Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
On vous a dit que tout était réglé… on vous a menti.
On vous a dit qu’il y avait une reprise économique… on vous a menti.
On vous a dit qu’il y avait une inversion de la courbe du chômage… on vous a menti.
On vous a dit que les banques étaient sauvées… on vous a menti.
On vous a dit que vous n’aviez plus rien à craindre… on vous a menti.
On vous a dit que les taux allaient remonter… on vous a menti.
On vous a dit que l’or allait chuter au plus bas… on vous a menti.
On vous a dit que l’Europe était irréversible… on vous a menti.
On vous a dit que l’euro était sauvé… on vous a menti.
La Cigale et la Fourmi…
Pour le plaisir de nos souvenirs d’enfance, je vous propose de relire ces quelques vers…
La cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’oût, foi d’animal,
Intérêt et principal. »
La fourmi n’est pas prêteuse ;
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
– Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien : dansez maintenant. »
Maintenant, la parole est à Jeffrey Gundlach
« Celui qui panique le premier panique le mieux.» Comme le dit David Stockman, cela ressemble de plus en plus à 2007, lorsque les premiers signes d’implosion du système financier furent ignorés par les éternels optimistes. Si la panique n’est pas encore d’actualité, l’inquiétude et la nervosité gagnent de plus en plus les marchés. Selon Jeffrey Gundlach de DoubleLine Capital, l’or est la meilleure option en ces temps incertains, comme il l’a déclaré à Reuters :
« Jeffrey Gundlach, le CEO de DoubleLine Capital, a déclaré ce mercredi que l’or est le meilleur investissement dans un contexte de craintes concernant l’instabilité de l’Union européenne, la stagnation mondiale persistante ainsi que l’inefficacité des politiques des banques centrales.
« La situation est chaotique, elle semble dangereuse », a déclaré Gundlach à l’occasion d’une interview téléphonique. « Je ne suis pas vendeur en ce qui concerne l’or ».
Le métal jaune a dépassé son plus haut de 2 ans ce mercredi alors que certaines obligations ont glissé pour atteindre leur taux le plus bas suite au référendum en Grande-Bretagne, poussant les investisseurs à acheter de l’or pour s’assurer contre le risque. L’or pour livraison immédiate (XAU), qui a presque grimpé de 30 % depuis le début de l’année, était en hausse de 0,56 % à 1 363 $ l’once à 18:34 (GMT).
Gundlach, qui est un fidèle supporter du métal précieux et qui voit l’or atteindre 1 400 $ l’once cette année, estime que le métal jaune et les actions minières sont intéressants par rapport aux obligations gouvernementales, dont les taux ont atteint des niveaux planchers durant les derniers jours. Le rendement de l’obligation américaine à 10 ans s’est élevé, durant la session de mercredi, à 1,393 % après avoir atteint un plus bas record de 1,321 %.
« On voit des gens qui détestaient l’obligation à 10 ans à 2 % qui soudainement l’adorent à 1,38/1,39 %, qui revisite le plus bas historique de ce Treasury », a déclaré Gundlach.
« Si vous achetez aujourd’hui cet actif, je dirais qu’il s’agit d’une très mauvaise décision. C’est le plus mauvais moment de l’histoire pour acheter des obligations américaines à 10 ans. »
Gundlach, qui gère un patrimoine de 100 milliards de dollars pour la société DoubleLine de Los Angeles, estime que l’or est attrayant dans le contexte « d’un système bancaire européen dans un état le rendant bon pour la faillite. »
Il faisait référence à Banca Monte dei Paschi di Siena, la 3e banque italienne qui croule sous les créances douteuses, dont la capitalisation est insuffisante et dont les soucis menacent de se propager ailleurs, en Europe. Gundlach a également cité Deutsche Bank AG, dont le titre a de nouveau atteint un plus bas ce mercredi pour voir sa valeur chuter de moitié depuis le début de l’année.
« Les banques sont en train de mourir et les décideurs ne savent plus quoi faire », a déclaré Gundlach. « Lorsque l’action de la Deutsche Bank passera sous la barre des 10 $, vous allez voir les gens commencer à paniquer, ils vont commencer à dire : quelqu’un doit faire quelque chose ».
L’action Deutsche Bank a chuté de 5,56 % ce mercredi pour atteindre 11,54 dollars. Gundlach, connu à Wall Street sous le surnom du « roi des obligations », est l’un des premiers poids-lourds de l’investissement à recommander l’or en tant qu’assurance contre la crédibilité des grandes banques centrales alors que les pays ne parviennent pas à générer de la croissance. »
Il est déjà trop tard. Préparez-vous!