Quel futur pour la monnaie ?

Lors des reportages sur l’utilisation massive des moyens de paiement électroniques en Suède, les journalistes sont rapides à conclure qu’une monde sans cash est l’avenir. Ce qu’il ne faudrait pas oublier c’est l’autre possibilité, tout aussi probable, d’une société où les gens ne font plus confiance aux banques et thésaurisent autrement.

Les différents  futurs possible quant aux moyens de paiement et d’épargne n’ont pas besoin d’être imaginés, les multiples voies qu’ont pris les pays suffisent parfaitement à l’exemple. Là où l’utilisation de paiement en liquide, et donc l’emploi et l’existence de monnaie papier, est en chute libre dans certains pays comme la Suède (mais aussi l’Union Européenne en général) dans d’autres régions pas très lointains on ne fait plus confiance aux banques.

Un pays où l’institution bancaire a perdu toute crédibilité auprès de la population est l’Islande. On pourrait s’étonner d’une telle divergence tant la nation insulaire est culturellement proche de ses cousins nordiques en Scandinavie, mais ce serait oublier l’impact très différent du krach boursier de 2008.

Durant cette crise, beaucoup de banques ont étés mises à mal, mais là où certains pays ont pu sauver leurs établissements bancaires en les renflouant, le système bancaire islandais s’est purement effondré. Et c’est à partir de ce moment là qu’on voit l’usage de gros billets comme moyen d’épargne exploser en Islande, ce qui diverge radicalement de l’évolution suédoise au même moment.

Quel leçon faut-t-il tirer de cela ? Qu’une méfiance modérée envers les banques est une attitude saine à avoir. Cela peut être pratiquée de plusieurs façons, mais la plus évidente est de garder une partie de vos économies sous forme d’or et en dehors des banques.