Le prix du brut vient
d’enregistrer une troisième semaine de déclin consécutive, et le WTI se
rapproche désormais des 40 dollars le baril. Selon Goldman Sachs, un prix du
baril de 20 dollars ne serait pas une impossibilité.
Le secteur de l’énergie
devrait donc continuer de souffrir. Nombreuses sont les sociétés à avoir
réduit leurs dépenses et licencié du personnel, et le nombre de pertes
d’emploi continue de grimper.
Selon Graves & Co.,
cabinet-conseil de l’industrie énergétique, les sociétés de production de gaz
et de pétrole ont licencié plus de 250.000 employés à l’échelle globale, un
chiffre qui devrait continuer de croître si le prix du pétrole ne regagnait
pas bientôt du terrain.
« J’ai été surpris
de voir que la situation ait pu aller si loin’, a expliqué John Graves, de
chez Graves & Co., lors d’un entretien avec Bloomberg.
Armé d’échantillons statistiques accrocheurs, Graves a pu démontrer que les
sociétés de service sont celles qui souffrent le plus de ce ralentissement,
avec 79% des pertes d’emploi.
Il n’en est pas moins
que les sociétés d’exploration et de développement soient elles-aussi
substantiellement affectées par la baisse du prix du pétrole. Selon une analyse
publiée par la Texas Alliance of Energy Producers, une nouvelle vague de
licenciements devrait bientôt survenir au Texas. La Texas Alliance s’attend à
ce que la première baisse du prix du pétrole survenue l’an dernier génère
entre 40.000 et 50.000 pertes d’emploi au Texas. La nouvelle baisse de prix
survenue depuis la fin de l’été pourrait faire gonfler cette estimation. A
l’heure actuelle, le groupe reste conservateur avec 56.000 emplois, mais
pense que le compte est en réalité bien plus important.
Les sociétés de services
et d’exploration et développement ne sont pas les seules à souffrir. Les
compagnies pipelinières commencent elles-aussi à licencier. La semaine
dernière, Enbridge a confirmé
le licenciement de 500 employés et le maintien de 100 postes vacantes, comme
l’a expliqué le Financial Post. Ces pertes d’emploi représentent environ 5%
de la force de travail d’Enbridge en Amérique du nord.
La société pipelinière
canadienne TransCanada prévoit également quelques licenciements, mais a
refusé d’indiquer combien de postes seraient affectés. TransCanada, qui
souffre du rejet du projet de construction du pipeline Keystone XL, a
actuellement des difficultés à faire accepter d’autres projets majeurs, bien
qu’elle vienne de recevoir le feu
vert pour la construction d’un pipeline de gaz naturel au Mexique.