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Cours Or & Argent

Quelles prochaines étapes pour l’uberisation de la société ?

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Publié le 24 août 2016
1078 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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J’en parle régulièrement, et je continuerai assez logiquement à le faire à mesure que les progrès se feront plus palpable, mais il semble évident que la société traverse actuellement un profond changement avec la disparition progressive d’un certain nombre d’intermédiaires, ce qu’on surnomme souvent « l’uberisation » de la société.

En pratique, cette disparition est surtout la modification des formes d’intermédiaires, et Uber elle-même, la société dont le néologisme est tiré, aura plus que probablement à subir, elle aussi, l’uberisation de la société, comme je l’évoquais ici. Petit-à-petit, par la force des réseaux sociaux ou spécialisés, via des applications dédiées ou au travers de plate-formes généralistes, chacun va pouvoir directement commercer avec tout le monde directement, en éliminant la part des intermédiaires dont la valeur ajoutée ne consistait essentiellement qu’à permettre aux individus de se mettre en relation.

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Au niveau sociétal, cela veut dire une remise en cause profonde du salariat par exemple, avec, pour beaucoup de secteur (celui des services notamment), sa disparition pure et simple au profit du travailleur indépendant.

Cette profonde modification de toute la société va complètement saper les bases sur lesquelles reposent beaucoup de modèles sociaux et politiques actuels, à commencer par le système français qui, comme l’explique bien Verhaeghe dans un récent article de Contrepoints, se nourrit essentiellement de salariés.

À titre d’illustration, on pourra prendre la récente annonce par Uber – justement – que seront déployées aux États-Unis, à Pittsburgh et d’ici la fin du mois d’août, une flotte de « taxis » autonomes pour le compte de la société. Cette annonce survient alors que plusieurs constructeurs automobiles centenaires (ou quasi) comme Audi, BMW, Mercedes ou Nissan-Renault ont eux-mêmes annoncé la disponibilité prochaine de leurs voitures autonomes pour le grand public d’ici à 2021. Si l’on y ajoute les velléités pour ce même Uber de se positionner aussi sur le transport de marchandises suite à son rachat d’Otto, une startup spécialisée dans les camions autonomes, on comprend que l’autonomisation des transports routiers n’en est qu’à ses débuts et que ce secteur va devoir affronter un changement paradigmatique fondamental et profond dans les prochaines années.

Bien sûr, par changement, on comprend assez bien l’impact que ces véhicules autonomes pourront avoir pour ceux qui y sont confrontés. Que ce soit les chauffeurs de taxi ou de camions, l’avenir semble incertain quant à leur profession. Mais le choc promet en réalité d’être bien plus grand, et notamment parce qu’il n’est absolument pas compris ni, à plus forte raison, anticipé par ceux qui servent actuellement de dirigeants dans les pays concernés (évidemment, en France, avec la brochette d’indigents intellectuels qu’on se cogne, la situation est encore plus critique).

la rentrée d'hollande

Ainsi, on ne peut s’empêcher de noter que les politiciens, jamais en retard d’une ânerie, se sont régulièrement manifestés pour tenter de s’opposer à ce mouvement de fond qui agite la société, et cette évolution qui modifie profondément le rapport entre les producteurs et les consommateurs, entre ceux qui offrent et ceux qui consomment des services en particulier. Toujours sur la brèche pour justifier leurs émoluments, les politiciens ont par exemple systématiquement tenté de mettre des bâtons dans les roues d’Uber. Ne pouvant s’attaquer à la partie purement technique de l’application, ils ont ainsi accumulé les vexations légales, normatives ou fiscales sur les chauffeurs.

Ce qui devait arriver arriva : la société a donc déployé des trésors d’imagination et de financement pour hâter la disparition de ces chauffeurs dans son modèle d’affaire.

Autrement dit, non seulement les politiciens ne comprennent rien à la révolution qui se met en place, mais en plus trouvent-ils le moyen d’être contre-productifs au point de souvent accélérer les effets qu’ils entendent combattre avec leurs petits bras et leur cerveau tout mou : croyant protéger les salariés et un monopole destiné à s’effondrer, ils forcent les nouveaux arrivants à contourner de façon innovante les obstacles artificiellement posés là.

Lorsque je dis que le choc sera rude, et l’impact énorme, je n’exagère pas.

Rien qu’avec ce changement fondamental lié à la disparition des conducteurs et à l’autonomisation des transports, des pans entiers de nos politiques deviendront purement et simplement caducs, comme par exemple les politiques municipales dans lesquelles prennent une grande place la gestion du trafic et la bonne entente entre les différents modes de transports.

Et lorsqu’on agrandit l’angle d’analyse au-delà des seuls transports, le constat reste le même, et l’impact d’autant plus fort. La possibilité qui existe maintenant, via les technologies modernes, pour tout un chacun de se mettre directement en relation avec des dizaines ou des centaines d’individus motivés par les mêmes envies permet des adaptations, des réalisations ou des formations de groupes d’intérêts extrêmement rapides, bien plus que tout ce que les cycles législatifs permettent de suivre, et encore plus que ce qu’un politicien, habitué à raisonner dans ses habitudes d’un autre siècle, n’est à même de couvrir.

En France, le constat est encore plus cruel : tellement aveuglée par son nombril, sa volonté farouche d’inaction pour éviter tout bouleversement d’un statu-quo si délicieusement bénéfique pour elle, la classe politique française ne voit absolument rien venir, dans absolument aucun domaine. De même qu’ils ont assisté niaisement, les bras ballant, sans comprendre, au débarquement de nouveaux modèles comme Uber, que ce soit dans les transport, le crédit, le logement touristique ou ailleurs, nos politicards — ayant consciencieusement fuit depuis belle lurette les missions régaliennes et oublié la notion même de service au peuple — vont prendre en pleine poire ces nouveaux changements paradigmatiques.

Or, tout comme avec Uber où ils ont eux-mêmes été les instruments de ces changements à leur corps défendant, par leur propre contre-productivité, que croyez-vous qu’il va bien pouvoir se passer lorsqu’il s’agira pour les individus d’assurer leur propre sécurité, alors même que ces politiciens démontrent, tous les jours, qu’ils sont d’une incompétence chimiquement pure ? Comment ne pas voir que quasiment toutes leurs déclarations, tous leurs petits mouvements de mentons stériles, toutes leurs agitations des membres supérieurs (sourcils inclus) ne font qu’accélérer la prise de conscience de leur totale impéritie et qu’ils vont donc pousser les citoyens à trouver des solutions radicalement nouvelles aux problèmes qui les préoccupent ?

En tout cas, les prochaines années seront décisives, et ne comptez sur aucun de ces guignols pour vous y préparer.

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Source : h16free.com
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H Seize écrit sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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Tout le monde se plaint de trop d’État, et maintenant que l'on voit ce que cela commence à faire, pas assez d’État, certains se plaignent. Il faudrait savoir, tout de même...

Quand UBER aura foutu en l'air des centaines de milliers d'emplois dans le monde, quand les voitures et camions autonomes auront foutu des millions d'emplois en l'air, vous pensez qu'il va se passer quoi quand des chômeurs croiseront une voiture UBER ? Vous croyez que cela va se passer comme une lettre à la Poste ? Vous rêvez ou quoi ? On est déjà à 6 millions de chômeurs en comptant l'Outre-Mer, et vous pensez que l'on va tenir longtemps encore ? Le choc sera rude, voire plus que rude, c'est certain...Quant à la classe politique, elle voit très bien venir; mais il y a aussi tout une mafia dans les conseillers qui ne permet pas de faire face aux urgences. Ou alors, on bosse 10 heures par semaine. Mais payées combien ?

Une exemple de crétinerie de cette "économie collaborative" : ma fille a l'idée de louer une chambre par AirBandB pour ses vacances. Elle m'a montré des photos, j'ai jamais vu plus crade, plus mal aménagé, une vraie merde. La proprio n'était pas une clodo, mais une sorte de beatnik à la noix. Aucune propreté, aucun bon sens, aucun respect du client, aucun service, rien. Bref, des vacances bien gâchées, ! Merci AirBeurkAndBeurk :-( Et tout le monde trouve génial cette forme de commerce. Pas moi. Que crève AirBandB, ses actionnaires, son état-major, qui s'en mettent plein les poches pendant que nos intermédiaires professionnels mordent la poussière.

Quand nous aurons 2 ou 4 millions de chômeurs de plus, je ne donne pas cher de la peau d'aucun politicien, ni d'aucun trou du cul qui vient nous cracher dessus...Mais vraiment pas cher du tout...

http://www.challenges.fr/start-up/20160824.CHA2589/save-take-eat-easy-et-chictypes-ces-start-up-qui-chutent.html
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J'aime pas le ton prétentieux, donneur de leçons, "tous des cons", regardez comme je suis intelligent.
C'est du Seize.
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L'ubérisation (ou numérisation de l'économie pour être plus exact) n'est pas la fin du capitalisme, bien au contraire c'est de l'hypercapitalisme.
Malheur aux bisounours qui ne comprennent pas cela !
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Hyper?
Pour louer une chambre à un touriste, il faut avoir une chambre. Le capital précède l'action, c'est le capitalisme.
Que l'on trouve le client par internet (uberisation) ou par un moyen classique ne génère ni plus ni moins de capitalisme !
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Luc Ferry s'est disputé avec Jeremy Rifkin sur ce sujet. Rifkin pense que l'économie collaborative est une concurrente de l'économie capitaliste. Ferry pense au contraire, que c'est une nouvelle amplification du capitalisme. Il ne s'agit pas d'ailleurs d'être pour ou contre, on ne pourra pas l'empêcher.
Je suis de l'avis de Ferry.
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Que l'on me cite ici un seul politicien qui a compris où est l'avenir du pays et capable de prendre le train en marche avant que nous nous fassions broyer comme en mai 40 (entre autre...)
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Le système a broyé et anéanti le peu de capacité de projection des sortants. N'attendre aucun remède de la part des auteurs des problèmes.
Discontinuité de l'Etat voulue et pilotée ou fin de l'Etat subie dans l'improvisation, il va falloir collectivement choisir.
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le capitalisme n'a jamais été aussi écrasant et il a déjà broyé les états nations, comme naguère le concept de nation a broyé les peuples de l'ancien royaume de France, pour ouvrir à Mr le Marché un espace plus vaste au "fétichisme de la marchandise" pour reprendre l'expression chère à Marx.
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Les Nations se font broyer parceque leur gestion et leur conduite ont été confiées à des commerçants en CDD, qui voient dans les multinationales des confrères plus gros et plus riches qu'eux.

De plus, le totalitarisme marchand est une conséquence voire une émanation du système bancaire et de ses réserves fractionnaires. L'action humaine y crée ex-nihilo un substitut de monnaie aux allures de capital. Ce n'est PAS du capitalisme !
Le capitalisme a besoin de cadres toujours de plus en plus grand pour aller jusqu'au grand marché mondialisé. Même, si je regrette la disparition des nations, je crois qu'elles seront balayées par les forces du marché.
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Tout le monde se plaint de trop d’État, et maintenant que l'on voit ce que cela commence à faire, pas assez d’État, certains se plaignent. Il faudrait savoir, tout de même... Quand UBER aura foutu en l'air des centaines de milliers d'emplois dans le mon  Lire la suite
ungars - 25/08/2016 à 20:32 GMT
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