas à écarter.

De leur côté, les Macronistes, obligés de marcher plutôt que de rouler et qui qualifient l’ensemble de « gigantesque cafouillage », envisagent des dénonciations de contrat avec Smovengo.

On se doute que ce chemin, aussi rocailleux que judiciarisé, promet de ne pas bien se terminer ni pour Smovengo, ni pour la mairie de Paris, ni, bien sûr, pour le contribuable parisien qui à défaut de pédaler devra encore ramer pas mal.

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Source : h16free.com
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H Seize écrit sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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Mais ce n'est rien braves Parisiens.... Ici dans le 43 (France profonde) nôt' préfet vient de demander un maximum de radars tourelles. "On va en demander un grand nombre afin d'en avoir le plus possible."
Lu dans un commentaire: "interdisons la voiture, revenons à la diligence."
C'est vrai que Paris au temps des fiacres, ça devait avoir de l'allure. En plus, le crottin de cheval, c'est très bon pour les plantations.
A l'époque des rames de métro sans chauffeur, un p'tit retour en arrière ne manquerait pas d'un certain charme et pourrait même créer des emplois!!!
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Bonjour au 43, suis étonné que le préfet réclame des Radars, peut être sur les grandes nationales, mais ce n'est pas un grand département.
Si en plus il empêche de faire rouler les tracteurs où va t-on ? lol.
C'est un département qui m'aurait plu, j'habite le 78 côté campagne, et ca devient invivable. les feux rouges par ci , les radars par là, les emboutaillages et les cons ....
Les cons ce sont ceux qui me dépassent agassés pour se coller au camion qui pue devant dans leur voiture dernier cri et ils s'agglutinent tous et respirent le bon gazoil. Vive le retour du cheval !
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@ blitzel
Bonjour au 78! Vous savez ce que c'est qu'un préfet. Un type qui a fait l'ENA (anagramme de ÂNE) et dont la carrière est jalonnée d'un certain nombre de postes où en général il reste peu de temps: je veux parler des préfectures. Entre 18 mois et 2 ans maxi, et encore. Les boîtes avec un gros turn-over n'ont pas toujours bonne réputation...ainsi en est-il dans nos préfectures, le temps de s'habituer et hop adieu, au suivant. Bref, notre oiseau migrateur a tapé du poing sur la table car pendant les 4 premiers mois de l'année les accidents de la route ont augmenté de plus de 30% par rapport à la même période il y a un an. Personne ne lui reprochera d'avoir pris des mesures... et avec les radars tourelles, ça va fusiller dru! D'ailleurs un certain nombre de commentaires d'internautes, suite à l'article paru dans "Zoom 43", le journal du web local, sont ravis et demandent encore plus de pan-pan cul-cul. Les gens aiment leurs chaînes, être encadrés, voire encartés, c'est plus rassurant que d'avoir une attitude responsable ou de se former, quoique ceci soit impossible puisque nos gouvernants n'ont pas choisi la voie de l'éducation, ou de la formation continue des conducteurs, mais celle de la répression. D'autant plus que "ça rapporte!" Et Dieu sait qu'il faut faire rentrer du fric dans le tonneau des Danaïdes!
Le 43 est un département rural, altitude moyenne 800m, au climat continental, si vous aimez 6 à 7 mois d'hiver et 2 mois de canicule, c'est pour vous, quant à moi, sans-dent d'importation, je ne m'y fais pas vraiment.....mais ceci est une autre histoire! Sinon le coin et sympa malgré l'implantation de plus en plus patente des sarrasins.
Bref, sur l'essentiel du réseau atteindre 80km/h dénote d'indéniables qualités de conduite sportive. Pour quelques grands axes, par exemple la nationale Clermont-Ferrand - Aubenas, réduire la vitesse à 80km/h amènera à se poser la bonne question: "est-ce que ça vaut encore le coup d'avoir une voiture ?"
Well, on nous réduit la vitesse (pour notre bien), on nous réduit à 1000€ les règlements en liquide (pour lutter contre le terrorisme)... Liste non exhaustive, loin de là. En un mot, on nous les brise menu... au propre et au figuré!
L'autre bonne question, c'est aussi de savoir si à cette allure là on pourra encore respirer et si ça vaut encore le coup de rester en France...???
Le froid 6 mois avec les sarrasins sauf s'ils n'habitent que les banlieues ca ne va pas le faire.
Pour la route l'Etat veut sans doute qu'on aille à pied..... Au moins il n' y aura plus de mort pour eux. l'intelligence n'est pas toujours l'apanage des gens du >Gouvernement ou alors cela se saurait car je pense que la vitesse en elle-même n'est pas la cause d'accident, (sauf virage et inattention), le problème est la distance entre autre entre deux véhicules.
Quand les automobilistes se collent à 80 km/h cela n'empêchera pas les morts, même à 70.
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@ blitzel
Concernant la vitesse, tout est question de maîtrise, donc d'appréciation du profil de la route, de la météo et du comportement des autres. On peut se vautrer à 30km/h comme à 180km/h.
J'ai entendu une fois un commentaire d'un officier de gendarmerie qui disait en gros que le problème n'est pas la vitesse en tant que telle, le problème c'est la vitesse à laquelle vous roulez s'il y a impact. En clair, plus vous allez vite et plus vos chances de vous faire estropier ou tuer sont importantes.
A quand des journées de formation/remise à niveau comme il y a les contrôles techniques pour les véhicules?
J'ai passé le permis moto en 1998 après 29 ans de permis voiture. Eh ben à la première séance de code : 19 fautes sur 40!!!!! Vous m'avez compris!!!!!
Ah, ah, vous l'avez exprès !
personnellement quand j'ai passé mon code, je me suis vautré, je disais gauche à la place de droite, question de sens et de positionnement de virage etc...recalé. la deuxième fois j'étais plus calme, question de stress.
Question radar, les radars embarqués vont faire des "morts". Ils sont en train d'être expérimentés en Normandie, ça va cartonné. Imaginez que les 3/4 des personnes sont hors limite de vitesse. Ce qui n'empêche qu'il n' y a jamais d'accident sur les portions ciblés... avec la dette de l' Etat il faut bien faire rentrer l'argent.
S'il fallait contrôler les personnes, c'est sûr que je prendrais le vélo, je ne suis pas prêt de repasser un code, je serais recalé. Il y a bien les voiture sans permis.
Sans doute êtes-vous gaucher car il est typique des gauchers de ne pouvoir spontanément distinguer la droite de la gauche.

Perso, bras droit bras gauche, le distinguo est rapide, mais tourner à droite ou à gauche, il y a toujours un temps de réflexion qui s'amenuise au fil des années.

Pour le permis, j'ai eu la chance de tomber sur un examinateur qui me donnait les directives suffisamment en avance, ce qui n'est généralement pas le cas avec mon épouse.
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Sans doute êtes-vous gaucher car il est typique des gauchers de ne pouvoir spontanément distinguer la droite de la gauche. Perso, bras droit bras gauche, le distinguo est rapide, mais tourner à droite ou à gauche, il y a toujours un temps de réflexion q  Lire la suite
LOUIS L. - 08/05/2018 à 15:11 GMT
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