C’est un article de La Tribune qui fait part des dernières prédictions de l’ancien prix Nobel Joseph Stiglitz : ce dernier pense que l’Italie va quitter la zone euro.
« À moins de deux mois du référendum constitutionnel, crucial pour l’Italie comme pour Matteo Renzi, les signaux d’alarme sur un possible « Italexit » (ou d’un « Quitaly ») se multiplient. Pour le prix Nobel d’économie, ce pourrait être « l’événement cataclysmique » qui pulvérisera l’Union européenne.
Dans une interview accordée mercredi 5 octobre au quotidien allemand Die Welt, rapporte l’agence Reuters, le prix Nobel d’Économie Joseph Stiglitz a détaillé ses prévisions pour l’Union européenne. Et c’est rien de dire qu’elles sont pessimistes. »
Un événement cataclysmique pour la zone euro
« Il a notamment dit qu’il fallait s’attendre à ce que, dans les prochaines années, l’Italie quitte la zone euro. Les principaux facteurs économiques responsables de cette débâcle, a-t-il dénoncé, sont l’Allemagne et sa politique d’austérité, ainsi que la monnaie unique, l’euro. »
À la question « À quoi ressemblera l’Europe dans dix ans ? », Stiglitz répond que « l’Union européenne existera certes encore dans dix ans, mais à quoi ressemblera-t-elle ? Il est fort peu probable qu’elle compte encore 19 membres » !! »
L’euro est condamné… la seule question est de savoir quand son décès sera prononcé
On aime vivre dans les mensonges rassurants. On les aime d’autant plus que cette douce fiction nous est servie bien généreusement par des États et des médias qui ont tout intérêt à ce que les masses laborieuses que nous sommes se tiennent tranquilles.
Abreuvés de mensonges à longueur de journée, il finit par devenir difficile d’exercer son propre jugement et accessoirement de ne pas être considéré comme un fou par tous les doux rêveurs qui nous entourent.
La réalité c’est que l’euro ne peut pas fonctionner sous sa forme actuelle, peu importe que vous soyez pour ou contre. Il est inefficient.
Si vous êtes pour et que vous voulez que l’euro fonctionne, alors il faut créer un État fédéral européen, abandonner toute notre souveraineté, avoir un droit fiscal et social unique qu’il nous plaise ou non, qu’il soit compatible avec nos « avantages acquis ou pas », il faut un impôt européen (en plus de tous ceux que l’on paie aujourd’hui), il faut une union de transfert, donc accepter que les riches français payent pour les pauvres grecs (c’est valable pour les Allemands aussi), bref, il faut faire le grand saut fédéral, et au passage, pour ne donner qu’un exemple du big-bang nécessaire, imposer un RSA à 500 euros dans toute l’Europe ou… renoncer à notre RSA ! Croyez-vous donc un seul instant qu’un grand saut fédéral soit possible ?
La réponse est évidente. Ce que réclame le grand saut fédéral est tout bonnement impossible, raison pour laquelle il n’a pas lieu alors que tous nos dirigeants sont des « europathes » béats.
Comme il ne peut pas y avoir plus d’Europe et un euro qui marche, il y aura moins d’Europe et plus du tout d’euro !
De la même manière que les problèmes sur les assurances vie arrivent enfin alors qu’ils étaient éminemment prévisibles et depuis fort longtemps, les problèmes de conception sur l’euro sont de la même nature et ils aboutiront aux mêmes effets, à savoir qu’à un moment ou à un autre tout cela finira par péter.
Quand ? Je n’en sais rien. Mais cela va arriver.
L’euro est une monnaie unique pour des pays économiquement hétérogènes, et si j’emploie le mot « unique » et pas « commune » pour les puristes de la chose, c’est parce que l’euro est la seule et unique monnaie à la disposition des citoyens des pays concernés !
Il faut donc en terme patrimonial vous désensibiliser à l’euro. Il est nécessaire de se situer « hors » monnaie. Il n’y a pas grand-chose : une autre monnaie tierce, comme le dollar par exemple, ou encore l’or et l’argent, sans oublier l’immobilier de préférence rural, les terres agricoles ou les forêts, autant d’actifs qui sont « hors » monnaie.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !