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Cours Or & Argent

Plein gaz vers la loi de Murphy

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Publié le 05 avril 2017
856 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
( 5 votes, 4,4/5 ) , 2 commentaires
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Vous ne le savez peut-être pas, compte tenu du bruit ambiant du moment, mais il reste encore, au-delà des tourmentes des actualités et de la propagande, quelque chose que l’on appelle nation. Il s’agit de bien plus que d’un concept politique. Jusqu’il n’y a pas si longtemps, une nation représentait aussi une culture, un ensemble de valeurs, de pratiques et de coutumes consenties qui, ensemble, formaient une identité : Je suis un Américain. Si vous aviez demandé ce qu’ils étaient à ceux qui se trouvaient assis dans le Yankee Stadium un après-midi d’été de 1947, j’imagine qu’ils vous auraient répondu de cette manière plutôt que de vous dire Je suis un vétéran, Je suis un Blanc protestant anglo-saxon, Je suis un Noir, Je suis Italien, je suis Juif, Je suis un syndiqué, je suis un communiste, Je suis homosexuel, Je suis une victime de viol…

Les épreuves de l’Histoire déchirent notre nation, et notre réponse, sur le plan politique, a été de trouver refuge dans une matrice de rackets. Une majorité de ces rackets sont économiques, parce que l’essence même du racket est d’extraire le plus de bénéfices possibles de son objet, au moindre coût pour le racketteur. En langage courant, le racket est une manière organisée d’obtenir quelque chose en échange de rien du tout. La politique d’identité de notre époque est une autre forme de racket – qui tire des bénéfices d’affirmations de maltraitance, souvent révolue ou imaginée.

L’une des questions existentielles du moment est donc de savoir si nous pourrons continuer d’avancer en tant que nation, même simplement dans un sens géographique. Beaucoup d’observateurs n’en sont pas si sûrs. Il semblerait que nous ne soyons pas certains nous-mêmes de ce que nous souhaitons être. C’est pourquoi le slogan de campagne d’Hillary Clinton, Plus forts ensemble, a sonné très faux en 2016, quand le parti démocrate a diligemment tenté d’ériger des fortifications identitaires et déclaré une guerre culturelle à la majorité à l’extérieur des remparts. Êtes-vous surpris que Donald Trump ait gagné les élections ?

Trump a été élu président grâce à des promesses qu’il ne pourra, dans les circonstances actuelles, jamais tenir. Sa promesse principale a été la restauration du niveau de vie des ouvriers et des employés des décennies passées. Cette promesse se base sur une mauvaise compréhension de l’Histoire : la notion selon laquelle l’organisation industrielle de la vie de tous les jours est une caractéristique permanente de la condition humaine. Dès le début du XIXe siècle, ce n’était déjà plus le cas. C’est exactement pour cette raison que nous avons tenté de la remplacer par une économie de rackets. Quand il ne reste plus rien, beaucoup de gens tentent d’obtenir quelque chose contre rien du tout, parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire.

D’où la financiarisation de l’économie. Dans les années 1950, la finance représentait environ 5% de l’économie. Sa mission était alors assez simple : gérer la richesse accumulée de la nation (son capital) et l’allouer à ceux qui proposaient d’en générer davantage au travers d’activités productrices, notamment industrielles, ad infinitum. Il s’est trouvé qu’ad infinitum ne puisse pas fonctionner dans un monde de ressources finies – mais l’expérience a été si enivrante que nous avons refusé de le croire, et continuons de le faire aujourd’hui.

Face à l’expiration de l’industrie (ou son déplacement vers d’autres horizons), nous avons vu gonfler la finance jusqu’à représenter 40% de l’économie. Cette nouvelle financiarisation a donné vie à une matrice de rackets. Ce qui fonctionnait autrefois en matière de gestion de capital s’est trouvé transformé pour devenir une panoplie de fraudes et d’escroqueries – comme le regroupement de prêts hypothécaires toxiques sous forme d’obligations géantes, revendues ensuite à des fonds de pension assoiffés de « rendements » ; ou encore l’orgie des fusions et acquisitions qui a transformé les hôpitaux en caisses enregistreuses ; les flux de revenus sur les produits dérivés qui n’étaient autres que des paris qui ne seraient jamais acquittés ; et le coup de bonneteau qu’est l’arbitrage des taux d’intérêt par les banques centrales et leurs concubins « négociants »…

Certains points listés ci-dessus vous paraîtront peut-être incompréhensibles, pour la simple raison que ces rackets ont été élaborés afin d’être aussi opaques que possible. Ces rackets se poursuivent sans aucune règlementation ou poursuite, parce que le gouvernement les approuve tacitement, et parce qu’ils sont tout ce qui reste encore aux salles du conseil des corporations. Ce qui subsiste encore du niveau de vie aux Etats-Unis est garanti par de faux espoirs, et le tout se heurtera bientôt de plein fouet à la loi de Murphy : tout ce qui peut mal tourner le fera.

Quand les Américains réaliseront que le président Trump n’a aucune idée de ce qu’il fait, la dépression nerveuse de novembre dernier ressemblera à un état passager d’agitation émotionnelle. Ce qui peut mal tourner attend aujourd’hui au tournant les marchés, les banques, les devises et les obligations de contrepartie, qui ressemblent à de véritables trous noirs où vient se perdre la notion même de valeur. Beaucoup de choses pourront mal tourner. Et le feront. Peut-être décideront-nous ensuite de redevenir une nation digne de ce nom.

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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La France se heurtera bientôt de plein fouet à la loi de Murphy :
« Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal. »
— Edward A. Murphy Jr.
 Le corollaire de cette loi c'est:
« S'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu'un pour le faire de cette façon. »
Ce "quelqu'un" a été pour l'Algérie française, De Gaulle.
Mais, la loi s'applique à présent à la métropole ...
La perte de 15 départements français aurait pu inciter les Français avertis à se préserver du désastre islamique.
Or, avec le "regroupement familial" de Giscard-Chirac, puis le "Chez eux, chez nous " de Mitterrand, le choix du nouveau désastre s'annonce pire que le premier.
Ce n'est plus "la valise ou le cercueil". C'est "le cercueil pour les mécréants" que nous sommes.
Le pire est inéluctable: les urnes ne résoudront rien. Les "mécréants" sont lobotomisés par 55 ans de 5ème République gaullienne.
L'Europe émasculée tend les bras aux envahisseurs par haine d'elle-même. Le poisson pourrit par la tête. De Gaulle, Aliénor d'Aquitaine ( 1122-1204) et Isabeau de Bavière (1370-1435), 3 noms d'Histoire de France marqués du sceau du désastre... 
VIDÉO - Jean-Luc Mélenchon ( fils et petit-fils de PNs !) à Marine Le Pen : "Mais 60% des Français n’ont pas de religion, Foutez-nous la paix avec la religion !"...Peut-être, mais les 40 % restants sont musulmans et imposeront leurs moeurs bientôt,  bessif !
http://www.lci.fr/elections/video-melenchon-le-pen-fichez-nous-la-paix-avec-la-religion-debat-cnews-bfmtv-2043529.html
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Bien envoyé ;-)

Je me demande souvent ce qu'il faut pour que l'homme de la rue comprenne. Un jour, un ami m'a répondu "que le frigo soit vide".

A vrai dire, même ça, je ne suis pas certain que ça suffise.

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Bien envoyé ;-) Je me demande souvent ce qu'il faut pour que l'homme de la rue comprenne. Un jour, un ami m'a répondu "que le frigo soit vide". A vrai dire, même ça, je ne suis pas certain que ça suffise.  Lire la suite
glanduron - 05/04/2017 à 20:16 GMT
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