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Pourquoi le QE ne fonctionnera pas en Europe

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Delta Global Advisors
Publié le 22 avril 2015
887 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Editoriaux

La peur de la déflation est devenue la pierre angulaire de la pensée économique keynésienne. Le manque d’inflation a été utilisée pour expliquer les périodes de faiblesse économique survenues depuis la Grande dépression des années 1930 jusqu’à la Grande récession de 2008-09. Aujourd’hui, cette philosophie a été adoptée comme gospel par ceux qui contrôlent la Réserve fédérale et toutes les banques centrales de la planète.

La déflation est en réalité cathartique, elle est une condition nécessaire au rétablissement de l’économie. Si on lui permettait de suivre naturellement son cours, comme ça a été le cas pendant la brève dépression des années 1920-21, nos dépressions seraient brutales mais de courte durée. L’économie se rétablirait rapidement. En revanche, les Keynésiens perçoivent la déflation comme étant la source de cycles destructeurs durant lesquels les prix des actifs plongent, les sociétés licencient, les dépenses s’effondrent et une récession permanente s’installe. Ainsi, l’opinion actuelle perçoit la déflation comme une menace immédiate qui requiert un stimulus monétaire d’importance – disons que la déflation est sa grande phobie.

C’est pourquoi je trouve fascinant que les Keynésiens, qui prolifèrent au sein des banques centrales et parmi les médias financiers, applaudissent la récente recrudescence des données de la déflation. La déflation n’a pas été limitée aux Patriots de Nouvelle-Angleterre – elle est visible partout.

Il est toutefois hypocrite de la part des Keynésiens d’utiliser le spectre de la déflation pour nous terroriser et nous laisser penser que nous devrions diluer la valeur de nos devises et porter le taux d’intérêt de notre épargne à zéro pourcent. Mais dans le même temps, tout ce qui laisse supposer une baisse des prix est perçue comme une autre raison d’être haussier sur les marchés et l’économie. Leur mantra est la suivante : baisse des prix des marchandises – un avantage pour les consommateurs, avec la baisse des taux d’intérêt – et une hausse des refinancements de prêts immobiliers. J’ai entendu un observateur suggérer que la baisse du prix du cuivre était une bénédiction pour l’impression de centimes – il ne savait pas que ces pièces ont été principalement composées de zinc depuis 1983.

Comment les Keynésiens peuvent-ils célébrer la déflation, tout en nous poussant à accepter des taux d’intérêt proches de zéro à l’infini ? La réponse la plus simple pourrait être qu’ils soutiennent le marché des actions… ce que je pense. Mais une autre raison pourrait être que ces individus se sont eux-mêmes convaincus qu’un groupe de douze intellectuels pourrait arriver à une meilleure conclusion que le marché libre. Aussi amoureux qu’ils puissent être de la sagesse collective des hommes et femmes qui peuplent la Réserve fédérale, ils ne peuvent pas s’imaginer qu’il puisse y avoir des conséquences négatives à leurs actions. Parce qu’il a pu sembler que la Fed pouvait mettre fin à ses programmes de QE, leur confiance aveugle en la micro-gestion des marchés est garantie.

Les Keynésiens sont incapables de considérer le fait que l’emprunt et la création de monnaie a été un échec en termes de mise en place d’une croissance soutenable et vibrante.

Malheureusement, nous faisons aujourd’hui l’expérience de la douleur associée à l’idée que les banques centrales puissent oblitérer la découverte des prix des actions, des obligations, des marchandises et des devises par le marché libre pendant sept ans, et en toute impunité. Plus important encore, il y a un danger inhérent à la prise de décisions d’investissement en fonction des pulsions d’une poignée d’individus, plutôt qu’en fonction des marchés et des lois fondamentales.

Par exemple, Mario Draghi fait de son mieux pour imiter la Fed et la Banque du Japon, et a récemment promis d’acheter 1,1 trillion d’euros de dette publique et privée au cours de l’année et demi à venir.

En revanche, comme aux Etats-Unis et au Japon, les Européens finiront par découvrir que la dette ne fait rien pour générer la croissance, mais détruit le pouvoir d’achat de la classe moyenne.

La décision de la BCE de monétiser la dette souveraine européenne ne fera rien pour venir en aide à l’économie, et pour alimenter l’inflation. Les rendements des obligations souveraines sont déjà proches de zéro pourcent, parfois même négatifs. Une fois que la BCE commencera à acheter de la dette aux banques privées, elles seront assises sur une grande partie de ce nouveau crédit de banque centrale. Pourquoi les banques privées achèteraient-elles des obligations gouvernementales qui n’offrent aucun intérêt et présente un risque à la baisse ? Et pourquoi prendre le risque d’accorder de nouveaux prêts à des emprunteurs non-qualifiés lorsque les taux d’intérêt qu’elles imposent sont de zéro pourcent ?

Les banques privées qui ont déjà pratiqué le front running sur les enchères de la BCE pourraient se débarrasser de leurs positions grâce à Draghi et s’asseoir sur cet argent. L’idée de pouvoir sauver l’économie européenne face aux effets de la déflation sera marquée dans les annales de l’Histoire comme un autre échec des banques centrales à manipuler les marchés.

Les banquiers centraux ont tendance à être des ploutocrates hypocrites et incompétents. Les investisseurs devraient placer leur confiance entre les mains des marchés, où se trouve la vraie monnaie, plutôt qu’entre les mains des devises fiduciaires et des fausses promesses. Bien entendu, cette confiance nous mènera vers le plus grand choc de tous… l’effondrement des devises papier et de la dette souveraine insolvable garantie par les banques centrales.

 

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