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Nous venons d’avoir une nouvelle confirmation que les banques
gèrent des sommes dont elles ne comprennent pas l’ampleur elles-mêmes. Un
employé subalterne de la Deutsche Bank (DB) a payé 6 milliards $ à un hedge
fund, ce qui correspondait à la valeur de la position brute, alors qu’il
aurait dû payer la valeur nette. Cela démontre l'exposition incontrôlable du
système bancaire, ce qui entraînera finalement sa perte.
Comment un employé subalterne d’une grande banque peut-il payer 6
milliards $ sans aucun contrôle ? Ce monde est devenu fou. Les
gouvernements impriment des milliers de milliards, les banques émettent des
millions de milliards de produits dérivés, et les banques transigent des
centaines de milliards chaque semaine. Les zéros ne veulent
plus rien dire et n’ont plus de valeur. C’est la routine pour les gens qui
échangent ces sommes, et personne n’est au courant des risques de leur
exposition réelle.
Souvenez-vous qu’en 1995, la Baring Bank s’est effondrée à Londres après
avoir subi une perte de 827 millions de livres (1,3 milliard $). La chute de
Barings a failli entraîner avec elle toutes les banques de Londres. L’impression
monétaire et la création de crédit, vingt ans plus tard, ont créé un système
financier incontrôlable, avec beaucoup trop d’effet de levier, et
désespérément sous-capitalisé.
L'exposition de la Deutsche Bank aux produits
dérivés est officiellement de 75 000 milliards $. L'exposition
est probablement plus près de 100 000 milliards $, mais acceptons leurs
chiffres pour le moment. Les fonds propres de la Deutsche Bank se montent à
83 milliards $. Cela signifie qu’une simple perte de 0,1% sur les positions
brutes serait suffisante pour faire tomber la banque. Et il est virtuellement
garanti que toute perte sur leurs produits dérivés excéderait 0,1% de la
valeur brute. La Deutsche Bank est aussi trop grosse pour l’Allemagne : les
positions sur les produits dérivés représentent 24 fois le PIB
de l’Allemagne et sont égales au PIB mondial. Elle est clairement
too big pour être sauvé, too big pour le pays et too big
pour le monde entier ! Mais n’ayez crainte, la Bundesbank et la BCE
essaieront quand même, et elles créeront ainsi une autre République de
Weimar, avec son hyperinflation, pour l’Allemagne.
Quand la prochaine crise arrivera, les pertes sur les produits
dérivés pourraient représenter 100% de l’exposition brute. La Grande crise
financière qui a débuté en 2007 n’a été que temporairement pansée.
L’exposition au risque dans le système financier est aujourd’hui beaucoup
plus grande qu’en 2007. Les banques, bien sûr, avanceront que leur exposition
nette est beaucoup plus faible… En théorie, cela est juste, mais si les
contreparties font défaut, l’exposition brute devient la perte réelle.
Il est fort probable que l’exposition totale aux produits dérivés, d’au
moins 1 500 000 milliards $, n'entrainera pas seulement une autre crise
financière, mais bien un Grand désastre financier. Les diverses bulles créées par
les gouvernements et les banques centrales ces dernières 25 années doivent
imploser avant qu’une croissance réelle dans le monde puisse
reprendre.
Mais les banques centrales n’abandonneront pas facilement. Elles
imprimeront plus de monnaie que nous pouvons l'imaginer… Mais essayer de
résoudre un problème en utilisant la même méthode qui l’a créé ne fera, bien
sûr, que mener à une plus grosse bulle, un plus grand effondrement, et temporairement
à de l’hyperinflation, avant une déflation dépressionnaire. Malheureusement,
je considère que ce scénario a de fortes chances de se réaliser. Donc, la
préservation de patrimoine est essentielle. La meilleure protection contre
l’hyperinflation et la déflation est l’or physique (et l’argent).
Souvenez-vous qu'en cas implosion déflationniste, aucun prêt ne
sera remboursé, et le système bancaire ne survivra pas. Ainsi, l’or
sera encore la monnaie, comme il l’a été durant 5 000 ans.
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