Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Édito un peu spécial puisqu’une grande partie de ma journée a été consacrée au passage dans l’émission « Les Experts » de Nicolas Doze avec, comme invités, Alain Madelin et Christian Saint-Étienne.
J’ai tenté modestement de faire passer le message contrarien qui est le nôtre. Le débat fut difficile et le « combat » âpre mais, disons-le, je me suis tout de même bien amusé même si évidemment, vous vous en doutez, ce n’est pas évident !!
J’ai essayé de tenir compte des conseils nombreux que vous avez eu la gentillesse de me prodiguer la dernière fois. J’ai tenté de me tenir droit (pas facile), de ne pas me gratter le nez (très difficile) et j’ai même réussi à baisser cet espèce de tabouret sur lequel il faut s’asseoir pour que ma femme ne puisse pas voir ma bedaine reposer sur le bureau (sinon elle me colle au régime, ce qui est une torture). Tout ça pour vous dire que bien sûr on ne progresse que dans la critique constructive alors n’hésitez pas à me faire part de vos retours sur mon adresse mail charles@lecontrarien.com.
Je repasserai sur BFM vendredi 28 avec Guillaume Sommerer sur les coups de 11 heures pour ceux qui peuvent être devant leur écran !
Video 1 : http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-doze-les-experts-22-avec-charles-sanat-2511-358750.html
Video 2 : http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-doze-les-experts-22-avec-charles-sanat-2511-358750.html
Pour relancer la croissance, geler les salaires !
C’est la dernière idée stupide à la mode, enfin stupide non, disons juste intellectuellement mensongère ! On ne peut pas relancer la croissance en gelant ou en baissant les salaires lorsque 75 % du PIB français est fait grâce à la… consommation !!
C’est juste une aberration. On peut penser que c’est ce qu’il faut faire (je ne le pense pas) mais on ne peut pas dire qu’en le faisant, cela va relancer la croissance…
Pour le moment, et Alain Madelin fait le bon constat, l’Europe a fait le choix, sous la pression allemande, de « l’austérité » (entre guillemets car l’austérité française c’est plus des impôts qui montent que des dépenses qui baissent) et de la déflation salariale. Évidemment, tout cela mènera les pays les plus fragiles de la zone euro vers l’insolvabilité. Les Grecs furent les premiers. Les Espagnols, les Portugais sont les suivants, puis les Français viendront plus tard mais viendront quand même.
Encore une fois, il n’y a aucune solution miracle et facile. Tout cela sera douloureux mais nous devons avoir à l’esprit que des solutions existent et que la seule façon de sortir par le haut ou de se réformer ce n’est pas l’incantation mais la décision. Pour décider, il faudra proposer de grands projets de société à notre pays en rassemblant le plus largement possible. Au bout du compte, il faudra que le peuple de France choisisse son destin, choisisse ce qu’il voudra préserver et supprimer, ce qu’il voudra voir croître et ce qu’il estimera nécessaire de décroître.
Ces choix, cette grande vision ne peut pas être celle d’une élite, aussi « brillante » soit-elle. Ce choix doit être le choix du peuple et cela ne peut se faire que dans le cadre d’un référendum qui sera accompagné d’un immense débat populaire préalable.
Notre pays recèle des forces immenses mais rien ne doit être fait sans le peuple et encore moins contre le peuple. Or notre classe politique fait exactement l’inverse, provoquant par là même non pas le rassemblement mais la division, suscitant non pas l’adhésion mais rejet et blocage.
Nous ne ferons donc rien, si ce n’est contempler ce système moribond aller jusqu’au bout de sa logique mortifère… Cela conduit immanquablement à l’effondrement qui, pourtant, devrait être évité à tout prix puisque personne, et encore moins les peuples, a intérêt au chaos. C’est pourtant, hélas, ce qui se profile.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)